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armelle laborie
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Prisonnier de Jérusalem
Salah HAMOURI, Armelle LABORIE
- Libertalia
- ORIENT XXI
- 6 Octobre 2023
- 9782377293070
Dans ce récit à la première personne, Salah Hamouri raconte sa vie de résistance face à l'arbitraire et à la violence, entre interrogatoires, jugements et incarcérations, mais aussi ses activités de défenseur des droits des prisonniers palestiniens et son inaltérable volonté de retourner chez lui, à Jérusalem.
Les autorités israéliennes ont expulsé définitivement Salah Hamouri vers la France à la fin de l'année 2022 pour « manque de loyauté à l'égard de l'État d'Israël ». Il a passé neuf années et sept mois en prison dont une partie en « détention administrative », c'est-à-dire un emprisonnement sur décision de l'autorité militaire, sans charge, sans nécessité de preuves, sans inculpation, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment.
Salah Hamouri est né en 1985 à Jérusalem d'un père palestinien et d'une mère française. Il y a toujours vécu et il y exerçait en tant qu'avocat jusqu'à récemment. Comme tous les Palestiniens de Jérusalem, il ne dispose pourtant que d'une carte de résident. Il est un citoyen de seconde zone aux yeux des autorités israéliennes. -
Un boycott légitime ; pour les BDS universitaire et culturel d'Israël
Eyal Sivan, Armelle Laborie
- La fabrique éditions
- 15 Novembre 2018
- 9782358721844
Pour l'État d'Israël, la principale source d'exportation vers l'Occident n'est pas faite de mandarines ou d'avocats, ni même d'armement ou de systèmes sécuritaires : l'essentiel, c'est la promotion d'une image, celle de l' « énergie créative » pour tout ce qui touche à la culture. « Les produits israéliens comme la littérature, la musique, la danse, le cinéma, l'art, la gastronomie, la science et les technologies, l'architecture et l'histoire sont des domaines culturels susceptibles de toucher les publics cible, particulièrement en Europe » explique un ex-député du parti de gauche Meretz.
Or cette vitrine culturelle, comme le prestige international de l'université israélienne, masquent une tout autre réalité : les liens entre cette université et l'institution militaire, le rôle de l'université dans la recherche de nouveaux outils de combat et de renseignement, la discrimination des étudiants palestiniens, l'absence de protestation contre les guerres menées à Gaza... Et l'évidence que les écrivains, artistes et cinéastes du soi-disant Camp de la paix, d'Amos Oz à Amos Gitaï ou David Grossman, ne sont que des dissidents officiels tout à fait inoffensifs.
C'est cette réalité-là qui explique le succès exponentiel du boycott académique et culturel dans le monde entier - et les réactions très vives du pouvoir israélien contre ce qu'il considère désormais comme une « menace existentielle ». Ce boycott ne concerne pas les personnes mais les institutions et ceux qu'elles soutiennent. Il n'est ni un obstacle au dialogue, ni un frein à l'action d'une « gauche sioniste » muette et paralytique. Il est un mode de résistance pacifique et parfaitement légitime.