Ce livre est issu d'un travail de recherche dont l'objectif n'était pas , en discutant la théorie d'Elias ou les travaux ultérieurs d'Elias et Dunning, de la réfuter. Tendanciellement, la théorie fonctionne avec ses creux et ses faits saillants. Elle a d'ailleurs été enrichie par un certain nombre d'auteurs.
Il s'agissait simplement d'en discuter les angles morts et, plus simplement, ce qui est trop souvent considéré comme allant de soi : l'évidente pacification des sports ou par les sports.
Deux perspectives ont conduit cette analyse : l'une, sociologique, examine la « naturalisation » du sport qui est en même temps naturalisation des « sauvageons » qu'il convient de civiliser ; l'autre relève de l'anthropologie philosophique et de l'histoire, tentant de saisir ce qui est de longue durée dans cette union - ou cette désunion - du sport et de la violence.
Ce livre s'inscrit dans la lignée des travaux de Hans Peter Duerr (1988( et Daniel Gordon (1994).