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Gallimard
-
Prix Goncourt 2024.
"Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l'histoire d'une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant."
Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance, qu'elle n'a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu'elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix.
Son histoire, elle ne peut la raconter qu'à la fille qu'elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l'a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être. -
"Mehdi se sécha, enfila un tee-shirt propre et un pantalon de toile, et il chercha au fond de sa sacoche le livre qu'il avait acheté pour sa fille. Il poserait sa main sur son épaule, il lui sourirait et lui ordonnerait de ne jamais se retourner. "Mia, va-t'en et ne rentre pas. Ces histoires de racines, ce n'est rien d'autre qu'une manière de te clouer au sol, alors peu importent le passé, la maison, les objets, les souvenirs. Allume un grand incendie et emporte le feu."
Enfants de la troisième génération de la famille Belhaj, Mia et Inès sont nées dans les années 1980. Comme leur grand-mère Mathilde, leur mère Aïcha ou leur tante Selma, elles cherchent à être libres chacune à sa façon, dans l'exil ou dans la solitude. Il leur faudra se faire une place, apprendre de nouveaux codes, affronter les préjugés, le racisme parfois.
Leïla Slimani achève ici de façon splendide la trilogie du "Pays des autres". Une fresque familiale portée avec une grande justesse par la voix chaude de Suliane Brahim, et emportée par une poésie vigoureuse et un souffle d'une grande puissance.
Couverture : © Photo : collection de l'artiste -
Clara voit au-delà des apparences. Ceux qui la connaissent la redoutent autant qu'ils l'admirent. Car elle ne prédit pas seulement l'avenir, elle l'éveille.
Avec entrain, François Hatt nous emmène à la rencontre de Clara et de son père, Alexis, dans l'univers fantaisiste et tendre de David Foenkinos.
Couverture : Self Love © Sage Dougherty -
Un an après avoir quitté l'Élysée, Dan Lehman, ancien président de la République, n'est plus que l'ombre de lui-même. Le couple iconique qu'il formait avec l'actrice Hilda Müller n'est qu'une façade. Alcoolique, menacé par des affaires judiciaires, il tente de revenir sur la scène médiatique tandis que Hilda tient le rôle principal d'un film qui pourrait être sélectionné au festival de Cannes. Mais les fractures de leur vie privée brouillent les frontières entre drame personnel et fiction.
Dans cette comédie humaine où l'addiction répond à la difficulté de vivre, où la jeunesse et le capital social deviennent les meilleures armes de séduction, se joue une guerre clandestine, mais qui en sortira victorieux ?
Laurent Stocker et Coraly Zahonero de la Comédie-Française forment un duo exceptionnel pour incarner un roman puissant, dans lequel Karine Tuil sonde les mécaniques cruelles du pouvoir.
Couverture : © Xavier Lambours / Signatures (détail) -
"Au moment où s'ouvre ce livre, je romps une promesse. Lorsque je l'ai faite, c'est idiot, j'étais sûre que je la tiendrais. Enfin, idiot, je ne sais pas. La moindre des choses, quand on fait une promesse, n'est-ce pas d'y croire ?"
Que s'est-il passé avec son compagnon pour que la romancière Claire Lancel doive se défendre devant un tribunal ? Au fil du récit, elle raconte comment elle s'est peu à peu laissé entraîner dans une histoire faite de manipulations et de mensonges.
Dans ce roman haletant comme un thriller, Camille Laurens questionne le narcissisme contemporain, l'absence d'empathie, et se demande comment sauver l'amour de ses illusions. Elle nous invite à le célébrer et à le vivre, au-delà des promesses trahies. -
Ils se sont rencontrés dans un pays en guerre. Raphaël est français, étudiant à Paris, et s'est porté volontaire pour aider Israël, cette jeune nation envahie par les armées de ses voisins. Esther est israélienne, soldate, et travaille dans les services psychologiques de l'armée. Ils ont vingt ans et aimeraient croire que c'est le plus bel âge de la vie. Ce qu'ils vont partager pendant quelques semaines modifiera à jamais leur rapport à la mort. L'un et l'autre devront l'annoncer sans y être préparés.
C'était à l'automne 1973 pendant la guerre du Kippour. Puis ils se sont perdus de vue, chacun dans son pays, emmené par son destin. Jusqu'à ce que cinquante ans plus tard, jour pour jour, la guerre frappe à nouveau...
Récit d'initiation et portrait d'une femme aimée, L'annonce interroge, avec le tragique de l'Histoire, ce qui subsiste de nos attachements malgré le passage du temps. -
"Mon banquier avoue volontiers qu'il ne lit pas quand je lui offre les dernières parutions de ma maison d'édition, non pour m'attirer ses bonnes grâces, encore moins son admiration, réservée aux seuls patrons du CAC 40, mais pour lui fournir de temps à autre une preuve matérielle de mon activité. Le livre n'étant pour lui ni un outil d'émancipation, ni même un objet récréatif, je veille à ne jamais employer le mot "littérature" de peur de provoquer l'ennui ou la gêne d'un individu s'étant construit contre celle-ci, qui n'engendre ni profit ni épargne, du moins dans le sens où il l'entend. À ses chiffres je n'ai pas su imposer mes lettres. Que n'ai-je suivi naguère un stage de gestion au lieu de lire Goethe ! Soulagé de s'être débarrassé d'un insolvable, il a tenu à me raccompagner jusqu'au seuil de sa banque."
Après quarante ans de bons et loyaux services rendus à la littérature, "Bertrand Dumas Éditeur" a fait faillite. Mais Bertrand, son fondateur, refuse cette fatalité. Il lui reste une dernière nuit pour trouver une solution miracle. Lui qui a tant cru au pouvoir du romanesque rêverait que le romanesque vienne maintenant à son secours.
Il va être entendu au-delà de ses espérances. -
La plupart de mes amis deviennent personnages dans mes romans. Mais cet assassin que j'ai imaginé sans le connaître, mon épouvantable assassin, d'où vient-il, lui ?
D. P. -
Les amants de Casablanca Tome 2 : Ils se sont tant aimés
Tahar Ben Jelloun
- Gallimard
- blanche
- 13 Mars 2025
- 9782073068736
Nabile et Lamia se sont rencontrés à Paris lors de leurs études, il est devenu médecin, elle pharmacienne et femme d'affaires. Ensemble, ils ont fait construire une maison à Casa et ont eu deux beaux enfants, avant d'en adopter un troisième. Mais après sa liaison avec Daniel, un collectionneur de femmes à la réputation sulfureuse, elle a demandé le divorce...
Une quinzaine d'années plus tard, alors que Nabile et Lamia ont refait leur vie, ils se retrouvent. Elle vient de perdre son deuxième mari, plus âgé qu'elle, il s'est lassé de sa deuxième femme, qu'il n'a jamais vraiment aimée. Le temps a passé, charriant avec lui son cortège de désillusions, mais leur amour est resté intact. Sous l'impulsion de Lamia, plus passionnée et libre que jamais, ils vont se réinventer une vie à deux, à rebours de la tradition, et voir leurs enfants, devenus adultes, faire des choix différents des leurs. Jusqu'à ce que la maladie menace de faire voler leur bonheur en éclats.
Entre fresque sociale et roman psychologique, ce deuxième volet des Amants de Casablanca explore la puissance d'un premier amour, la fragilité du désir, et les aléas d'un couple à l'épreuve de l'âge, dans un pays partagé entre modernité et forces de la régression.
Céline Espérin et Pierre Rochefort incarnent avec une grande justesse cette palpitante suite des Amants de Casablanca, où l'on retrouve Lamia et Nabile, et leur subtil chassé-croisé amoureux dans le Casablanca contemporain.
Couverture : © Amine Houari / Face à la mer / Hans Lucas -
"Ils s'étaient presque attendus à découvrir la maison abandonnée tous volets ouverts, lumières aux fenêtres, éclairant la nuit comme une attraction foraine démoniaque, prête à les happer. Mais ils la trouvèrent fidèle à elle-même, embusquée tout au fond de l'impasse, dissimulée par les ronces, semblable à ces araignées noires qui se nichent dans les crevasses des murs où elles patientent à l'affût d'une proie."
Saint-Auch, petite bourgade en périphérie de Toulouse, au début des années 1990. Au fond de l'impasse des Ormes se trouve une maison abandonnée qui depuis toujours exerce une attraction étrange sur un groupe d'adolescents du quartier. Lorsque l'un d'entre eux meurt dans de terribles circonstances, ils décident d'y entrer, sans se douter des périls auxquels ils s'exposent.
Rendant hommage au roman horrifique, Jean-Baptiste Del Amo explore les rêves et les désillusions d'une époque, d'une génération et d'une classe sociale confrontées à la brutalité du monde et aux ravages du temps. -
"J'avais vingt ans et j'avais écrit le plus beau roman du monde. C'est Clara qui le disait. Je croyais tout ce que disait Clara."
Au début des années 1990 à Paris, Jean Foscolani, dit Fosco, s'apprête à publier son premier roman, Des gens sensibles. Saisie par la force de son texte, l'attachée de presse de la maison d'édition, Clara, remue ciel et terre pour que le talent du jeune auteur soit reconnu. Grâce à elle, Fosco rencontre Saïd, un écrivain algérien adulé dans son pays, qui dénonce les atrocités commises par les fanatiques religieux. La vie de Saïd est en permanence menacée. Pendant quelques mois, avec Clara, ils vont former un trio inséparable uni par un farouche désir de liberté, par l'amour et l'amitié, et surtout par la conviction que la littérature est plus grande que la vie.
Éric Fottorino offre une plongée incomparable dans l'univers littéraire de la fin du XXe siècle, sur fond de drame algérien et de foi immense dans le pouvoir des mots. Dans ce livre audio bouleversant, c'est Alexandre Pavloff de la Comédie-Française qui prête sa voix puissante et tendre à Jean Foscolani.
Couverture : © Chris Ryan / OJO Images / Getty Images -
"Un long hurlement, celui d'une foule d'enfants, secoue la planète. Dans les villes, le Cri passe à travers les murs, se faufile dans les canalisations, jaillit sous les planchers, court dans les couloirs des tours où les familles dorment les unes au-dessus des autres, le Cri se répand dans les rues."
Un rêve collectif court à la vitesse de la rotation terrestre. Il touche tous les enfants du monde à mesure que la nuit avance.
Les nuits de la planète seront désormais marquées par l'apparition de désordres nouveaux, comme si les esprits de la nature tentaient de communiquer avec l'humanité à travers les songes des enfants.
Eva a fui son mari et s'est coupée du monde. Dans l'espace sauvage où elle s'est réfugiée avec sa fille Lucie, elle est déterminée à se battre contre ce qui menace son enfant durant son sommeil sur une Terre qui semble basculer.
Comment lutter contre la nuit et les cauchemars d'une fillette ?
Couverture : © Niki Boon -
"Le mot "physique" a ceci de rare qu'il existe à la fois au masculin et au féminin : il y a le physique et la physique. D'où deux sortes de "culture physique", aux contenus fort différents, d'ailleurs séparées bien comme il faut dans le système éducatif.
Il arrive toutefois que ces deux cultures entrent en collision frontale, notamment lorsqu'on découvre l'aisance avec laquelle notre corps et ses sens limités parviennent à fausser notre lecture du monde. Heureusement, au fil de l'histoire, différents stratagèmes furent inventés qui permirent à l'esprit humain de s'émanciper des conditions physiques très particulières dans lesquelles s'ébrouent nos enveloppes charnelles.
C'est grâce à de tels "transports" qu'a pu naître la physique dite "moderne", devenue spectaculairement efficace.
Mais en ces temps de conquête spatiale et d'intelligence artificielle, comment doit-on envisager la suite de l'aventure ?"
É. K. -
Ce récit est souvent érotique. Quand il résiste à l'appel du désir, il écoute les voix des bêtes, des arbres, des pierres, de ceux qu'on a appelés les dieux - les voix de la guerre, aussi. L'amour et la guerre sont père et mère de tout récit, depuis le premier, qui est le Chant d'Homère.
J'ai essayé d'entrevoir Homère dans ses antiques temps et lieux, mais aussi ici et maintenant. Le Chanteur inlassable hésite entre son époque et la nôtre, sans regret ni nostalgie, ni illusions. Avec étonnement peut-être. Il est aveugle, n'est-ce pas. Nous voit-il ?
Homère est le héros de ce livre.
P. M. -
FILLE, nom féminin
1. Personne de sexe féminin considérée par rapport à son père, à sa mère.
2. Enfant de sexe féminin.
3. (Vieilli.) Femme non mariée.
4. Prostituée.
Laurence Barraqué grandit avec sa soeur dans les années 1960 à Rouen. "Vous avez des enfants ? demande-t-on à son père. - Non, j'ai deux filles", répond-il. Naître garçon aurait sans doute facilité les choses. Un garçon, c'est toujours mieux qu'une garce. Puis Laurence devient mère dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?
L'écriture de Camille Laurens atteint ici une maîtrise exceptionnelle qui restitue les mouvements intimes au sein des mutations sociales et met en lumière l'importance des mots dans la construction d'une vie. -
Mai 2016. Agnès et Gilles apprennent que leur fils Romain, vingt-huit ans, est dans le coma à la suite d'un "incident" en marge d'une manifestation contre la loi Travail : son pronostic vital est engagé. Alors que le préfet de police soutient qu'il a été touché par un projectile envoyé par un casseur, des vidéos circulant sur les réseaux accusent les forces de l'ordre. La famille porte plainte, une enquête est ouverte : l'affaire Romain D. devient une affaire d'État. Commence alors, pour les proches, un long combat en vue de faire reconnaître la vérité.
Inspiré de faits réels, La manif raconte, du point de vue de la victime et de son entourage, les ravages causés au sein d'une famille par une violence policière injustifiée. -
Paris, 1961. Lucas à Élisabeth : "Pourquoi m'as-tu quitté ?"
New York, 2001. Élisabeth à Lucas : "Qu'es-tu devenu ?"
Avec ce nouveau roman, Philippe Labro signe une traversée vertigineuse des années qui ont précédé le basculement de l'Occident dans le XXIe siècle. C'est une histoire d'amour - un rendez-vous manqué, puis retrouvé - entre un homme et une femme dont les destins s'écrivent entre Paris et New York au rythme d'évènements et de portraits saisissants. -
Hélène a de moins en moins envie de répondre quand on l'appelle Hélène. Ça jure avec l'image qu'elle renvoie. Elle a quand même 1 000 followers sur insta, et depuis qu'elle pose en bikini, ça monte. Tssitssi, c'est son pseudo, mystérieux, sifflant, enfantin. Les vieux vont adorer.
À 16 ans, elle rêve de luxe et d'oisiveté. Mais son discours impertinent, porté par une verve féroce, laisse entrevoir peu à peu une blessure, un secret. Loin de l'imaginaire dans lequel elle s'est réfugiée, elle nous apparaît vulnérable, abîmée, bouleversante. -
"Je ne suis pas l'ami d'André Chaix, et aurais-je d'ailleurs su l'être, moi que presque rien ne relie à lui ? Juste un nom sur le mur. Chaix était un résistant, un maquisard, un jeune homme à la vie brève comme il y en eut beaucoup. Je ne savais rien de lui. J'ai posé des questions, j'ai recueilli des fragments d'une mémoire collective, j'ai un peu appris qui il était. Dans cette enquête, beaucoup m'a été donné par chance, presque par miracle, et j'ai vite su que j'aimerais raconter André Chaix. Sans doute, toutes les vies sont romanesques. Certaines plus que d'autres. Quatre-vingts années ont passé depuis sa mort. Mais à regarder le monde tel qu'il va, je ne doute pas qu'il faille toujours parler de l'Occupation, de la collaboration et du fascisme, du rejet de l'autre jusqu'à sa destruction. Ce livre donne la parole aux idéaux pour lesquels il est mort et questionne notre nature profonde, ce désir d'appartenir à plus grand que nous, qui conduit au meilleur et au pire."
Hervé Le Tellier -
Au cinéma ou dans les séries, les figurants sont toujours flous, de dos ; ils ne font que passer. À la fois invisibles et indispensables, ils font partie de l'image, de sa fabrication, de son réalisme, mais doivent se fondre dans le décor. Avoir l'air vrai sans se faire remarquer.
En transposant le plateau de cinéma sur une scène de théâtre, Delphine de Vigan leur offre le premier plan, le premier rôle, le devant de la scène.
Cécile, Orso, Bruno, Joyce et Nora se rencontrent sur un tournage. Ils sont plus ou moins dirigés par un assistant totalement débordé. Peu à peu, les rôles s'inversent...
Et si nous étions, tous, les figurants d'une vaste histoire qui nous dépasse ?
Romancière, Delphine de Vigan a notamment publié Rien ne s'oppose à la nuit, D'après une histoire vraie, Les gratitudes et Les enfants sont rois. Les figurants est sa première pièce de théâtre. -
"Nous sommes la somme de nos amours. Et c'est la seule chose qui restera de nous."
On l'a comparé à Gandhi, à Einstein, à Lénine. Des foules l'ont acclamé. Des milliardaires lui ont tapé sur l'épaule. Les damnés de la terre l'ont imploré. Aujourd'hui, son nom nous fait sourire, tout comme son invention : la méthode Coué.
Singulier destin que celui d'Émile Coué, obscur pharmacien français devenu célébrité mondiale, tour à tour adulé et moqué. La vie meilleure retrace l'histoire de ce précurseur du développement personnel qui, au début du XXe siècle, pensait avoir découvert les clés de la santé et du bonheur. Un homme sincère jusque dans sa roublardise, qui croyait plus que tout au pouvoir des mots et de l'imagination.
Avec ce roman lumineux aux accents intimes, Étienne Kern rend hommage à ceux qui cherchent coûte que coûte une place pour la joie. -
La splendide promesse : Mon itinéraire républicain
Danièle Sallenave
- Gallimard
- blanche
- 27 Février 2025
- 9782073098443
"Je suis une enfant des années d'après-guerre, élevée dans l'amour de la république, de ses principes, de ses symboles et de ses mythes au coeur de l'Ouest conservateur et clérical.
Qu'ai-je fait de cet héritage, et qu'a-t-il fait de moi ?
Je ne me donne pas en exemple, je raconte. Mon itinéraire, mon parcours dans une époque mouvementée. Fin de la guerre d'Algérie, mai 68, découverte du tiers-monde, chute du Mur, sursauts populistes d'une France en proie au mécontentement et au doute... Une rude mise à l'épreuve de l'idéal républicain.
Des voyages, des rencontres, des engagements, des amitiés, des ruptures. Et pour finir une conviction têtue. La république n'est rien si elle oublie "la splendide promesse faite au tiers état", selon la formule de Mandelstam. Une promesse de justice, d'instruction et de progrès."
D. S. -
Il était temps. De quitter les grands mots pour les menues surprises. Souvent cocasses et décousues, mais qui finissent, on n'en peut mais, par faire une vie.
Depuis 1944, avec une épée de bois, jusqu'à la "France d'après", celle d'aujourd'hui, avec un stylo bille. En passant par les Deux-Sèvres, les USA, les Andes, la place Rouge et une antique École, au Quartier latin. Avec, le long du chemin, de capitales rencontres, pour éduquer un immature et lui montrer la voie.
De quoi recoller les morceaux, vaille que vaille. Et tenter de faire mieux... la prochaine fois. -
"La rupture amoureuse consiste à euphémiser le désamour, et à partir quand même. Ce soir-là, j'ai hurlé "Je t'aime pour toujours" tout en confirmant mon départ pour le lendemain."
Une mauvaise décision peut-elle ruiner une vie ? Pourquoi Léonore de Karadec, présentatrice de la première matinale télévisée de France, est-elle à l'hôpital, et peut-être bientôt en prison ? Tout a commencé un an plus tôt, à l'été 2021, lorsqu'elle a quitté son mari pour Alexis, coprésentateur de la matinale, qui hélas n'aime que lui-même. En proie à la désillusion amoureuse, angoissée par les premiers signes de son déclin cathodique et par le monde qui court à sa perte, elle fugue sur l'île de Sein. Là, elle reprend pied. Jusqu'à ce que son ancien amant débarque...
Avec La matinale, Nolwenn Le Blevennec porte un regard aussi déjanté que corrosif sur nos âmes et l'état du monde.