Sous la patronage du Zeno de Svevo obsédé par sa tabagie, Raphaël Rupert nous raconte la vie d'Hector Schmidt au prisme de la migraine (classée 20° maladie au monde par l'OMS...) qui le poursuit et l'accompagne depuis l'enfance. Maladie par excellence des écrivains ? s'interroge le narrateur qui n'est jamais en mal de référence. Hugo, Balzac, Maupassant, Sand, Stendhal, Flaubert, Gide ont tous contribué à l'anthologie des grands migraineux de talent. On en parle, on l'étudie mais on ne la vainc jamais. Alors une fois que l'on a tout dit, c'est peut-être la littérature qui peut essayer d'éclairer cette part d'ombre. Dans ses pages, le héros à la tête hachée, après avoir tenté la psychiatrie, interroge, subit, raconte, tente des expériences qui vont le mener dans des lieux inattendus.
Raphaël Rupert a débuté avec Anatomie de l'amant de ma femme, premier roman qui a rencontré un vif succès, aidé en cela par l'attribution du prix de Flore en 2018, puis sa parution en folio. Provocateur à l'air angélique, il se permet des propos culottés qui ont tendance à défriser les pudibonds, qui en font (des bonds).
Cet être urbain et pondéré est urbaniste de profession, il vit à Paris, loin de Saint-Germain des Prés, ce qui n'est pas bien grave.
Architecte, marié à Lætitia, Raphaël a tout pour être heureux. Et pourtant, il n'a qu'un rêve : écrire un livre. Le jour où, en mal d'inspiration, Raphaël fouille dans le journal intime de sa femme, il découvre avec effroi qu'elle est infidèle. Humiliation suprême, son amant semble doté d'une anatomie hors norme. Affolé, vexé mais stimulé, Raphaël se lance dans une enquête pleine d'humour, d'ébats et d'interrogations sur la sexualité - la sienne, celle de sa femme mais aussi des grandes héroïnes adultères qui peuplent la littérature.