Après le succès de "Ce que les plantes ont à nous dire", paraît pour la première fois un ouvrage qui traite
de l'approche des plantes en utilisant les cinq sens dont nous a munis la nature. Dans ce livre, basé
sur son expérience longue de quelque soixante- dix années, François Couplan emmène le lecteur à la
découverte d'une multitude de plantes de nos régions et d'ailleurs qui étonneront nos yeux, susurreront
à nos oreilles, caresseront nos doigts, empliront nos narines de parfums voluptueux ou feront pétiller
nos papilles.
Depuis des siècles, nous nous racontons sur les origines de l'inégalité une histoire très simple. Pendant l'essentiel de leur existence sur terre, les êtres humains auraient vécu au sein de petits clans de chasseurs-cueilleurs. Puis l'agriculture aurait fait son entrée, et avec elle la propriété privée. Enfin seraient nées les villes, marquant l'apparition non seulement de la civilisation, mais aussi des guerres, de la bureaucratie, du patriarcat et de l'esclavage. Or ce récit pose un gros problème : il est faux.
Dans un dialogue approfondi, Gaël Giraud et Felwine Sarr réfléchissent la modernité, repensent l'héritage des Lumières, déconstruisent le capitalisme, imaginent des gouvernements qui prendraient ses distances par rapport au réductionnisme capitaliste.. . Mêlant philosophie, spiritualité, politique et économie, cet échange fluide rappel que l'économie n'est pas une finalité et insiste sur la nécessité pour l'humanité de se définir un projet plus grand que la maîtrise des instruments.
Les croyances, les catégories de jugement et les manières de penser le monde et l'humain qui ont fondé et inspiré les sociétés thermo-industrielles se sont effondrées. Nous sommes pris sous les décombres de cet effondrement. Comme en attestent nos malheurs actuels, - pandémie, crise climatique, crises sociale et psychique -, symptôme de notre impréparation culturelle, sociale et civilisationnelle.
Notre sol s'est dérobé, nos fondations s'effondrent, comment alors penser l'avenir ?
Un simple citoyen peut changer le cours de l'histoire et du droit. La trajectoire de Cédric Herrou en est le plus bel exemple. Pourtant rien ne l'y prédestinait. Cet ouvrage est le témoignage exceptionnel et bouleversant d'un homme qui s'est révolté contre le cynisme des autorités et d'un État qui bafoue quotidiennement le droit. Il aurait pu, comme beaucoup, garder « porte close », mais a choisi d'aider, au nom de la dignité humaine, ces migrants expulsés et maltraités. Aujourd'hui, Cédric Herrou est devenu une icône dont le nom a largement dépassé nos frontières.
Alors que le progrès technologique a toujours été vu comme l'horizon d'une libération du travail, notre société moderne repose en grande partie sur l'aliénation de la majorité des employés de bureau. Beaucoup sont amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles, sans réel intérêt et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société.
C'est de ce paradoxe qu'est né et s'est répandu, sous la plume de David Graeber, le concept de « bullshit jobs » - ou « jobs à la con », comme on les appelle en français.
Dans son style unique, virulent et limpide, l'auteur procède ici à un examen poussé de ce phénomène. Il soutient que, lorsque 1 % de la population contrôle la majeure partie des richesses d'une société, ce sont eux qui définissent les tâches « utiles » et « importantes ». Mais que penser d'une société qui, d'une part, méprise et sous-paie ses infirmières, chauffeurs de bus, jardiniers ou musiciens - autant de professions authentiquement créatrices de valeur - et, d'autre part, entretient toute une classe d'avocats d'affaires, d'actuaires, de managers intermédiaires et autres gratte-papier surpayés pour accomplir des tâches inutiles, voire nuisibles ? Graeber s'appuie sur les réflexions de grands penseurs, philosophes et scientifiques pour déterminer l'origine de cette anomalie, tant économique que sociale, et en détailler les conséquences individuelles et politiques : la dépression, l'anxiété et les relations de travail sadomasochistes se répandent ; l'effondrement de l'estime de soi s'apparente à « une cicatrice qui balafre notre âme collective ».
Sa démonstration est émaillée de témoignages éclairants envoyés par des salariés de tous pays, récits tour à tour déchirants, consternants ou hilarants. Il y a le consultant en informatique qui ne possède aucune des qualifications requises pour le poste, mais qui reçoit promotion sur promotion, bien qu'il fasse des pieds et des mains pour se faire virer ; le salarié supervisé par vingt-cinq managers intermédiaires dont pas un seul ne répond à ses requêtes ; le sous-sous-sous-contractant de l'armée allemande qui parcourt chaque semaine 500 kilomètres en voiture pour aller signer un papier qui autorisera un soldat à déplacer son ordinateur dans la pièce d'à côté...
Graeber en appelle finalement à une révolte du salarié moderne ainsi qu'à une vaste réorganisation des valeurs qui placerait le travail créatif et aidant au coeur de notre culture et ferait de la technologie un outil de libération plutôt que d'asservissement, assouvissant enfin notre soif de sens et d'épanouissement.
« Nous sommes trop nombreux sur terre ! », « La Chine est le grand responsable du réchauffement climatique ! », « Le nucléaire est une énergie propre ! », « Le numérique est écologique ! », « La technologie va nous sauver ! », « La décroissance, c'est le chômage pour tous ! », « L'écologie doit se situer au-delà des clivages politiques ! », etc.
Autant d'affirmations qui découlent parfois d'interrogations légitimes mais qui sont également propagées par des acteurs ayant intérêt à ce que rien ne change. Par conséquent, questionner ces mythologies écologiques et les déconstruire est un préalable si l'on veut que des mesures adéquates soient prises pour faire face à l'urgence de la situation. C'est l'ambition de cet ouvrage.
Révolution numérique, transition énergétique, mutation écologique, etc... D'aucuns journalistes, politiques, chercheurs et prospectivistes, nous parlent d'un nouveau monde enfin affranchi des matières fossiles, des pollutions, des pénuries, des tensions politiques et militaires ... Et bien cet ouvrage formidablement documenté, fruit de six ans d'enquête, nous montre qu'il n'en est rien ! En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle des métaux rares. Ils sont devenus indispensables au développement de la nouvelle société écologique (éoliennes, panneaux solaires, etc.) et numérique (ils se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or, les coûts environnementaux, économiques, politiques de cette dépendance seront pires encore que ceux de notre société industrielle actuelle.
Quelles sont les conséquences physiques de la dématérialisation ? Comment les données impalpables pèsent elles sur l'environnement ? Quel est le bilan carbone du numérique ? Autant de questions que les utilisateurs d'outils connectés en tout genre ne se posent pas. Et pourtant, la légèreté du net pourrait bien s'avérer insoutenable. Trois ans après sa formidable enquête sur les dessous des énergies vertes, "La guerre des métaux rares" (plus de 70.000 exemplaires toutes éditions confondues, traduit en plus de 10 langues) , Guillaume Pitron nous propose une enquête fascinante qui interroge le coût matériel du virtuel.
François Couplan, ethnobotaniste de renom, nous invite à un fascinant voyage avec les plantes, à travers les lieux et les cultures. Depuis de nombreuses années il parcourt la planète, et explore les différentes manières d'entrer en relation et de vivre avec elles. Voici une odyssée précieuse qui nous entraîne de découverte en surprises dans le monde fascinant des végétaux.
« Sincèrement, que pensez-vous des plantes ? Vous les aimez ? Vous les détestez ? Vous les mangez ? Elles vous laissent indifférent ? Quoi qu'il en soit, elles sont là, partout autour de vous - et je pense qu'elles peuvent changer votre vie.
Comment ? Laissez-moi tout d'abord vous emmener à leur rencontre. Et ouvrez grand vos oreilles... car les plantes parlent à ceux qui savent les entendre.
Le monde végétal est fascinant : je l'explore depuis toute une vie sans cesser un instant de m'en émerveiller. Je vous propose ici de découvrir les extraordinaires secrets des plantes et la longue et tumultueuse relation que l'homme entretient avec elles. Une aventure commune qui façonne son histoire depuis la nuit des temps... » François Couplan
Alors que nos sociétés libérales sont fondées sur des valeurs qui ne trouvent trop souvent du sens qu'à travers la compétition, Gauthier Chapelle et Pablo Servigne - l'auteur du succès de librairie Comment tout peut s'effondrer - commettent ici un ouvrage majeur. Au modèle de « la guerre de tous contre tous », ils proposent de substituer une vision du vivre-ensemble basée sur l'entraide. Car en balayant l'éventail du vivant - des bactéries aux sociétés humaines en passant par les plantes et les animaux -, il apparaît clairement que les organismes qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas les plus forts, mais ceux qui s'entraident le plus...
Voici un livre capital, best-seller au États-unis - plus de 100 000 exemplaires - et en Grande-Bretagne, en cours de traduction dans plus de dix pays, commis par l'un des intellectuels les plus influents selon le New York Times, initiateur d'Occupy Wall Street à New York.
Un livre qui remet en perspective l'histoire de la dette depuis 5000 ans et développe une approche totalement nouvelle. Il démontre magistralement que le système de crédit précède la naissance de la monnaie et que la dette a donc toujours structuré nos systèmes économiques et nos rapports sociaux.
Il montre également que le vocabulaire des écrits juridiques et religieux de l'Antiquité (des mots comme « culpabilité », « pardon » et « rédemption ») est issu en grande partie de ces affrontements antiques sur la dette, et qu'il fonde jusqu'à nos conceptions les plus fondamentales du bien et du mal. Sans en avoir conscience nous livrons toujours ces combats.
Un essai passionnant et essentiel qui nous permet de mieux comprendre l'histoire de notre passé, celui de la crise des crédits en cous ainsi que l'avenir de notre économie.
David Graeber enseigne l'économie et l'anthropologie à l'université de Londres. Il sera à Paris en septembre pour défendre son livre devant les médias.
Dans nos sociétés de contrôle, l'information est devenue le moyen de surveiller, de normaliser et de donner des ordres aux populations, au point que les individus se trouvent réduits à n'être que les supports de ces informations. Pour sortir de ces fabriques de servitude qui mettent en esclavage les individus et les populations au nom de l'efficacité technique, du bonheur apporté par les algorithmes et de la mondialisation marchande, il nous faut de nouvelles utopies, de nouvelles croyances capables de convertir profondément nos habitus et nos habitudes.
Six ans après le succès français et européen des deux premiers volumes des Mythologies économiques, Éloi Laurent reprend son travail de désintoxication économique, à un moment crucial pour le débat démocratique. Dans ce nouvel opus, quinze mythologies économiques sont démystifiées, parmi lesquelles : « La responsabilité individuelle est la clé de la prospérité collective » ; « Sans croissance, il n'y a pas d'Etat providence » ; « Les Français comme les Européens sont devenus réactionnaires » ; « L'Etat régalien est le coeur du projet républicain » ; « Le Covid prouve que la technologie soutenue par la finance va nous sauver des crises écologiques » ; « On peut réussir la transition écologique sans sobriété »..
A l'heure où, enfin ! la crise sanitaire semble derrière nous, nous sommes nombreux à éprouver, outre un grand soulagement, le besoin d'une première prise de recul, d'un premier bilan critique. Que s'est-il donc passé ? La pandémie a mis à mal nos sociétés à l'échelle mondiale, en leur imposant une épreuve très rude à bien des égards. Mais comment avons-nous réagi ? L'avons-nous fait de manière juste ?
Voici un ouvrage évènement : fruit d'une enquête de trois ans menée au coeur du système médiatique français par Jean-Baptiste Rivoire - journaliste et auteur reconnu, ce livre explosif riche en révélations lève le voile sur un effroyable abus de pouvoir. Des dérapages d'Alexandre Benalla en passant par une campagne de déstabilisation du groupe LVMH contre Benoit Duquesne, ce livre révèle comment depuis 2007, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron ont utilisé le pouvoir exorbitant que leur confère le contrôle de l'Elysée pour affaiblir le journalisme d'investigation. Au risque d'abandonner les citoyens à toutes les propagandes, à tous les complotismes et donc à toutes les violences. Enquête sur un scandale démocratique.
La croissance et le PIB ne sont pas, ne sont plus, la solution : ils sont devenus le problème. Car ce que l'on compte aujourd'hui dans nos sociétés n'est pas ce qui compte vraiment.
Ces derniers mois, la moitié des gouvernements de la planète faisaient le choix de préférer la santé de leurs populations à la croissance de leurs économies faute d'avoir pris soin de la vitalité de leurs écosystèmes. La leçon est implacable : détruire la Nature est un suicide social et accessoirement une folie économique dont nous n'avons pas les moyens. Ce livre soutient que l'espérance de vie et la pleine santé doivent désormais devenir nos boussoles communes dans ce nouveau siècle.
Qu'en est-il aujourd'hui du consentement dans le couple ? La question posée ici - à l'heure de la vague #Metoo ou bien du confinement dû à l'épidémie de Covid-19 - reste largement taboue.
Pour la première fois, un sociologue a mené l'enquête. En recueillant de très nombreux témoignages, il montre combien les malentendus, les angoisses, les chagrins, parfois même le drame, règnent là où l'on ne devrait trouver que plaisir partagé.
Que se passe-t-il quand l'un a envie et l'autre pas ? Peut-on dire non, et comment le dire ? Peut-on aimer son conjoint et ne pas avoir envie de faire l'amour ? Ne risque-t-on pas de tuer le couple en se refusant ? Jean-Claude Kaufmann explore ici les « zones grises » de nos intimités.
Le plus souvent les deux partenaires refoulent leurs insatisfactions en silence. Mais parfois, hélas, une ligne rouge est franchie, quand l'homme se transforme résolument en agresseur, commettant, de fait, ce qu'il faut nommer : un crime sexuel.
Voici un ouvrage qui a à coeur de déclencher une prise de conscience salvatrice et une insurrection dans les chaumières... Pour qu'enfin la parole se libère, avec force !
De quoi avons-nous vraiment besoin ? Comment se nourrir ? se loger ? s'éduquer ? se cultiver ? se soigner ? comment produire et travailler ensemble ? Partir de ces besoins, c'est envisager, au-delà des seules politiques économiques, les voies démocratiques concrètes de cette véritable bifurcation sociale et écologique que la société doit mener. Partir de ce dont nous avons vraiment besoin, c'est sortir de l'économisme coupé de la réalité sociale et fonder l'économie sur les valeurs humaines auxquelles nous tenons pour vivre ensemble.
La dialectique infernale du pouvoir et des profits a fini par exaspérer le peuple. Voici le grand réquisitoire du prix Nobel d'économie Joseph E. Stiglitz sur ces questions.
Comment les savoirs des peuples racines peuvent-ils nous inspirer dans notre approche de la santé, et dans nos façons de nous mettre en lien, à nous-mêmes, aux autres, et au monde qui nous entoure ? Dans tous les systèmes traditionnels de représentations du monde, santé et guérisons ne sont pas des cibles à atteindre et les maladies des ennemis à combattre, mais des indicateurs, des symptômes, qui renseignent sur la qualité de la relation de l'homme à son histoire et au monde. Dans cet enquête fouillée, Frederika Van Ingen est allée à la rencontre des chaman Catawba, des hommes-médecine Kogis ou des guérisseurs Massaï pour découvrir leurs savoirs ancestraux...et ce qu'ils ont à nous apprendre.
Pendant le confinement, depuis sa cuisine, François Ruffin dessine le monde de demain.
On en était où ?
Ah oui.
On fonçait vers le gouffre, à vitesse accélérée. La calotte glaciaire fondait, les ours polaires se noyaient, le Mont-Blanc reculait, les oiseaux ne se cachaient même plus pour mourir.
Et soudain, la planète s'arrête.
C'est une crise, avec son cortège de drames.
Mais c'est aussi une fenêtre.
L'occasion d'une bifurcation.
La mondialisation, le tout-marché, c'était « une folie », regrette le président. Et on nous le promet : « Il y aura un avant et un après ».
L'espoir renaît.
La crainte aussi.
Car, déjà, tout repart comme avant, de l'avant, et même pire qu'avant...
L'après se mérite.
L'après est un champ de bataille.
L'après est un combat, contre les forces obscures qui ne renoncent pas.
Durant les deux mois de confinement, François Ruffin, journaliste et député de la Somme, a animé sa radio-cuisine, « L'An 01 ». Il a reçu des milliers d'alertes, et beaucoup d'invités : des infirmières bien sûr, un ambulancier, des auxiliaires de vie, des caissières, un libraire, un cariste de chez Amazon, un ouvrier de chez Valeo, une patronne de bar-tabac, un routier à l'arrêt... Des intellectuels, également, pour penser ce moment.
En reporter, il passe ici cette crise au scalpel, en dresse un récit vivant. Et, en député, il ouvre des voies pour l'après : sur l'économie, la santé, la démocratie, l'égalité...
Depuis "Marius et Jeannette" (1997), le cinéaste est internationalement reconnu pour son oeuvre cinématographique singulière, ancrée à Marseille tout en étant universelle, embrassant les problèmes du monde à travers des personnages du peuple. En outre, le cinéaste n'hésite jamais à intervenir dans le débat public quand il le juge utile. Pour la première fois, Robert Guédiguian expose son horizon politique dans un livre, avec une ambition qui dépasse la seule prise de position à la veille d'une échéance électorale cruciale.