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Martine Marie Muller
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Les filles de la section Caméléon
Martine-Marie Muller
- Presses de la cité
- Terres de France
- 16 Juin 2022
- 9782258197893
La guerre de 14 vécue à travers le quotidien d'ouvrières, la Section Caméléon, expertes dans l'art du camouflage. Grâce à ce roman, Martine Marie Muller ouvre une page méconnue de notre Histoire et rend un hommage vivant, vibrant, puissant, à une communauté de femmes solidaires et hautes en couleur.3 août 1914. Le premier mort français de la guerre ne fut pas le fait d'un Allemand... mais d'une femme qui repoussait les assauts de son mari ! Sous le nom de Colline La Chance, celle-ci se réfugie à Amiens. Et elle sera la chance de la Citadelle, village abandonné que vont peupler deux cents femmes rejetées, filles mères, veuves... Là, sous la direction du peintre Scévola, chef de la toute nouvelle section Caméléon, et de ses décorateurs de théâtre, elles vont devenir expertes dans l'art naissant du camouflage qui doit épargner la vie des soldats, en fabriquant faux arbres, fausses vaches, faux chevaux, vestes " caméléon ".
C'est toute la vie de cette communauté d'ouvrières solidaires, gouailleuses, émouvantes que l'on découvre autour de Colline. Elles réapprennent à aimer, à survivre, à retrouver l'estime d'elles-mêmes au milieu des surprises de l'existence... Comme l'arrivée d'un chien, un certain Rintintin...
Une histoire vraie, magnifique, qui célèbre des oubliées de l'Histoire. -
La saga des Bécasseaux
Martine-Marie Muller
- Presses de la cité
- Terres de France
- 25 Janvier 2018
- 9782258148734
Une famille d'excentriques rebelles, sorte de " derniers des Mohicans normands ", va envers et contre tout mener un combat pour préserver son vieux château et ses marais de la vanité humaine et du profit. Une ode puissante, drôle et poétique à la nature et aux irréductibles qui veillent sur elle.On les appelle " les Bécasseaux ". Les du Bois Jusant sont une famille d'excentriques rebelles, habitant comme aux temps anciens un vieux château au milieu d'un marais. Niché près des côtes dieppoises, c'est un paradis naturel, terrain d'étude, de jeux, d'émerveillement pour le châtelain et ses enfants.
En juin 1944 tombe du ciel un parachutiste canadien qu'il faut cacher de l'occupant allemand. Le soldat n'oubliera jamais cette famille attachante qui l'a sauvé, ni la beauté des lieux, ni la cachette scellée dans le mur de la grande cheminée...
Des années plus tard, au nom du progrès, le maire menace de faire raser les courtils, seules terres fertiles du domaine.
Les " Bécasseaux " entrent alors en résistance, aidés en cela par un allié canadien...
Une ode puissante, drôle et poétique à la nature et aux irréductibles qui veillent sur elle. -
Dieu aime les rousses
Martine-Marie Muller
- Presses de la cité
- Terres de France
- 17 Septembre 2020
- 9782258192256
Des années 1910 à 1960. Excentriques et altruistes, les Hocquelus vivent la douceur des jours dans leur propriété normande, au coeur d'un merveilleux jardin. La réalité rattrape cette tribu d'originaux quand le crime puis la guerre s'immiscent dans leur quotidien, épreuves qu'ils vont traverser avec leur sens unique du sublime et de l'humour.Au domaine du Paradou, perché sur une falaise normande, les d'Hocquelus ont fait du
bonheur un art de vivre. Fous de jardins et d'une fantaisie inégalable, ils ont jugé artistique
d'adopter trois fillettes d'une rousseur toute préraphaélite. Morag, Felicity, Bonnie. On parle
anglais à table, on travaille dans les sept jardins, on reçoit des artistes. Mais, en août 1939, un
peintre célèbre est assassiné au Paradou. Et l'inspecteur chargé de l'enquête n'est autre que
l'ancien fiancé de Morag. Qui est le coupable ? Dora, l'épouse et artiste brimée ? Jiddu, l'Indien
énigmatique ? Ou la " reine mère ", prête à se débarrasser de ce gêneur comme d'un arbre
mort qui masquerait la vue sur la mer ? La déclaration de guerre et l'étrange disparition de
Morag et Jiddu vont retarder la découverte de l'assassin. Et celle des secrets de la famille...
Un univers à la Agatha Christie, une plume teintée d'humour et d'excentricité. -
Les amants du pont d'Espagne
Martine-Marie Muller
- Robert Laffont
- L'école de Brive
- 12 Juin 2014
- 9782221125632
Ils s'aimaient déjà lorsqu'ils étaient enfants. Probablement depuis le jour où le père de Moïse un rude paysan béarnais - avait ramené à la ferme Zéna, la petite bâtarde pouilleuse et chiffonnée. Le coeur de Moïse avait alors battu très fort et il s'était promis de ne jamais quitter Zéna, de la protéger et de la chérir. Il ne rompit son serment qu'en 1914, lorsque la guerre éclata et qu'il partit soldat. Alors commença l'attente, longue et cruelle et, au fond de leurs coeurs, l'espoir que rien - ni la mort, ni la guerre, ni les vicissitudes de l'existence - ne les sépareraient...Une belle histoire d'amour faite d'une pâte et de couleurs qui n'appartiennent qu'à Martine-Marie Muller. Un roman qui réveille les passions et les secrets d'un monde aujourd'hui disparu.
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De 1956 à 1974, sur fond de Trente Glorieuses et de déclin industriel annoncé, Martine Marie Muller nous invite à plonger au coeur d'un monde parfois rude et âpre, toujours humain et généreux, celui des dockers du Havre.
Débarqué au Havre, non loin du quai des Amériques, un soir de l'hiver 1956, un jeune homme intrigant et fragile se porte au secours d'un père de famille molesté lors d'une rixe entre dockers. Le jeune Jean-Marie Lambert est alors accueilli à bras ouverts par une formidable famille de dockers qui le considère rapidement, lui l'étranger, comme son propre enfant. Auprès de Gusto, le tonitruant père communiste, l'homme qu'il a secouru, de Gigi, l'énergique mère catholique, de leurs trois fils Grand-Mât, Ti-Pain et Mayeul, et de la petite dernière - la merveilleuse Lilo -, Jean-Marie ne tarde pas à trouver sa place au sein de la tribu Hauchecorne. Avec eux, il éprouvera dans sa chair et au quotidien les joies et les souffrances des dockers. Mais au grand dam de Lilo, Jean-Marie Lambert n'est pas un docker comme les autres. C'est un prêtre ouvrier... Au-delà de la saga familiale enlevée, ce livre gai, sensible et émouvant nous fait partager les espérances folles ou sages, les colères et les luttes, les illusions perdues aussi de tous ceux - hommes et femmes dignes et jamais résignés - qui n'acceptent de vivre autrement que debout. -
Adieu la vie, adieu l'amour
Martine-Marie Muller
- Robert Laffont
- L'école de Brive
- 4 Décembre 2014
- 9782221125571
Elle s'était bien juré de ne jamais remettre les pieds en France. Mais voici que la tempête qui règne sur les Pyrénées cloue son avion au sol, à Pau. Pau, c'est le pays de son enfance, de sa jeunesse et de sa guerre : tout ce qu'elle a fui en devenant anglaise et qui se réveille en Frany Fox comme une brûlure. Elle se fait conduire au village de Lalongue, où elle fut une gamine misérable, et jusqu'au château, là où vivait Paul Alexis Annenkoff, jeune prince russe émigré, son amant, son ennemi. Sur la grille du château abandonné, une plaque : "Ici, le 3 juin 1943, Paul Alexis Annenkoff, âgé de vingt-trois ans, a été exécuté, victime de l'occupant nazi." Elle sursaute. Elle seule sait comment est mort le jeune prince... Et c'est l'histoire d'un grand amour d'enfance et de jeunesse entre deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer et que tout - et d'abord leur condition - aurait dû opposer. Mais ils se sont aimés, passionnément, dans le bonheur de l'innocence et dans le malheur de l'Histoire... Martine Marie Muller conduit cette brève histoire avec la tendresse brutale qu'on lui connaît depuis Terre-Mégère, La Porte, Les Ronces de fer. Le ton et l'allure de la vieille Anglaise y ajoutent une pointe d'humour douloureux qui réjouit et émeut.
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La servante de Monsieur Vincent
Martine-Marie Muller
- Robert Laffont
- Roman
- 31 Mars 2011
- 9782221124352
Hiver terrible que celui de 1684 pour Mlle Aude de Granville : le port de sa ville natale, Dieppe, est pris dans les glaces ; chaque jour, le froid, la misère et la faim font de nouvelles victimes. Et puis, alors qu'enfin la neige consent à se retirer, l'impensable se produit : Noël de Miromesnil, le jeune homme auquel Aude était promise, se suicide. "Cette mort est un signe. Le mariage n'est pas fait pour moi. Dieu a prévu autre chose." La congrégation des Filles de la Charité, fondée par saint Vincent de Paul, lui apporte la réponse qu'elle attend : elle consacrera son existence aux plus pauvres, dont le malheur la bouleverse. Rapporté par la voix de sa fidèle servante, le récit de la vie humble et héroïque de Mlle Aude de Granville au service des plus démunis forme le deuxième volet de la Trilogie des servantes. "Sommes-nous au monde pour autre chose qu'aimer ?", telle est la question morale posée par ce roman - percutant comme un coup de poing et généreux comme une main tendue.
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La figure tragique du jeune Noël de Miromesnil hantera longtemps les lecteurs de Mademoiselle des palissages - premier volet de La Trilogie des servantes de Martine Marie Muller.
Patriarche hautain et cassant, craint et révéré de tous au château, le marquis de Miromesnil est un aristocrate normand à l'esprit volontiers conservateur, qui se montre moins intéressé par la conduite des destinées humaines que par sa vigne - la Viévigne -, à laquelle il consacre le plus clair de son temps. Etrange et funeste lien que celui qui unit si inextricablement le vieil homme à sa terre plutôt qu'aux siens. Ne prétend-on pas, d'ailleurs, que : " Le vin, c'est le désordre " ?...Noël est le petit dernier des Miromesnil - le ravisé, comme on a coutume d'appeler l'enfant non désiré, advenu sur le tard. Solitaire et mélancolique, le jeune homme éprouve une aversion profonde pour la passion exclusive et dévorante de son marquis de père. Au point qu'un jour, il en vient à souhaiter publiquement que quelque cataclysme les délivre de la tyrannie de la vigne. Peu de temps plus tard, l'hiver 1684, la malédiction prédite par le fils maudit se produit : un froid polaire s'abat durant plusieurs mois sur la Normandie ; la Viévigne ne s'en relèvera jamais.Si le père et son fils ne sont plus là pour conter la tragédie qui s'ensuivit, la servante des Miromesnil, témoin privilégié et héroïne à part entière du drame, se souvient... " Mademoiselle des palissages ", comme l'avait surnommée le marquis pour son habileté à soigner la vigne, rend le plus vibrant des hommages à l'enfant réprouvé du château, dont elle était secrètement éprise. Avec Mademoiselle des palissages, roman historique au récit haletant, Martine Marie Muller inaugure de brillante manière sa Trilogie des servantes. -
Les héros de tragédie ne sont pas toujours des princes, des guerriers ou des demi-dieux. Ils peuvent être paysans, comme les Therry, et vivre au début du siècle à Terrre-Mégère, riche domaine du Béarn, sous la coupe d'Eugénie, la maîtresse des lieux, "femme bâtarde", "femme mégère" et "femme au loup" qui ne redoute rien ni personne. Dans son poing, son mari et ses quatre enfants ne sont que grains de sable. Elle n'hésite pas à piétiner leurs vies, à tuer leurs rêves et leurs désirs. Mais "femme au loup", Eugénie a engendré des loups. Leur révolte, leurs conflits, le choix de leur destin provoqueront bien des drames...
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Froidure, le berger magnifique
Martine-Marie Muller
- Robert Laffont
- Roman
- 3 Juillet 2014
- 9782221125649
Quand naît Frédéric Ardan, au domaine de Mascaraàs en Béarn, par une nuit d'hiver terrible, sa mère décide : " Nous l'appellerons Froidure, notre Froidure extrême et ardent ". La vie de Froidure aura la rigueur de son surnom. Sa passion de la terre et des bêtes lui fera refuser les facilités de la vie citadine que propose son père, le docteur Centulle Ardan. Soutenu par sa mère, la si douce et si volontaire Amélie, qui à elle seule fait vivre le domaine presque en ruine jusqu'à en mourir, il relève le défi de la fin de la terre. Il sera, il est berger, debout, fier et orgueilleux dans un monde qui s'abandonne, poussant son troupeau sur les estives des proches Pyrénées - jusqu'à l'abîme. Mais abat-on un homme que la colère et l'amour soulèvent ? Cette histoire est d'aujourd'hui, non du passé. Elle illustre la tragédie de la mort de la terre et la révolte des derniers combattants. Avec la force, la violence, la fureur et la secrète tendresse qui donnent aux romans de Martine Marie Muller un éclat exceptionnel.
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Une quête familiale sur les traces d'un passé enfoui sous les cendres de la guerre.
La paix a beau être revenue depuis presque vingt ans, Antoine Désombières semble n'être jamais tout à fait parvenu à faire son deuil de la guerre. En ce début des années 1960, il mène, à Rouen, une existence chaotique, jusqu'au jour où un étrange tandem, formé par Erbo von Oeringen et son fils adoptif, né Jacob Rafovicz - illustre chef d'orchestre rescapé de la Shoah -, vient frapper à sa porte. Les deux hommes souhaitent lui confier une singulière mission : retrouver la trace d'une femme, la fascinante et mystérieuse Jouvence Ozanne, qui les a recueillis en 1944 et leur a ainsi sauvé la vie. Dans le sillon de l'Arche, la péniche où vivait la famille Ozanne, Antoine Désombières se met en quête des " enfants " de Jouvence. Il parvient à restituer le destin de chacun des membres de la tribu et à rassembler le clan. Ne manque plus que Jouvence pour compléter ce puzzle. Désombières, convaincu que cette femme solaire, mère Courage et résistante, vit toujours, espère percer le secret de sa troublante disparition. Construit sur des allers et retours entre les années 1944 et 1962, Les Enfants de l'Arche mêle en permanence la petite histoire d'une famille cauchoise et la " grande ", celle du débarquement de Normandie. Antoine Désombières, hier acteur de la Résistance, se fait aujourd'hui passeur de mémoire pour réconcilier passé et présent. -
Dans sa rude montagne pyrénéenne, entre Béarn et Pays basque, le vieux Barcus rêve d'une autre vie. En attendant, dans sa masure en pierres sèches, il contemple souvent sa magnifique porte d'entrée, oeuvre massive d'un charpentier espagnol de passage, qui l'orna d'un coeur gravé dans le chêne. Un homme possédant une telle porte, pense-t-il, se doit de connaître tôt ou tard un grand destin. Justement, quand une jeune randonneuse venue de la ville lui en propose un prix inespéré, le vieil homme pense que son jour est enfin venu. Et de conclure avec la jeune fille un étrange marché... L'histoire commence comme un fait divers rural. Elle se poursuit comme un conte ou une fable cruelle, quand la fatalité s'en mêle. Et l'on découvre que la porte de Barcus est la clé de chemins incertains, de paradis perdus, de lendemains imprévisibles.
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" Je t'aime, Emma, pour toujours, mais j'aime aussi cette guerre folle et perdue d'avance " Raphaël, entre deux combats désespérés sur le front de Madrid, de Teruel ou de Saragosse, écrit à Emma, la jeune fille rencontrée par hasard qu'il a laissée au village de Gurs, en Béarn. En Espagne, la guerre civile va avoir un an. Dans les Brigades internationales, Raphaël se bat pour l'honneur et pour cette liberté et cette fraternité qui ont emporté les jeunes hommes de l'époque au-delà d'eux-mêmes. Avec tous les siens, il sera vaincu. Il retrouve Gurs. C'est alors que commence la guerre d'Emma : en marge du village, dans la grande plaine désolée, s'est ouvert un vaste camp d'internement qui, derrière ses barbelés - Les ronces de fer - va accueillir, de 1939 à 1942, tous les " indésirables " de l'époque : soldats vaincus, réfugiés antinazis d'Europe, Juifs. Pour accompagner Raphaël dans le combat qu'il poursuit, Emma se jette dans cet enfer. Au feu d'un temps atroce, leur amour se brûlera... Une jeune femme, un jeune homme au coeur fier. Un grand amour passionné, dévoré par des exigences plus hautes encore. Et ce temps - la guerre d'Espagne - magnifique et terrible, qui est entré dans la légende de l'Histoire. Tout cela sous la plume ardente, rude et sensible de Martine Marie Muller, l'auteur de Terre-Mégère et de La Porte.
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Un roman original, une tragédie personnelle - comment un innocent devient bourreau, puis bourreau de lui-même.
À la très célèbre Aliénor d'Aquitaine, on a consacré bien des livres. Celui-ci, si Aliénor en est la figure centrale, raconte bien autre chose que les amours et les caprices de la duchesse d'Aquitaine, reine de France puis d'Angleterre. Il s'agit d'une tragédie dont le véritable héros fut Louis VII, le premier époux d'Aliénor. Il était mieux fait pour être moine que roi, et il avait l'austérité des Francs ; elle avait la beauté, la grâce, l'intelligence des filles du Midi, terre de troubadours. Tout les opposait ; elle était ardente, il était gelé. Pour complaire à sa reine, il se lança dans de brèves campagnes contre des vassaux indociles, à Poitiers et Toulouse, puis contre le puissant comte de Champagne. Et c'est là qu'il rencontra la tragédie... -
La rencontre d'une French doctor et d'un chef rebelle : l'amour au-delà de la guerre, la vie au-delà de la mort
1985. Valencia, trente-deux ans, française, médecin, rejoint une toute petite équipe de French doctors sur les Hauts Plateaux de l'Éthiopie tombée aux mains du dictateur communiste Mengistu. Elle découvre une population affamée, toujours en instance de déportation. Au côté de soeur Évangéline, une religieuse atypique qui, pour supporter l'horreur, se réfugie dans l'alcool, Valencia se jette dans l'action. C'est là qu'elle rencontre un chef rebelle, Nasaré, à demi massacré. Elle le soigne ; ils s'aiment. Naît une petite fille, qu'elle appelle Éden et qu'elle emporte avec elle, cachée dans un sac, lorsque les French doctors sont chassés. De retour en France, par respect pour son mari, elle prétendra que cette gamine, elle l'a adoptée.
Dix-sept ans plus tard, Éden s'interroge sur son identité et ses racines, et décide de partir pour l'Éthiopie. Là, elle retrouve soeur Évangéline, et rencontre Nasaré, son père... Avertie et tentant de préserver son secret, Valencia accourt. Mais l'Histoire a passé sur leur histoire : Nasaré repart à son combat, elle à sa vie, avec Éden... À travers cette quête de la vérité se dessinent les véritables héros, si fragiles et si proches : des hommes et des femmes pétris de compassion, de tendresse et d'amour.
Mieux qu'aucune autre, Martine Marie Muller exprime toute la violence et la grandeur de la vie. Avec ce roman, elle marque un véritable tournant en explorant un univers lointain, et des questions d'aujourd'hui. -
Au temps de la Révolution française, le destin en forme de "passion" d'un homme considéré comme un saint: une existence d'une grandeur tragique.
Saint-Valery est un petit port de pêche niché entre les hautes falaises de craie du pays de Caux. C'est dans ce lieu, ouvert à toutes les tempêtes de la mer et des hommes, que se déroule la vie d'Antoine Dubourg. C'est l'enfant le plus misérable des miséreux de Saint-Valery - il vit dans une grotte de la falaise, avec sa mère, cherchant sa pitance sur le port. Il n'est rien, il devient "quelqu'un". Jeune bourgeois, il s'éprend de Céleste de Sainte-Colombe, aristocrate des environs, et la passion les emporte. Découvert, pourchassé, il est laissé pour mort. Les moines Pénitents le ramènent à la vie et le cachent dans leur couvent.Devenu herboriste et guérisseur, il ne sortira plus du couvent que pour secourir les gens du port. De son côté, Céleste, défigurée par la variole, s'est enfermée dans son château. Toute leur vie, ils se cherchent à tâtons à travers les déchirements de la Révolution et les haines jamais éteintes...Martine Marie Muller poursuit son oeuvre: passionnée, ardente et généreuse. Huit romans - dont "La Porte" - portent la marque d'une exigence, d'une hauteur, d'une force intérieure qui s'expriment dans une langue aux accents violents, à l'image de ses histoires, rudes et tragiques. -
Août 1961: en une nuit, les autorités d'Allemagne de l'Est érigent le mur de Berlin...
Cette nuit-là, venu près d'un checkpoint pour tenter de voler un sac de pommes de terre, Frantz parvient à passer à l'ouest, réalisant son rêve de toujours... mais il n'a jamais envisagé de le faire sans Ellenore, la femme qu'il aime. L'exil est douloureux, pourtant Frantz semble reconstruire sa vie. Il trouve un travail, un appartement, se lie avec quelques amis, décide même de se marier. C'est d'ailleurs avec une étrange minutie qu'il choisit Eva, sa future femme. Tous deux unis par une affection profonde, ils forment un couple à la fois solide et ambigu. Franz se montre même très prévenant, très attentionné. Trop ? Quelques années plus tard, les autorités d'Allemagne de l'Est autorisent certains exilés à passer quelques heures avec leurs parents. Frantz est l'un des premiers à profiter de cette aubaine et convainc Eva de l'accompagner. Une fois à l'est, il conduit la jeune femme un peu intimidée dans un petit appartement. Une énorme surprise les attend...
Martine Marie Muller explore avec subtilité la violence et l'ambivalence des sentiments, et sait à merveille attacher son lecteur à ses héros, fragiles et touchants. À travers ses onze romans, elle construit une oeuvre singulière et généreuse. -
Jeune fille en colère, femme libre, vieille dame insoumise... Martine Marie Muller éclaire toutes les facettes de la vie tumultueuse de Séverine (1855-1929), première femme grand reporter que Jules Vallès avait surnommée " la belle camarade ".
L'éducation bourgeoise que reçoit la jeune Caroline Rémy ne la prédestine nullement à devenir une pasionaria. Mais le spectacle des cadavres, lors du siège de Paris en 1870, la bouleverse à jamais. Elle a alors quinze ans. La rencontre avec Jules Vallès va s'avérer décisive. Secrétaire, puis collaboratrice de l'auteur de L'Enfant au quotidien Le Cri du peuple, elle y signe ses premiers articles sous le nom de Séverine. " Née dans le camp des heureux, vous avez crânement déserté pour venir, à mon bras, dans le camp des pauvres, sans crainte de salir vos dentelles au contact de mes guenilles ", lui déclare Vallès.Pour Séverine, passions amoureuses et combats politiques ne faisaient qu'un. Victime d'un mariage forcé et divorcée, elle se remarie et entretient, parallèlement, une fougueuse liaison au long cours avec un journaliste... avant, au soir de sa vie, de reprendre la vie commune avec son second mari, toujours éperdu d'amour pour elle. Sur le plan professionnel, Séverine prend la direction du journal de Vallès, après la mort de ce dernier. Première femme journaliste, ses reportages la conduisent partout où la " raison du plus faible " est bafouée : au fond des mines de Saint-Étienne, dans les ateliers des ouvrières en grève du Paris populaire, dans la salle d'audience de Rennes où se déroule le procès de Dreyfus, dont elle soutient la cause.Quel visage de Séverine retenir ? Celui de la belle pour qui les hommes se battent en duel et dont Renoir peint le portrait ? Celui de la révoltée qui défend la cause des opprimés, qui fait campagne pour le droit de vote des femmes ou qui se pare de noir pendant toute la Première Guerre pour protester contre la guerre ? Ou encore celui de l'intellectuelle à la plume acérée, cofondatrice de la Ligue des droits de l'homme ? " J'ai toujours travaillé pour la paix, la justice et la fraternité ", rappelle opportunément l'épitaphe que Séverine a fait graver sur sa tombe. La Belle Camarade est l'histoire d'une rencontre miraculeuse entre une héroïne flamboyante et une romancière de grand talent. La plume sensible et le style ardent de Martine Marie Muller rendent le plus beau des hommages à Séverine. -
Il est des blessures qui ont du mal à cicatriser... et la guerre est loin encore d'avoir livré tous ses secrets.
Que cache le sourire enjôleur de ce désinvolte et excentrique gentleman anglais dont la silhouette élégante peut être aperçue aussi bien dans les tavernes de la ville que dans les salons des notables ? Sir Archibald Leach prétend être en villégiature à Dieppe, peut-être aussi est-il revenu ici en pèlerinage - sur ces terres où il a combattu dans les rangs des Alliés quelque vingt ans plus tôt. La providence place sur sa route Éric Aubin, un jeune Rastignac écorché vif, fou de cinéma, dont les rêves de grandeur s'accommodent mal de la vie à l'étroit dans une ville de province. Archibald va entrouvrir devant lui les portes de cette gloire à laquelle il aspire : pourquoi Éric ne réaliserait-il pas un documentaire sur la vie quotidienne des Dieppois pendant la guerre ? Il suffit pour cela d'aller à la rencontre des nombreux témoins et acteurs de cette période sombre disposés à parler et de les filmer. Archibald l'aidera à financer le projet. Pour Éric, l'horizon s'élargit d'un coup. Oui, il peut devenir un vrai cinéaste ! Non, Dieppe n'est pas une cité morne et assoupie, mais au contraire une ville vivante et riche de mille histoires ! Ce monde qu'il jugeait hier conformiste et poussiéreux se met soudain à s'animer à l'évocation du passé. Mais le jeune homme va aussi apprendre à ses dépens ce qu'il en coûte de remuer des souvenirs encore vivaces. Roman à l'intrigue machiavélique et au suspense haletant, qui plonge au plus profond de la psyché d'un pays encore hanté par d'encombrants fardeaux, La vie était belle est également une ode à la magie du cinéma, qui peut permettre de capter la vérité derrière le silence ou le mensonge. -
Nuage bleu sur ciel de craie
Martine-Marie Muller
- Presses de la cité
- Terres de France
- 19 Janvier 2017
- 9782258136205
Dans les années 1950, un ancien GI hérite d'un vaste domaine en pleine campagne normande. Et bientôt d'un cadavre... Pour les beaux yeux de deux jolies Rouennaises, Bayard mène l'enquête et décode, en parallèle, les moeurs des habitants de sa pittoresque terre élective. Par un nouvel auteur aux Presses de la Cité.Alice et Lana. Duo inséparable que la guerre et les privations ont lié depuis l'enfance. En ce début des années 1950, la présence des GI's embrase la vie locale. Ce qui fait le bonheur de la douce Alice qui tient le Snack Bar à Rouen et de l'irrésistible Lana, experte en charme et marché noir.
Parmi les soldats, il y a Bayard SaintMartin. Enfant des bayous, il ne s'attendait pas à hériter un jour d'une vaste ferme normande. Encore moins d'un cadavre... Pour les beaux yeux d'Alice et de Lana, et par amour pour cette terre pittoresque qui deviendra sienne, Bayard, le bien-nommé, va mener son enquête. Remontent alors en lui les souvenirs douloureux de sa jeunesse en Louisiane, auxquels se mêlent bientôt les remugles des années noires de l'Occupation...
Un roman généreux dédié à une jeunesse en quête de dignité. -
Terres brûlantes prolonge Terre-Mégère : on y retrouve le Béarn, que quitte Marie, la fille de Mère-Mégère, héroïne mémorable de ce premier roman. Marie va suivre à Mexico, avec son jeune frère, une riche famille d'émigrés qui tient le haut du pavé et se partage entre les beaux quartiers de la capitale et une immense hacienda dans le nord. Marie à dix-huit ans, mais c'est elle qui régente la maison : sa fierté, son autorité impressionnent. Mais on est en 1910, le temps où la révolte paysanne, avec Pancho Villa et Zapata, devient révolution. Dans l'incendie qui se répand, Marie découvre l'homme " qui lui chante ", qui fait chanter son coeur, l'instituteur des plus pauvres. Tierra y libertad, terre et liberté, ce sont des mots qui la bouleversent et l'exaltent, échos de son enfance violente en Béarn. Elle épousera cependant son cousin avant de regagner Pau - sans rien oublier de son aventure mexicaine. L'amour, la mort, les guerres - celle de 14-18, celle du Mexique -, la révolte du frère rebelle... Terres brûlantes est une tragédie en même temps qu'un roman d'aventures. Un livre de passions. " Au Mexique, la mort n'a jamais tué personne " : la vie renaît avec l'amour retrouvé.