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L'Antilope
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Dans Séjour à rebours, Jacob Glatstein partage, à travers la rencontre de divers personnages, une vision du pays qu'il a quitté vingt ans plus tôt. Comme dans Voyage à rebours, ce sont les rencontres qui vont nourrir le récit. La situation politique de son pays, ainsi que de l'Europe, a tellement changé depuis son départ que les différents points de vue lui permettent de faire passer ses propres interrogations. Pendant son séjour dans une pension de famille près de Lublin, il côtoie toutes sortes de personnages dont il se régale à dresser le portrait. L'endroit favorise les rencontres les plus étonnantes. Jacob Glatstein n'a de cesse de faire parler ses interlocuteurs et de les écouter.
Jacob Glatstein (1896-1971) est un écrivain majeur de la littérature yiddish, très grand poète et un très grand critique littéraire. Il est considéré comme l'une des principales personnalités littéraires du monde yiddish new-yorkais des années 1920 à la fin des années 1960. -
On suit l'histoire d'un homme à Paris qui, après le décès de son père né en Tunisie, cherche le talit (châle de prière) de celui-ci car la tradition juive veut que l'on soit enterré dedans. Il le retrouve mais celui-ci est emmêlé avec le talit de son grand-père, qui n'a pas pu être enterré dedans car il a disparu.
Le récit prend place sur deux temporalités : le présent, où le narrateur effectue des recherches sur son grand-père et raconte au fantôme son père ce qu'il a découvert; le passé, qui est la reconstitution de la vie du grand-père.
Le roman se termine par la reconstitution de la vie du grand-père, la séparation du narrateur d'avec sa femme, et le déliement des deux talits. Cela permet au narrateur d'enterrer son père et poursuivre sa vie en individu libre.
Né en 1971, David Naïm vit à Paris. Son travail d'écriture se consacre à une question : pourquoi cherchons-nous à toute force, à se tisser à un autre que soi, que ce soit un ami, un amour, ou un dieu ? L'Ombre Pâle est son premier roman. -
1934. Yash (surnom de l'auteur) embarque à New York sur un bateau pour retourner vers sa ville natale, Lublin, en Pologne. Le voyage le mène au Havre, où il descend du bateau, prend le train, passe par Paris. Là, il retrouve des amis artistes ou écrivains yiddish au Dôme, à Montparnasse. Toujours en train, il traverse l'Allemagne - devenue nazie l'année précédente - avant d'arriver en Pologne.
Si Jacob Glatstein ne sait pas encore la catastrophe qui va s'abattre sur l'Europe, son récit dresse déjà la photographie d'un monde en train de pousser celui de son enfance dans le précipice.
La force particulière de ce récit du retour au pays natal tient à ses ambiances et aux rencontres.
La traduction de Rachel Ertel la restitue magistralement.
Jacob Glatstein (1896, Lublin - 1971, New York) a dix-huit ans en 1914, quand il quitte la Pologne pour émigrer à New York, chez un oncle. Vingt ans plus tard, devenu journaliste et écrivain yiddish, il décide de faire le trajet à rebours, de New York à Lublin.
Ses poèmes le rendent très célèbre dans le monde yiddish. -
Véra et Tsiona aiment à se rappeler leur première rencontre, à quatre ans, dans un jardin d'enfants de Tel-Aviv. Véra a grandi entre un père artiste volage et une mère infirmière rangée. Tsiona a perdu son père quand elle était petite.Après le lycée, Véra, la sensible, l'artiste, ne sait pas ce qu'elle veut faire ; Tsiona, l'effrontée, engagée dans un mouvement de jeunes pionniers, va participer à la fondation d'un kibboutz dans le Néguev.Malgré leurs différences, elles partagent leurs joies et leurs peines, jusqu'à l'arrivée de Yossef, le rescapé...À travers le destin de deux héroïnes qui s'aiment comme deux soeurs, le roman entraîne le lecteur dans la société juive de Palestine, de la fin des années 1920 à la création de l'État d'Israël. Une période peu décrite jusqu'à présent dans la littérature israélienne.
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Après le décès de son père, rescapé de la Shoah, sa fille part dans une quête familiale désespérée. Elle découvre un film témoignage de son père dans lequel il raconte avoir eu une enfant avant la guerre, enfant disparue en déportation. Est-elle morte, se demande la narratrice qui, à partir de ce moment, n'a de cesse de la retrouver.Recherches et hasards vont la mener à Montréal où elle rencontre enfin sa demi-soeur, Mariette. Mais leurs souvenirs ne correspondent pas. Au fil du récit, l'histoire du père révèle un homme double.Le lecteur finit par en être totalement troublé.Ce roman renouvelle le genre de la recherche de l'histoire familiale : les doutes de la narratrice deviennent ceux du lecteur.Si les faits sont graves, la manière de les relater est légère, souvent drôle.
Née à Cracovie (Pologne) de parents survivants de la Shoah, Irène Kaufer est arrivée en Belgique en 1958. Grande militante féministe et syndicale, elle a participé dans les années 1970 à l'aventure de l'hebdomadaire Pour.Déjà parus :o Fausses pistes, polar, Luc Pire, 1995o Parcours féministe, entretiens avec la philosophe Françoise Collin, Labor, 2005o Déserteuses, nouvelles, Academia-L'Harmattan, 2015 -
Le petit Motl et sa famille arrivent en Amérique. Ou plutôt leur paquebot, le Prince Albert. Car avant de débarquer à New York, il faut passer par les services d'immigration d'Ellis Island.L'Amérique ! Motl, avec son regard d'enfant, voit tous les bienfaits de ce nouveau pays. Et si l'exil, c'est changer de pays, c'est aussi changer de langue. Dans ce domaine, Sholem-Aleikhem en connaît un rayon. Alors quand il laisse parler Motl, on découvre vraiment l'Amérique !
De son vrai nom Sholem Rabinovitch, Sholem-Aleikhem (« la paix soit avec vous ») naît en Ukraine le 2 mars 1859 et meurt à New York le 13 mai 1916. Écrivain extrêmement populaire de son vivant, il l'est resté longtemps après.Ses oeuvres, écrites des années 1890 jusqu'à sa mort, ont constamment été rééditées en yiddish avant et après la Seconde Guerre mondiale, ce jusqu'au déclin du lectorat yiddish. Certaines ont été adaptées au théâtre ou au cinéma (« Un violon sur le toit », notamment). -
Le roi des relations publiques d'Israël engage les services d'Oded Hefer, détective gay qui assume son identité avec humour et esprit, pour enquêter sur la dépression qui afflige sa jeune cliente Karin Carmeli, une star de la chanson, âgée de quinze ans. Oded Hefer le croit, l'enquête est simple et son avenir financier est enfin assuré. Mais c'est sans compter une disparition suspecte qui a eu lieu chez le même roi des relations publiques. Oded Hefer va alors découvrir d'étranges liens entre les puissants du show-biz et les travailleurs immigrés philippins. Et quand il comprend que même son père cache un secret, là, il devra choisir entre trahir ses principes ou se suicider professionnellement.
Yonatan Sagiv est né en 1979 en Israël. Titulaire d'un doctorat d'études juives de New York University, il est spécialiste de l'oeuvre du prix Nobel de littérature israélien Shmuel Yosef Agnon. Après avoir vécu une quinzaine d'années à New York et à Londres, il s'est réinstallé à Tel-Aviv en 2021. -
H. Leivick décide à 71 ans de revenir sur les années de cachot qu'il a connues à 18 ans.Dans une première partie, H. Leivick se souvient des six années passées dans un cachot obscur, de ses camarades de détention, révolutionnaires, juifs et non juifs. Il se souvient également des prisonniers de droit commun, dont certains avaient assassiné des Juifs. Des flash-back sur son enfance, son éducation traditionnelle puis son engagement politique parsèment le récit, alimentés par des dialogues intérieurs émouvants avec son père.Dans la deuxième partie, H. Leivick raconte le voyage à pied, puis en bateau-prison vers la Sibérie, traversé par une galerie de portraits et de réflexions sur l'existence et la résistance à l'oppression.
Né en Biélorussie, H. Leivik (1888-1962) reçut une éducation juive traditionnelle et s'engagea très jeune dans le mouvement révolutionnaire. À 17 ans, il prit part à la révolution avortée de 1905 contre le pouvoir tsariste. Il purgea six ans de cachot et fut envoyé en 1912 en Sibérie. Il parvint à s'échapper et gagna New York en 1913 où il vécut le reste de sa vie.Grande figure morale, il est connu en tant que poète, dramaturge et essayiste. Dans les bagnes du tsar est son seul récit. -
Contes juifs : récits de famille
Leopold Von Sacher-masoch
- L'Antilope
- L'ANTILOPOCHE
- 16 Septembre 2021
- 9782379510595
Parus en 1888, ces vingt-six contes juifs sont les seuls textes écrits en français par Leopold de Sacher Masoch.
Ces petites formes littéraires sont inspirées de contes juifs de l'Europe entière (Alsace, Russie, Pologne, Angleterre, Italie, etc.) et également deux du Moyen-Orient (Jérusalem, Bagdad, etc.)
Né à Lemberg (aujourd'hui Lviv) alors dans l'Empire austro-hongrois, Leopold von Sacher-Masoch est davantage connu pour sa Vénus à la fourrure que pour ses Contes juifs. Pourtant, il fut dès sa jeunesse un humaniste militant, révolté par l'antisémitisme andémique d'une province qui comptait une forte population juive. -
Contre l'avis de sa famille, le narrateur, un jeune franco-libanais, a décidé de se rendre en Israël. Arrivé à l'aéroport de Tel-Aviv, il subit, comme il s'y attendait, un interrogatoire de plusieurs heures.
Les questions fusent et se répètent. "Comment s'appelle votre mère ? Comment s'appelle votre père ? Comment s'appelle votre grand-père ? Comment vous appelez-vous ?"
La succession et la répétition des questions en éveillent d'autres chez le narrateur, sur son identité. "Est-ce bien moi ce moi, qui moi et qui je ?"
Dans un texte court, avec un mélange de gravité et d'humour, Sabyl Ghoussoub interroge la question de l'identité. Il est nourri par l'absurdité des conflits du Moyen-Orient, l'état de guerre entre le Liban et Israël, ces deux pays qui ne se voient pas...
Né à Paris en 1988, dans une famille libanaise, Sabyl Ghoussoub a fait sa scolarité en France, a vécu à Beyrouth de 2011 à 2015 puis est revenu à Paris.
Photographe et chroniqueur dans la presse libanaise et française, il a été directeur du Festival du film libanais de Beyrouth. En 2019, il a été commissaire de l'exposition à succès "C'est Beyrouth" à l'Institut des Cultures d'Islam de Paris.
Son premier roman, Le nez juif, paru à l'Antilope en 2018, a été très bien accueilli. -
Le petit Motl vient de voir mourir son père, qui était chantre à la synagogue. Devenu orphelin, il doit exécuter les tâches quotidiennes que lui imposent sa maman et sa vie de misère. Motl décide de les raconter avec son regard d'enfant juif d'Ukraine de la fin du XIXe siècle. Et comme il n'a plus rien à perdre, Motl rêve de quitter l'Europe pour l'Amérique...
On retrouve avec le Motl de Sholem-Aleikhem ce qui a probablement inspiré René Goscinny et son petit Nicolas, la légèreté pour raconter des événements pas forcément légers.
Ce roman est l'un des grands classiques de la littérature yiddish. Des générations de Juifs d'Europe orientale et de nombreux Juifs immigrés en Europe occidentale ou en Amérique se sont identifiés à Motl. Il s'agit d'un petit bijou d'humour et de sensibilité.
Sholem-Aleikhem, né en Ukraine le 2 mars 1859, mort à New York le 13 mai 1916, a connu une popularité considérable de son vivant. Parmi son oeuvre prolifique, Tèvyé le laitier a rencontré un grand succès puisqu'il a inspiré la comédie musicale Le Violon sur le toit. -
Une vieille carte postale exposée par un bouquiniste à Paris attire le regard de Claire : c'est elle sur la photo ! À Fès, quand elle avait quinze ans. Et voilà que réapparaît, près de soixante ans plus tard, son premier amour, David Cohen. Cet amour qui lui a été arraché, parce qu'il était interdit. Elle, la non-Juive, n'aurait jamais pu épouser un cohen, un représentant des prêtres. Même si elle s'était convertie au judaïsme.
Claire n'a jamais oublié David et cette photo est peut-être un signe. Alors Claire, qui était revenue de New York pour enterrer sa mère, n'a plus qu'une idée en tête : retrouver David Cohen. Peu importent les distances, de Paris à La Paz ou à New York, rien ne l'arrêtera.
Paule Darmon est née à Casablanca. Elle est écrivaine, scénariste et journaliste, tout en étant peintre à ses heures. Elle vit à Buenos Aires où elle écrit, peint et danse le tango.
Elle est l'auteure de trois romans :
Baisse les yeux, Sarah (Grasset, 1980)
L'Homme adultère (Presses de la Renaissance, 1985)
Robert De Niro, le Mossad et moi (L'Antilope, 2022). -
"Après le repas, le vieux s'installait dans un fauteuil, et disait à sa fille de lire la Bible.Wolf n'était pas dépaysé en écoutant la lecture. Les histoires qu'il entendait parlaient des Patriarches, des Juifs d'Égypte persécutés par Pharaon... Le fait que cette fille goy aux cheveux raides lise l'histoire du peuple juif, d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de la sortie d'Égypte, l'emplissait de fierté.- Nice stories ! De belles histoires ! disait le vieux. Tu connais ? Ukraine, avant la Première Guerre mondiale. Wolf est très heureux sur le domaine de son père Hersh. Il préfère s'occuper du bétail plutôt que d'étudier. Quand il rentre du service militaire, son père a vendu le domaine.Par dépit, Wolf part pour l'Amérique. Il y est accueilli par un paysan protestant et sa fille.
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Le chevalier Paris et la princesse Vienne
Elia Levita
- L'Antilope
- L'ANTILOPE
- 20 Octobre 2023
- 9782379511301
Pour la première fois, un poème épique écrit en yiddish ancien est traduit en français. Cet événement, l'Antilope le doit à Arnaud Bikard, maître de conférences à l'Inalco (Paris) et spécialiste de littérature yiddish ancienne. Arnaud Bikard propose Le Chevalier Paris et la Princesse Vienne, véritable prouesse, qui respecte la forme du poème épique yiddish d'origine, avec plus de six mille vers en alexandrins rimés.
Pariz un Vienè est l'adaptation d'une grande histoire d'amour entre le chevalier Paris et la princesse Vienne, écrite en provençal et intitulée Paris et Vienne, en référence aux deux villes françaises. La version provençale a été adaptée dans la plupart des langues européennes. Pour la version yiddish, Elia Levita, vivant en Italie, s'inspire de la version italienne.
Né à Nuremberg en 1469, Elia Bahur Levita doit quitter l'Allemagne en 1496 et part s'installer à Venise. Il séjourne ensuite à Padoue et à Rome, retourne en Allemagne et finit ses jours à Venise en 1549.
Poète, grammairien typique de la Renaissance italienne, il prend une part importante dans la diffusion des idéaux de la Renaissance parmi les Juifs de la péninsule et plus largement d'Europe.
Le Chevalier Paris et la Princesse Vienne (Pariz un Vienè, 1594) est l'une de ses oeuvres majeures. -
Le désormais célèbre détective privé Oded Héfer, dit la Fouine, accepte une mission minable confiée par sa grand-mère, pensionnaire dans une maison de retraite. Elle a perdu son chat et souhaite que son petit-fils le retrouve au plus vite. En cherchant l'horrible bête, Oded Héfer tombe sur le cadavre d'un pensionnaire de la maison de retraite.
L'enquête doit être menée par le commissaire Yaron Malka. Mais la Fouine ne veut pas être tenue à distance d'une telle enquête. Il a de bonnes raisons de vouloir la mener malgré l'interdiction du commissaire : le meurtre a été commis dans la maison de retraite où sa grand-mère réside.
Gay assumé, fragile et plein d'esprit, Oded Héfer s'immisce alors dans une délicate enquête auprès de personnes du troisième âge aux histoires personnelles chargées.
Yonatan Sagiv est né en 1979 en Israël. Il est titulaire d'un doctorat d'études juives de New York University. Il est spécialiste de l'oeuvre de l'écrivain hébraïque Sh. Y. Agnon, prix Nobel de littérature.
Après avoir vécu une quinzaine d'années à New York et à Londres, Yonatan Sagiv vient de se réinstaller à Tel-Aviv.
Le succès de son premier roman, Secret de Polichinelle (l'Antilope, 2019), l'a convaincu de poursuivre dans cette veine. Le silence est d'or est son deuxième roman. -
« J'ai longtemps pensé que le yiddish était une langue d'intérieur, comme des chaussons ou une robe de chambre. »
À travers des réminiscences du Paris de l'après-guerre, Talila évoque son enfance de fille d'immigrés juifs polonais qui ont choisi de vivre malgré la perte des leurs dans le Génocide. Elle rend hommage à des gens simples, tournés vers l'avenir, pleins d'énergie et porteurs d'une langue - le yiddish - à offrir à leurs enfants.
Elle dépeint l'atelier de confection de son père, les déjeuners du dimanche autour de la table du salon, les cris, les disputes, les pleurs, les rires.
Ces textes d'une profonde humanité ont accompagné ses récitals et les accompagnent encore. En 2011, ils ont été publiés aux éditions Naïve. Talila ajoute ici une dizaine d'inédits.
Née après la guerre, Talila est une artiste française. Elle partage sa carrière entre la chanson, essentiellement yiddish, et le théâtre. Elle doit sa popularité à la façon qu'elle a de provoquer une forte émotion par l'évocation de souvenirs simples dans lesquels chacun se reconnaît.
Elle a enregistré une quinzaine de disques depuis 1979.
En 2017, elle a été l'invitée d'À voix nue sur France Culture. -
Les aventures de l'infortuné marrane Juan de Figueras
Jean-Pierre Gattégno
- L'Antilope
- 15 Février 2018
- 9791095360513
Espagne, XVIIe siècle. Juan, le narrateur, est fils de marranes, ces Juifs contraints par l'Inquisition à se convertir au catholicisme qui continuèrent à pratiquer le judaïsme en secret.Son père, un riche marchand de Séville, décide de l'envoyer en pension dans la lointaine Valence, au collège du Saint Sacrifice de la Rédemption. Là, Juan découvre le vol, la traîtrise, le mensonge et d'autres vices. Au bout d'un an, il réussit à s'enfuir pour retourner à Séville, dans l'espoir d'y retrouver ses parents. La route ne sera pas de tout repos, il devra affronter bandits, faux infirmes, prêtres fourbes, prétendus hidalgos...L'arrivée à Séville lui réserve une surprise : il découvre pourquoi son père a tout fait pour l'envoyer dans l'horrible collège du Saint-Sacrifice de la Rédemption.
Jean-Pierre Gattégno est né à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) en 1944. Il vit à Paris.Il est l'auteur de dix romans publiés chez Calmann-Lévy et Actes Sud dont Neutralité malveillante, adapté au cinéma par Francis Girod sous le titre Passage à l'acte ; Mortel Transfert, adapté au cinéma par Jean-Jacques Beineix ; Une place parmi les vivants, adapté pour la télévision par Raoul Ruiz.La plupart de ses romans sont parus en poche. -
Smadar Tamir, l'une des femmes d'affaires les plus riches d'Israël, s'est jetée par la fenêtre d'un hôpital de Tel-Aviv. Sa soeur, Mira, ne croit pas à la thèse du suicide et fait appel au détective privé, Oded Héfer. Homosexuel, parlant de lui au féminin, il vient de s'improviser détective privé.Oded Héfer n'a que cinq jours pour mener l'enquête. Aussi débutant soit-il, il n'hésite pas à affronter les magnats israéliens, armé de sa seule intelligence et de son espièglerie. Il va aussi supporter les propos macho et homophobes du commissaire de police tout en continuant à rechercher le grand amour sur les sites de rencontres gay.Roman fin et divertissant, Secret de Polichinelle joue avec les codes du roman policier tout en plongeant le lecteur dans la société de Tel-Aviv.
Yonatan Sagiv est né en 1979 en Israël. Titulaire d'un doctorat d'études juives de New York University, il est spécialiste du prix Nobel de littérature israélien, Shmuel Yosef Agnon. Il enseigne désormais à l'université à Londres, où il vit actuellement.Secret de Polichinelle est son premier roman. Il a été publié en Israël en 2014. -
Le père, un héros pour sa fille, est très malade. Il va bientôt mourir. Sa fille n'a de cesse de l'entourer, d'être présente et d'essayer de lever le mystère de sa vie.
Car le père, enfant juif avant la guerre, a été sauvé d'une mort certaine grâce à sa mère. Sans attendre que la Hongrie rejoigne l'Allemagne, sa mère l'a emmené loin de la capitale et l'a caché dans un orphelinat.
L'identité juive du héros s'éloigne, laissant la place à une autre identité : le communisme. Au point que l'enfant devenu adulte va croire au système et par là même accepter ses dérives.
À travers l'histoire de son père, Yudit Kiss met en évidence une identité juive bien différente de celle d'Europe occidentale : celle des populations juives des pays de l'ex-bloc communiste, plus précisément ici de la Hongrie.
Yudit Kiss est née à Budapest en 1956. Après avoir fait de la recherche en économie en Hongrie, au Mexique et au Royaume-Uni, elle s'est installée en Suisse au début des années 1990, où elle vit actuellement.
Auteure de nombreuses publications scientifiques, elle s'est lancée pour la première fois dans une histoire plus personnelle avec L'été où mon père est mort. -
Entre les murs du ghetto de Wilno 1941-1943 ; journal
Yitskhok Rudashevski
- L'Antilope
- 17 Mars 2016
- 9791095360049
Jeudi 10 décembre 1942Est-il normal, en mes meilleures années, de voir cette seule ruelle, ces quelques cours encloses, étouffées ? Je voudrais crier au temps d'attendre, de cesser de courir. Je voudrais rattraper mon année passée et la garder pour plus tard, jusqu'à la nouvelle vie. Je n'éprouve pas le moindre désespoir. Aujourd'hui j'ai quinze ans et je vis confiant en l'avenir.Je vois devant moi du soleil, du soleil, du soleil, du soleil...De 1941 à 1943, Yitskhok Rudashevski a vécu le calvaire infligé aux Juifs emmurés dans le ghetto de Wilno. Il livre un témoignage poignant de la vie quotidienne et des aspirations d'un jeune garçon confronté à l'enfermement et aux persécutions. Il sera assassiné le 1er octobre 1943. Son manuscrit a été retrouvé après la guerre dans la cachette où la famille avait espéré échapper à la traque des nazis.
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Smotshe : biographie d'une rue juive de Varsovie
Benny Mer
- L'Antilope
- L'ANTILOPE
- 1 Octobre 2021
- 9782379510694
"Smotshè n'était pas la rue la plus importante, ni bien sûr la plus belle de Varsovie. Et pourtant, entre les deux guerres, elle constituait un véritable microcosme, en particulier de vie juive."
Dans les années 1920, les Juifs représentent environ un tiers de la population de Varsovie. Benny Mer choisit de les faire revivre à travers la visite guidée d'une des rues les plus pauvres du quartier juif de la ville, la rue Smocza - Smotshè, en yiddish. Pour cela, il s'est plongé dans la presse yiddish, ses annonces, les faits divers, et dans la littérature. Il parvient parfois à retrouver qui a été enfermé dans le ghetto, qui y est mort, qui y a combattu durant l'insurrection, etc.
Longtemps journaliste littéraire au quotidien israélien Ha'aretz, Benny Mer (pseudonyme de Benjamin Majersdorf) est né à Tel-Aviv en 1971. Titulaire d'un master d'études yiddish de l'Université hébraïque de Jérusalem, il est l'un des meilleurs connaisseurs de la culture yiddish en Israël et traducteur de textes importants de Sholem-Aleikhem et Avrom Sutzkever.
Depuis 2016, il est directeur éditorial des éditions Magnes Press. -
L'écrivain, qui exerce sa plus plume depuis près de cinquante ans, prend conscience du temps passé. Il nous entraîne dans une balade à travers le monde littéraire, avec une plume alerte où chaque anecdote fait revivre un peu de la littérature oubliée. On y croise aussi bien Richard Wright que Rachel Ertel, Francis Ponge qu'Hélène Cixous.
À travers ce récit très personnel, Henri Raczymow réveille, dans une langue élégante et précise, toujours avec un brin d'autodérision, un monde littéraire qu'il voudrait tellement ne pas voir oublié. Cet effleurement est un peu, pour ce spécialiste de Proust, sa recherche d'un temps perdu.
Henri Raczymow est né à Paris en 1948.
Il est l'auteur d'une quarantaine de livres dans de nombreux genres : romans, récits personnels, essais littéraires, dont Le Cygne de Proust (Gallimard, 1989) et Elle chantait Ramona (Gallimard, 2017).
Son oeuvre s'inscrit dans un souci constant : mettre au jour les traces mémorielles, personnelles ou familiales, même les plus fragiles, avant que le temps, l'oubli ou l'indifférence ne les engloutissent. -
"Elle m'a expliqué pourquoi sa dernière relation avec un New-Yorkais n'avait pas duré.
- Le problème, c'est qu'il était juif. Pourtant, je le trouvais séduisant. Il faisait du skateboard et j'adore les mecs qui font du skate ! Mais juif, c'est pas possible. Et toi, ton ex ?
Et moi ? Moi, qu'est-ce que j'allais lui répondre à Layal ? Que justement ma dernière copine à Paris était juive ?
- Une Brésilienne, on est restés quatre mois ensemble, puis elle en a eu marre de moi.
- Ah bon, pourquoi ?
- Elle me trouvait trop compliqué.
- Pourtant, t'as l'air facile comme garçon."
Depuis tout petit, la mère d'Aleph lui répète : « T'es moche, j'espère que tu te referas le nez quand tu grandiras. Et en plus tu ressembles à un Juif. » Mais Aleph sort en boîte, séduit les filles, se fait des amis. Il s'engage, il voyage. Beaucoup au Liban. Il tombe amoureux, se retrouve dans le cinéma et rien ne se passe jamais comme prévu. Entre Paris et Beyrouth, Palestine et Israël, Hezbollah et Mossad, Aleph doit faire des choix. Arabe sous une peau de Juif, il est en quête permanente d'identité. -
Discours sur les juifs 1789
Stanislas de Clermont-tonnerre
- L'Antilope
- L'ANTILOPOCHE
- 4 Mars 2021
- 9782379510410
Depuis les débuts de l'Antilope, nous rêvons de publier le lumineux discours que le comte de Clermont-Tonnerre prononça en 1789 devant l'Assemblée nationale, à propos de l'accession des Juifs à la citoyenneté. C'est lui qui a dit notamment : "Il faut refuser tout aux Juifs comme Nation, et accorder tout aux Juifs comme individus."À la même époque, d'autres discours montrent une franche hostilité, un soutien total ou de la bienveillance. Nous avons choisi de les publier aussi car ces opinions peuvent éclairer des questions propres à la citoyenneté dans la France contemporaine. Les a priori, les clichés, les convictions toutes faites n'ont guère changé depuis cette époque.
Il s'agit de quatre députés qui ont siégé aux États généraux de 1789.Stanislas de Clermont-Tonnerre (1757-1792), député de la noblesse. Rejoint l'Assemblée nationale quelques jours après le serment du Jeu de paume.Henri Grégoire dit l'abbé Grégoire (1750-1831), député du clergé, se rallie au tiers état.Anne Louis Henri de la Fare (1752-1829), député du clergé. Quitte la France en 1791 et y reviendra en 1814.Victor de Broglie (1756-1794), député de la noblesse. Guillotiné en 1794.