Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laëtitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d'être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans.
Ce fait divers s'est transformé en affaire d'État : Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a reproché aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du " présumé coupable ", précipitant 8 000 magistrats dans la rue.
Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille et les acteurs de l'enquête, avant d'assister au procès du meurtrier en 2015. Il a étudié le fait divers comme un objet d'histoire, et la vie de Laëtitia comme un fait social. Car, dès sa plus jeune enfance, Laëtitia a été maltraitée, accoutumée à vivre dans la peur, et ce parcours de violences éclaire à la fois sa fin tragique et notre société tout entière : un monde où les femmes se font harceler, frapper, violer, tuer.
- prix Médicis 2016,
- prix Transfuge du meilleur essai 2016,
- prix littéraire Le Monde 2016,
- prix de la meilleure Enquête de Lire 2016
et prix des Prix littéraires 2016.
Après The Wire, la nouvelle immersion choc dans la police de Baltimore.En 2008, Justin Fenton devient le reporter chargé des affaires criminelles au
Baltimore Sun. Un poste convoité où, par le passé, s'est illustré David Simon, avant qu'il devienne le célèbre showrunner de la série
The Wire. Baltimore est alors toujours la ville au taux de criminalité le plus élevé des États-Unis. Mais une unité spéciale d'agents en civil est en train de nettoyer les rues avec un seul mot d'ordre : tolérance zéro.
En 2017, la nouvelle tombe : sept des principaux officiers de l'unité spéciale sont arrêtés pour corruption et racket en bande organisée. C'est un véritable système d'intimidation, de faux témoignages, de collusion avec le monde du crime qui est mis au jour. En dépit de sa fréquentation assidue de la police, de la justice et des criminels, Justin Fenton tombe des nues. Il n'avait rien vu venir.
C'est cette incroyable affaire de corruption que Justin Fenton raconte dans cet ouvrage qui se lit comme un roman. Document humain et chronique criminelle d'une rare intensité, La ville nous appartient a été adapté sur HBO par David Simon, Ed Burns et George Pelecanos, pour une sortie en 2022.
Mars 2013, un ténor du barreau est retrouvé mort au large de son île privée en Bretagne. Dans son ombre papillonne un jeune gigolo à la beauté magnétique et au passé trouble, soupçonné d'être un empoisonneur en série." J'ai toujours eu de l'argent. Je vivais avec des gens qui avaient beaucoup d'argent et qui voulaient que ma vie soit vraiment parfaite... Depuis toujours, les gens tombent amoureux de moi tellement facilement. Je les séduis. J'ai cette capacité. J'ai toujours rencontré des gens importants. Cela explique beaucoup de choses dans ma vie. "Alexandre Despallières, entretien du 12 juillet 2013Qui est réellement Alexandre Despallières ?
Cet adonis ambitieux qui pratique l'" art du poison " depuis l'adolescence traîne dans son sillage nombre de morts suspectes. Sa vie dorée bascule en juin 2010, lorsqu'il est arrêté à Paris, accusé d'avoir assassiné un richissime Australien, producteur d'Elton John et de Madonna. Il l'aurait empoisonné et aurait rédigé un faux testament pour capter sa fortune. Trois ans plus tard, Olivier Metzner, l'un des avocats les plus puissants de France, est retrouvé mort, son corps flottant au large de son île privée en Bretagne. La star du barreau et le bel Alexandre, amants depuis plus de vingt ans, partageaient nombre de secrets.
Sophie Bonnet a enquêté durant cinq ans, rencontré plus de 150 témoins, et s'est longuement entretenue avec Alexandre Despallières. Elle nous dévoile un labyrinthe de crimes et de sexe dans les allées du pouvoir. Un récit haletant dont le suspense est le maître mot.
Ancien agent à la DGSE, Olivier Mas a dédié trois ans de son existence au service des « légendes », envoyé sous couverture à l'autre bout du monde. À chaque mission il a dû inventer et endosser une nouvelle identité relevant du secret absolu, une personnalité fictive, mais aussi simuler une nouvelle profession, tisser à partir de rien un réseau d'amitiés, se procurer des faux papiers, et plus encore... Désormais libéré du poids du secret, il dévoile, pour la première fois à découvert, comment la DGSE et les autres services d'espionnage internationaux forment, préparent et encadrent ces mystérieuses et fascinantes « légendes » : du montage méticuleux de la légende pendant plusieurs mois à la réalité opérationnelle, puis au démontage de la légende et de la vie construite autour, abandonnée une fois la mission terminée. En s'appuyant sur sa propre expérience et celle de cinq « légendes » qui ont marqué l'histoire de l'espionnage dans le monde entier - un espion du Mossad, un agent américain du service des douanes, deux agents de la Résistance et un espion russe -, Olivier Mas nous plonge dans les rouages techniques mais aussi psychologiques à l'oeuvre chez chaque agent secret, sans cesse confronté au secret, au risque de préférer leur vie exaltante de clandestin, et à la peur, permanente, d'être découvert...
Voici, pour la première fois, une enquête complète sur la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), théâtre de la fameuse série Le Bureau des légendes. La DGSE n'a qu'un but : défendre les intérêts de la France. Pour cela, la loi l'autorise à " entraver " clandestinement, à l'étranger, les ennemis de notre pays. Si la Boîte, comme la surnomment ses 7 000 agents, baigne dans le secret, l'ouverture est très nette, et, paradoxalement, plus personne ne parle aujourd'hui de la DGSE sans évoquer sa spectaculaire vitrine, Le Bureau des légendes, que notre enquête éclaire d'un jour nouveau. Assassinats ciblés, infiltration croissante des services russes, chasse aux " taupes " chinoises, cyberguerre, opérations secrètes en Afrique..., autant d'histoires inédites, enfin révélées dans ce livre. C'est aussi le quotidien des agents secrets qui est dévoilé : de leur entrée dans le service, sur concours ou par contrat, à leur plongée dans l'espionnage sous une identité fictive - la fameuse " légende "...
Boulin, Urba, Elf, les frégates de Taïwan, Clearstream, Kerviel, Cahuzac, Karachi, Balkany... Le juge Van Ruymbeke a instruit pendant plus de quarante ans les grandes affaires financières qui ont secoué notre République. Tenace et libre, il est la figure emblématique de la lutte anticorruption.
Dans ces mémoires vibrantes, animé par sa si chère indépendance, il raconte la manière dont il s'est attaqué aux sphères du pouvoir et au financement illégal des partis politiques. Engagé dans la lutte contre les paradis fiscaux, Renaud Van Ruymbeke fait des propositions pour traquer l'argent sale et réformer durablement la justice française. Voici le parcours d'un homme déterminé à se battre pour une justice égale pour tous.
« J'ai pu mesurer l'ampleur de la soumission de la justice, qui s'est exprimée dans l'action - ou l'inaction - des procureurs. J'ai dû franchir des obstacles et subir des blocages. J'ai tenté de m'affranchir de ces entraves, pour mettre au jour une vérité dissimulée, occultée, censurée. C'est à la fois en tant qu'acteur et témoin que j'ai décidé de raconter cette histoire. »
En révélant les dessous d’affaires médiatiques et les rouages du système judiciaire français, Renaud Van Ruymbeke livre un témoignage inestimable, mené d’une belle plume.
Mémoires d’un juge trop indépendant ont été écrites avec la participation du journaliste Jean-Marie Pontaut.
TABLE DES MATIERES
Avant-propos
Prologue
Chapitre 1. Baptême du feu
Chapitre 2. Premiers blocages
Chapitre 3. L’affaire Urba
Chapitre 4. Les réseaux parallèles
Chapitre 5. L’appel de Genève
Chapitre 6. Caroline Dickinson
Chapitre 7. Elf. Un scandale d’État
Chapitre 8. L’argent liquide des partis
Chapitre 9. Les frégates de Taïwan
Chapitre 10. L’affaire Clearstream
Chapitre 11. Nicolas Sarkozy et la justice
Chapitre 12. Jérôme Kerviel
Chapitre 13. Quand la justice transige
Chapitre 14. Les refuges européens
Chapitre 15. Les paradis fiscaux
Chapitre 16. La traque de l’argent sale
Chapitre 17. Pour une réforme de la justice
Épilogue. L’indépendance d’esprit
© et (P) Audiolib, 2021
© Éditions Tallandier, 2021
Durée : 7h24
Le guide indispensable pour un large public.Le monde judiciaire nous fascine, caché aux caméras, inaccessible aux micros, qui restent bannis des salles d'audience comme des prisons. Domaine le plus méconnu qui soit, il est en réalité un véritable théâtre, avec ses rituels et les drames qui s'y jouent. C'est ce théâtre, parfois drôle, souvent tragique, son histoire et ses usages, ses acteurs et ses outils - la loi et la jurisprudence -, qui est ici décrit, scruté, expliqué, raconté, tantôt critiqué et tantôt encensé.
Les articles de ce Dictionnaire sont écrits par des femmes et des hommes qui pratiquent ce monde. Ils sont avocats, juges, greffiers, professeurs de droit ou d'histoire, journalistes judiciaires, notaires, directeurs juridiques en entreprise, experts ou chercheurs. Chacun dans son genre mais avec une seule feuille de route : faire comprendre le monde des palais dits " de justice " et de ceux qui les fréquentent.
À travers de larges entrées, cet ensemble permet de cerner les principaux thèmes juridiques, de découvrir les lieux où la justice se rend et d'appréhender un vocabulaire souvent hermétique.
Ce livre n'est ni un traité de droit ni un lexique juridique. C'est un outil ou une curiosité, selon ce qu'on voudra y trouver.
Une enquête inédite sur les réseaux mafieux corses, par l'auteur de Les Parrains corses." Les autorités publiques, administratives et judiciaires ont, dans le passé, sans doute trop joué aux apprentis sorciers avec la pègre, pensant qu'elle pouvait les aider à combattre le nationalisme corse. " La Corse s'enfonce inexorablement sous le poids d'un pouvoir mafieux mortifère et prédateur. Alors que sur le continent, l'indifférence règne en maître, sur l'île, le fatalisme cohabite avec une crainte justifiée. Les premiers parrains du crime organisé sont morts mais le système n'a pas disparu. Pis, son emprise a progressé. L'aveuglement de l'État a laissé des voyous prendre une population en otage et soustraire un bout de territoire à la République. La violence s'exprime en pleine rue mais aussi de manière plus sournoise.
Fort de vingt ans d'enquêtes sur le sujet, Jacques Follorou nous livre un récit émaillé de témoignages inédits de sa plongée dans les abysses de la mafia corse où se mêlent pègre, entrepreneurs et politiques.
" Les autorités publiques, administratives et judiciaires ont, dans le passé, sans doute trop joué aux apprentis sorciers avec la pègre, pensant qu'elle pouvait les aider à combattre le nationalisme corse. " La Corse s'enfonce inexorablement sous le poids d'un pouvoir mafieux mortifère et prédateur. Alors que sur le continent, l'indifférence règne en maître, sur l'île, le fatalisme cohabite avec une crainte justifiée. Les premiers parrains du crime organisé sont morts mais le système n'a pas disparu. Pis, son emprise a progressé. L'aveuglement de l'État a laissé des voyous prendre une population en otage et soustraire un bout de territoire à la République. La violence s'exprime en pleine rue mais aussi de manière plus sournoise.
Fort de vingt ans d'enquêtes sur le sujet, Jacques Follorou nous livre un récit émaillé de témoignages inédits de sa plongée dans les abysses de la mafia corse où se mêlent pègre, entrepreneurs et politiques.
Anthropologie de l'inceste
Tous les jours, près de chez vous, un bon père de famille couche avec sa petite fille de neuf ans. Ou parfois elle lui fait juste une petite fellation. Ou c'est une grande soeur avec sa petite soeur. Dans cette anthropologie de l'inceste, Dorothée Dussy se penche sur les mécanismes complexes par lesquels l'inceste est couramment pratiqué dans l'intimité des foyers français.
À la faveur du réel, et de la banalité des abus sexuels commis sur les enfants, l'inceste se révèle structurant de l'ordre social. Il y apparaît comme un outil de formation à l'exploitation et à la domination de genre et de classe. Cinq ans d'enquête ethnographique sont restitués dans ce livre : un voyage subversif au coeur de familles que rien, ou presque, ne distingue des vôtres.
Préface de Charlotte Pudlowski
Comment des réseaux islamistes sont-ils parvenus à constituer des enclaves au coeur des quartiers populaires ? Comment des foyers idéologiques et institutionnels situés au Moyen-Orient arabe et au Maghreb ont-ils pu y diffuser avec succès leurs conceptions de l'islam ? D'Aubervilliers à Toulouse, d'Argenteuil à Champigny, Mantes-la-Jolie ou encore Molenbeek (Belgique), cet ouvrage étudie les stratégies et les pratiques des réseaux islamistes (Roubaix et Tremblay-en France viennent s'ajouter à cette liste dans l'édition augmentée). Il documente précisément le maillage de l'espace local qui, des lieux de culte à ceux de loisir et d'activités professionnelles, aboutit à la constitution de « territoires d'islam » en rupture avec la société française. Traçant la cartographie de cette géographie islamiste du pouvoir, les auteurs révèlent ses croisements, ses noeuds de communication, ainsi que les flux idéologiques, économiques et interpersonnels qui la traversent. Au centre de cette analyse, la prison offre un prisme exceptionnel et apparaît plus que jamais comme l'endroit où s'élaborent les nouvelles doctrines de l'islamisme. Dans cette édition augmentée, un chapitre inédit est consacré au vote communautaire lors des dernières élections municipales, incluant le moment Covid-19, et un autre aux parcours des responsables des attentats de 2015 : « Des Buttes-Chaumont à Charlie Hebdo ».
Le récit haletant de la traque du criminel nazi le plus recherché...
1945. Au lendemain de l'armistice, alors que les Alliés entrent dans Berlin et font arrêter les plus hauts dignitaires nazis, le maître d'oeuvre de l'extermination des Juifs et de la solution finale, abandonnant derrière lui son uniforme de SS, disparaît soudain dans la nature. On ne retrouvera Adolf Eichmann que quinze ans plus tard, au terme d'une traque invraisemblable qui, de multiples échecs en avancées provisoires, d'un camp de prisonniers de guerre à une cabane de bûcherons, devait conduire ses poursuivants jusqu'à un faubourg misérable de Buenos Aires.
J'avais écrit ce livre, où se mêlent récit d'un drame judiciaire et réflexions sur la justice et le métier d'avocat, après l'exécution de Claude Buffet et Roger Bontems, en novembre 1972, à Paris, dans la cour de la prison de la Santé. Tous deux avaient été condamnés à mort par la Cour d'assises de Troyes pour avoir pris en otage et égorgé, à la Centrale de Clairvaux, une infirmière et un gardien. Leur grâce avait été refusée par le Président Pompidou.
Depuis lors, la guillotine a été reléguée dans les caves d'un musée, et la peine de mort a disparu de nos lois. Mais elle sévit encore dans d'autres pays, notamment aux Etats-Unis. Et la tentation d'y revenir n'a pas disparu de tous les esprits. Cette justice qui tuait, la voici à l'oeuvre dans ce livre. Il n'est pas inutile que de nouvelles générations, plus heureuses à cet égard que la nôtre, la connaissent.
R.B.
Hiver 2020, Paris : Fayçal Ziraoui craque les codes de la plus grande énigme du XXe siècle.Dans la Californie des années 1970, un mystérieux tueur sème la panique. Il revendique une série de meurtres - des exécutions arbitraires, souvent de jeunes couples - par des missives provocatrices adressées à la presse, parfois accompagnées de messages codés. Au cours des cinquante dernières années, un seul de ces cryptogrammes a été déchiffré. Trois ont toujours résisté au FBI, et l'identité du tueur n'a jamais été découverte.
Hiver 2020, Paris. Fayçal Ziraoui, jeune polytechnicien, a du temps à tuer entre Noël et le Nouvel An. Il entend parler du Zodiac - un nouveau code a été déchiffré - et se prend de passion pour l'affaire. En l'espace de quelques jours, depuis sa salle à manger, il va décrypter les derniers messages. Et découvrir enfin l'identité du tueur qui a terrifié et fasciné l'Amérique.
Dans ce texte brillamment ficelé entre les seventies d'une Amérique sous tension et une enquête au présent au coeur d'un esprit génial, ce page-turner plonge le lecteur dans les tréfonds d'un des plus grands cold cases américains.
Ce livre est le récit d'une longue lutte contre la peine de mort. Il commence au jour de l'exécution de Claude Buffet et de Roger Bontems, le 24 novembre 1972, et s'achève avec le vote de l'abolition, le 30 septembre 1981.
Depuis lors, l'abolition s'est étendue à la majorité des États dans le monde. Elle est désormais la loi de l'Europe entière. Elle marque un progrès irréversible de l'humanité sur ses peurs, ses angoisses, sa violence.
À considérer cependant les exécutions pratiquées aux États-Unis, en Chine, en Iran et dans de nombreux autres pays, le combat contre la peine de mort est loin d'être achevé. Puisse l'évocation de ce qui advint en France servir la grande cause de l'abolition universelle.
R.B.
Dans les tribunaux où il a exercé ses fonctions de juge des enfants, Édouard Durand a vu des enfants grandir et d’autres mourir. Celui que l’on surnomme parfois « l’ange gardien des petits » consacre sa vie à leur protection.Au cours de ces entretiens, il nous raconte ce que nous préférons souvent ignorer : les violences conjugales, celles faites aux enfants, l’inceste. Il affirme avec force que la maison doit être un lieu de sécurité et que nous en sommes collectivement responsables. Déjouer la stratégie de l’agresseur, restaurer le langage face à la violence, remettre la loi à sa place : pour permettre aux enfants de grandir et les protéger, Édouard Durand appelle à une législation plus impérative, qui ne soit plus soumise aux aléas de perception d’un juge, d’un expert, d’une assistante sociale.Ce livre nous élève en nous mettant à hauteur d’enfant. S’il dit la maltraitance, il rapporte aussidesmoments de joie quand la vie reprend son cours. Et entre les lignes, se dessine le portrait d’un homme qui refuse d’être spectateur de la violence, d’un juge engagé pour dire la loi d’une voix forte et claire.Édouard Durand, magistrat depuis 2004, a été juge des enfants à Marseille et à Bobigny, et copréside depuis janvier 2021 la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise). Il a notamment publié Violences sexuelles : en finir avec l’impunité (avec E. Ronai, Dunod, 2021), Protéger la mère, c’est protéger l’enfant (Dunod, 2022, nouvelle éd.).Entretiens avec Delphine Saubaber
Youtubeuse true crime, psychocriminologue et reine du frisson, Sonya Lwu raconte l'histoire du Cecil Hotel à travers ses grandes affaires criminelles.Un lieu à l'aura maléfique et fascinante.Situé en plein coeur de Los Angeles, inauguré en grande pompe en 1924, le Cecil Hotel se mua, après la crise économique de 1929, en un repaire d'alcooliques, de junkies, de prostituées et de marginaux en tous genres. Dès lors, la mort vint souvent frapper aux portes de ses 700 chambres...
Théâtre d'une multitude de suicides, overdoses ou décès inexpliqués, le Cecil Hotel fut aussi lié à de célèbres affaires criminelles. Selon la rumeur, c'est là qu'aurait été vue pour la dernière fois en vie le Dahlia Noir, alias Elizabeth Short, retrouvée sauvagement assassinée en 1947.
Y logèrent aussi deux tueurs en série : Richard Ramirez, " le Traqueur de la Nuit ", qui terrorisa Los Angeles dans les années 1980, et le journaliste autrichien Jack Unterweger, qui tua une dizaine de prostituées entre 1990 et 1992. Enfin, en 2013, le corps de l'étudiante canadienne Elisa Lam fut retrouvé dans un des réservoirs d'eau installés sur le toit.
Le Cecil Hotel est-il maudit ? Hanté ? Ce qui est certain, c'est que si un jour vous passez devant cet immense bâtiment de 14 étages, vous hésiterez à en pousser la porte...
J'ai choisi, dans mes archives personnelles, des affaires célèbres ou méconnues, qui toutes ont quelque chose à nous dire sur leur époque. Derrière l'affaire Violette Nozière : le tabou de l'inceste. Avec le gang de Roubaix : la radicalisation des nouveaux convertis et les premiers attentats terroristes. À travers l'attentat contre Jean-Paul II : les opérations spéciales des services secrets. Si certaines histoires auraient pu être imaginées par des auteurs de polar, la fameuse formule « la réalité dépasse toujours la fiction » est rarement prise en défaut. La mythomane narcissique Nicole Zawadski ou le crime du psychopathe Yves Dandonneau démontrent que l'intelligence criminelle est sans limite, dès lors qu'il s'agit de faire disparaître un corps ou de maquiller un crime, pour échapper à la Justice.Au-delà des faits, ces affaires ne se veulent pas morales. Elles n'ont pas valeur d'exemples. Elles n'ont pas de messages à délivrer. Elles touchent chacun de nous, intimement, pour des raisons différentes, en écho aux mots de Maupassant : « Le fait divers, c'est la vie. »
Jacques Pradel, homme de radio et de télévision, observateur passionné et unanimement reconnu du monde policier et judiciaire. Présentateur vedette de RTL, il a animé pendant dix ans le magazine quotidien L'heure du crime. Il raconte chaque samedi en prime time sur TFX-TF1 les grands faits divers de l'émission Chroniques Criminelles.
Narco-banditisme, corruption, foot business, trahisons : l'enquête choc.Coincée dans une impasse économique aux portes de l'Orient, où les poches de pauvreté extrême côtoient une richesse provocante, la cité phocéenne n'est pas à un paradoxe près. Lui colle à la peau sa réputation de capitale de la violence, laquelle peut toucher, au bas de l'échelle, le petit dealer de la cité de La Viste comme, tout en haut, l'élu criblé de balles, ou encore le notable du port subitement disparu. Autant d'affaires, et de mystères, qui donnent à la métropole sa dimension nationale.
Jean-Michel Verne propose une enquête plurielle dans les souterrains de la ville la plus complexe de France, aussi fascinante que sordide, où se mêlent clientélisme, scandales en cols blancs, coups bas politiques, règlements de comptes, trafics en tous genres et espoir, aussi, de sortir enfin de l'ornière.
Didier Decoin raconte sa passion pour le monde des fait divers, leur environnement, leurs langages, leurs tics et leur manies, leurs accessoires, de la malle sanglante aux machines à écrire Underwood, tous ces terrains vagues où ils aiment à éclore et à proliférer : les arcanes de la police, de la justice, des médecins et des bourreaux -qui parfois sont interchangeables-.
Les faits divers imprègnent, irriguent notre monde. Ils prolifèrent partout, depuis Aokigahara que les Japonais appellent la forêt de la mort, jusqu'à l'ancien Belleville du temps des apaches, dans les forêts profondes de la Papouasie jusqu'aux plus hautes terrasses de New York. Ils sont de la ville et de la campagne, ils sont de tous les temps. Ils concernent tout le genre humain, des plus misérables aux plus opulents, du brutal assassin, comme le curé d'Uruffe, aux saints moines de Tibérine. Ils touchent même les petites bêtes, comme en témoigne cet ahurissant procès intenté contre des... hannetons ! Les faits divers de cet ouvrage sont les pièces de la collection personnelle de l'auteur, ceux qui, depuis son enfance, le fascinent ou l'émeuvent, comme l'histoire de cette jeune noyée repêchée dans la Seine et devenue " la femme la plus embrassée du monde ". Les faits divers ont le mérite, au-delà du sang et des larmes, d'avoir inspiré des créateurs de tous les domaines. Que serait la littérature si, d'Emma Bovary aux héros morbides de Truman Capote, elle ne s'était nourrie de personnages monstrueux et prodigieux, mais issus du réel ? Que serait l'opéra si Lucie de Lamermoor et Carmen n'étaient pas nées de faits divers ? Et le cinéma ! Et la presse, et le journalisme qui doivent la vie, au sens propre, à la bonne fortune du fait divers !
La prison vue de l'intérieur : des portraits saisissantsVéronique Sousset est directrice d'établissement pénitentiaire. Tirés de son vécu professionnel, ces Fragments de prison répondent au lecteur curieux et traversé d'impressions opposées, entre répulsion et fantasme, quant à ce lieu méconnu qu'est la prison : ses visages, ses histoires singulières, ses missions, ses ombres, ses représentations...
Mettre en mots la prison afin de ne pas laisser le silence dicter sa loi, faire entendre d'autres échos pour mieux comprendre le fonctionnement de l'institution carcérale.
Au travers d'anecdotes, de tranches de vie, de portraits, ce texte nous fait découvrir, au fil des pages, la vie de détenus, hommes et femmes, célèbres ou anonymes, et donne à voir la prison autrement : par le prisme de la rencontre.
À la recherche de notre soeur. Ce récit en immersion dévoile les rouages angoissants des disparitions inexpliquées.Un périple kafkaïen entre la France et le Japon." Dimanche 29 juillet 2018, dans la nuit, je suis réveillé en sursaut par un flash. Quelqu'un que je connais est en danger, je pense aussitôt à Tiphaine. " Damien
Japon. Le 29 juillet 2018, en fin de matinée, Tiphaine Véron s'apprête à partir visiter les temples de Nikko, une cité touristique située au nord-est du pays. Ce voyage elle l'a préparé dans les moindres détails. Le lendemain matin, elle ne rentre pas à l'hôtel où elle séjourne. Commence alors une véritable enquête menée par sa famille pour la retrouver. Une course contre la montre racontée à travers les yeux de son frère Damien.
" Tiphaine mérite qu'on fasse respecter ses droits. "
" Tiphaine... si tu es en vie quelque part : courage ma soeur ! Jamais je ne t'abandonnerai. " Damien
Le présent ouvrage vient combler une lacune dans l'abondante bibliographie d'Ellul : une réflexion profane et critique sur la discipline qu'il a enseignée toute sa vie, le droit. Sceptique à l'égard des théories contradictoires du droit naturel, Ellul nous offre avec ce cours la quintessence d'une analyse qui s'appuie sur la normativité du droit, mais aussi sur son artificialité tant le droit est un élément essentiel de la culture d'une société. Le travail du juriste consiste à rendre le droit compréhensible et acceptable par le citoyen. Le droit devient alors un outil privilégié de médiation et de symbolisation de l'homme dans ses rapports avec le monde, avec la société : il est « le point exact d'assimilation et de différenciation ». C'est le droit qui donne ses caractères à une civilisation.
Le livre que Nordahl Lelandais a voulu faire interdire.
En octobre 2018, à la suite d'une lettre de l'avocat de Nordahl Lelandais, en accord avec l'auteur, l'éditeur Hervé Chopin renonce à publier le "roman enquête" de Michel Moatti,
Un ami de la famille rapport sur Nordahl L., consacré à l'affaire Maelys. Me Alain Jakubowicz menace, sur demande de son client, de solliciter l'interdiction judiciaire de publier cet ouvrage en raison d'atteintes à la présomption d'innocence.
Pour l'éditeur et pour l'auteur, il est inconcevable de verser un seul centime de dommages et intérêts à Nordahl Lelandais. Dans cette première version du livre, centrée sur la disparition de la petite Maelys en aout 2017, Michel Moatti s'intéressait à la personnalité complexe de Nordahl Lelandais, accusé de l'enlèvement et du meurtre de la petite fille.
Depuis, Michel Moatti a continué de s'investir dans cette affaire ; il a notamment longuement échangé avec Jennifer De Araujo, la maman de Maelys, qui signe la préface de son livre. Une nouvelle version de l'ouvrage sera publiée le 10 mars prochain.
Rapport sur Nordahl L. est le fruit d'un travail rigoureux de quatre années, qui expose sans fard cette histoire qui a effrayé la France.
Un rapport en profondeur, mais à hauteur d'émotion, avec une véritable analyse du fait divers et de sa mise en lumière dans notre société actuelle.
Prix Polar du roman francophone de Cognac 2017 pour
Tu n'auras pas peur.