« Il m'a semblé que l'éclipse de Dieu dans nos sociétés post-modernes, la crise des valeurs humaines et morales fondamentales et ses répercussions jusque dans l'Église, où l'on constate la confusion au sujet de la vérité divinement révélée, la perte du sens authentique de la liturgie et l'obscurcissement de l'identité sacerdotale, demandaient avec force qu'un véritable catéchisme de la vie spirituelle soit proposé à tous les fidèles. Qu'on ne se méprenne pas cependant sur ce titre. Je n'ai pas cherché à écrire un résumé de toute la foi chrétienne. Nous disposons du Catéchisme de l'Église Catholique et de son Compendium qui demeurent des instruments irremplaçables pour l'enseignement et l'étude de l'intégralité de la doctrine révélée par le Christ et prêchée par l'Église. Ce livre est un catéchisme de la vie intérieure. Il veut indiquer les principaux moyens d'entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique. Au temps des Pères de l'Église, on accompagnait les catéchumènes pendant tout le Carême par de grandes catéchèses pour leur permettre de saisir combien le baptême qu'ils allaient recevoir devait changer leur vie. Ce catéchisme, organisé autour des sacrements, de la prière, de l'ascèse, de la liturgie, vise le même but : faire prendre à chacun conscience que son baptême est le début d'une grande conversion, d'un grand retour vers le Père. »
Pour rendre à Dieu sa place dans nos vies et celle de l'Église, le cardinal Robert Sarah ne propose pas d'autre chemin que celui de l'Évangile : les sept sacrements par lesquels le Christ nous touche aujourd'hui forment la trame de cet itinéraire spirituel auquel le cardinal nous invite, dans un langage marqué par l'authenticité et la force missionnaire.
« Cent cinquante pages magnifiques et saisissantes [...] » La Croix
« Demeurer inconsolée ne signifie pas que je reste en larmes, tout au contraire, je reste en vie au sens où je reste vive, aiguisée, pleine d'appétit et de curiosité pour ce qui vient, sans rien vouloir effacer ou atténuer de ce qui a été, ni le bonheur de l'amour ni l'épreuve de la perte. » Christine Pedotti.
« Un récit d'une force de vérité saisissante [...] un précieux manuel de réconfort pour tous ceux que la mort a dévastés. » La Vie
« Un récit initiatique de la reconstruction sans fard, sans orgueil mais résolument plein d'espérance. » Témoignage Chrétien
Ce livre est la synthèse du travail de toute une vie. Synthèse en forme d'appel, en écho au « Va vers toi ! » qu'entendit Abraham et qui le fit se mettre en marche. Annick de Souzenelle s'attache ici à formuler ce qu'elle appelle les « lois ontologiques » dont la Bible, à travers la Loi, les Prophètes et le Christ, nous rappellent la nécessité vitale : « L'Homme est un et chacun est unique » ; « Sans la bénédiction divine, l'Homme ne peut s'accomplir » ...
Autant de vérités fondamentales qui convergent dans la vocation ultime de l'humanité, qui est une vocation divine, comme l'avait annoncé au IIe siècle saint Irénée : « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. »
Ce livre est aujourd'hui complétée d'un texte inédit, ultime message d'une auteure qui a marqué les dernières décennies de la spiritualité.
À quoi tenons-nous ? Quelles sont nos " pierres d'angle ", ces principes auxquels nous sommes attachés presque à notre insu ? La dignité humaine, la conscience personnelle, le projet d'amélioration du monde, la quête de la vérité : certains voudraient nou
« Il nous faut regarder la vérité en face : le sacerdoce semble vaciller. Certains prêtres ressemblent à des matelots dont le navire serait violemment secoué par l'ouragan. Ils tournoient et titubent. Comment ne pas s'interroger à la lecture de certains récits d'abus sur des enfants ? Comment ne pas douter ? Le sacerdoce, son statut, sa mission, son autorité ont été mis au service du pire. Le sacerdoce a été instrumentalisé pour cacher, voiler et même justifier la profanation de l'innocence des enfants. L'autorité épiscopale a parfois été utilisée pour pervertir et même briser la générosité de ceux qui voulaient se consacrer à Dieu. La recherche de la gloire mondaine, du pouvoir, des honneurs, des plaisirs terrestres et de l'argent s'est infiltrée dans le coeur de prêtres, d'évêques et de cardinaux. Comment pouvons-nous supporter de tels faits sans trembler, sans pleurer, sans nous remettre en cause ?
Nous ne pouvons pas faire comme si tout cela n'était rien. Comme si tout cela n'était qu'un accident de parcours. Il nous faut regarder le mal en face. Pourquoi tant de corruption, de dévoiement et de perversion ? Il est légitime que l'on nous demande des comptes.
Il est légitime que le monde nous dise : "Vous êtes comme les pharisiens, vous dites et ne faites pas" (cf. Mt 23, 3). Le peuple de Dieu regarde ses prêtres avec suspicion. Les incroyants les méprisent et s'en méfient. »
À partir de la méditation des textes d'Augustin, de Jean Chrysostome, de Grégoire le Grand, de Bernard de Clairvaux, de Catherine de Sienne, de John Henry Newman, de Pie XII, de Georges Bernanos, de Jean-Marie Lustiger, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Pape François, le cardinal Sarah souhaite apporter des réponses concrètes à la crise sans précédent que traverse l'Église catholique.
Jean est le plus célèbre des apôtres et, au cours des siècles, a inspiré ou retenu l'attention des historiens, des exégètes, des théologiens, des orateurs sacrés, voire des artistes ou des écrivains. Mais cet intérêt constant, resté vivace jusqu'à aujourd'hui, interroge sur sa personne même. A-t-il seulement existé? Quelle était sa relation réelle avec Jésus? S'agit-il du fils du pécheur Zébédée, comme l'a longtemps affirmé la tradition chrétienne aussi bien chez les catholiques que chez les orthodoxes ou les protestants? Ou bien est-il un autre Jean, donc un homonyme, personnage mystérieux qui aurait été non l'un des douze apôtres, mais un simple disciple, à la fois le plus profond, le plus cultivé, le plus inspiré des quatre évangélistes ? Pour répondre à cette question complexe, Bernard Quilliet - historien, latiniste et helléniste - distingue les récits d'apparence légendaire des faits historiques et propose plusieurs interprétations. Avec une autre question en tête : quelle a été l'influence de Jean l'Évangéliste sur les destinées du christianisme et la prégnance de son image dans la pensée, la sensibilité et l'imagination du monde occidental ?
" Nul n'est prophète en son pays ", " Semer la zizanie ", " L'homme ne vit pas que de pain ", " Porter au pinacle ", " Rendre à César ", etc. : comme monsieur Jourdain faisait de la prose, nous citons les Évangiles sans le savoir. En presque 2 000 ans d'histoire du christianisme, ces textes ont imprégné notre culture : on y trouve de multiples aphorismes et sentences qui sont devenus des expressions courantes. Ces paroles vives, voire provocatrices, qu'on attribue pour la plupart à Jésus, se sont banalisées, et leur sens religieux est aujourd'hui imperceptible.
En honnête homme amoureux des textes bibliques, Denis Moreau a choisi une centaine de ces locutions et leur redonne leur saveur première. Restituant le contexte où elles ont été prononcées selon un ordre qui rend compte du récit évangélique, il explique leur sens et leur portée, et retrace, non sans humour, les multiples échos qu'elles ont trouvés au cours des siècles.
Une façon à la fois distrayante et profonde de redécouvrir les Évangiles sous un jour inattendu, ou de s'y initier.
Dans une relecture de la parabole du fils prodigue, Marion Muller-Colard explore, plus que son retour, le départ du fils cadet. Non seulement son départ, mais encore la nécessité de cette rupture qui le met au monde plus radicalement qu'une naissance. De la confrontation entre le texte biblique et une analyse subversive de l'âge qualifié d'ingrat jaillissent des voies inédites de souveraineté. Un éloge de toutes nos adolescences, car il n'y a pas d'âge pour « ratifier sa naissance ».
« Cette existence qui a commencé par une vie reçue, qui se finira par une vie reprise, doit bien, un jour ou l'autre, être conquise. Ils fomentent une façon d'être autre chose qu'un débit. Ils fomentent un début. »
La biographie de référence de saint Pierre, premier apôtre et premier pape.
Dans l'histoire de l'Eglise, Pierre est considéré comme le premier pape. Pourtant, rien ne le disposait à prendre la place du premier apôtre. Originaire d'une petite bourgade sans prétention située au nord de la terre d'Israël, il exerce humblement une activité de pêcheur avec son frère et quelques amis qui lui sont associés. Alors que la région est dominée par l'Empire romain et que le judaïsme est en crise, le discours messianique de Jésus le séduit si bien qu'il décide de le suivre. D'après les évangiles, c'est Jésus qui donne à Simon le nom de Pierre. Il reçoit aussi la charge du " troupeau ", c'est-à-dire de l'Eglise : " Tu es Pierre, dit le Christ, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ".
L'historien Christophe Dickès offre un regard inédit et complet sur le personnage. Après avoir présenté l'homme dans son milieu politique, religieux et économique, il suit les traces de celui qui, après Jésus, est l'homme le plus cité du Nouveau Testament. Le lecteur part ainsi à la découverte d'un personnage complexe, tiraillé entre son engagement et ses doutes. La résurrection du Christ achève pourtant sa conversion : il devient alors le chef de l'Eglise, ouvre le christianisme au monde païen et évangélise une partie de l'Orient. Pierre achève son parcours à Rome où, selon la tradition, il est crucifié la tête en bas au moment des persécutions de Néron, après l'incendie de 64.
L'auteur présente aussi comment et pourquoi le pouvoir des papes va s'élaborer autour de ce personnage et étudie les lieux archéologiques qui sont liés à sa vie : de sa maison à Capharnaüm retrouvée en 1866 jusqu'à sa fameuse tombe découverte en 1950, au centre même de la basilique Saint-Pierre de Rome. Il achève enfin sa réflexion en abordant la place de Pierre dans l'art chrétien des premiers siècles.
Cet ouvrage, absolument inédit dans son approche globale, se situe donc au carrefour des sciences: entre histoire, art, archéologie et théologie.
Prix François Millepierres de l'Académie Française 2022
Quand notre monde est devenu chrétien a reçu le prix du Sénat du livre d'histoire et le grand prix Gobert (décerné sur proposition de l'Académie française) 2007. Il faisait en outre partie des sélections des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par le magazine LIRE, ainsi que des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par Le Point.C'est le livre de bonne foi d'un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d'oeuvre de création religieuse, a pu, entre 300 et 400, s'imposer à l'Occident tout entier. À sa manière inimitable, érudite et impertinente à la fois, Paul Veyne retient trois raisons :1. Un empereur romain nommé Constantin, maître de cet Occident, s'est converti sincèrement au christianisme et a résolu de christianiser le monde pour le sauver.2. Constantin s'est converti parce qu'au grand empereur qu'il voulait être il fallait une grande religion. Or, à cette époque, face aux dieux païens, le christianisme, bien que secte très minoritaire, était le frisson nouveau, la religion d'avant-garde qui déroulait un gigantesque plan d'amour pour le salut éternel de l'humanité.3. Constantin n'a forcé personne à se convertir, il s'est contenté d'aider financièrement et administrativement les chrétiens à mettre en place leur Église, c'est-à-dire un réseau d'évêchés tissé sur l'immense empire romain. Lentement, par docilité, les foules païennes se sont retrouvées chrétiennes. La christianisation de cent millions de personnes n'a pas fait de martyrs. Dès lors, on naîtra chrétien comme auparavant on naissait païen.Au passage, Paul Veyne est amené à évoquer certaines questions : d'où vient le monothéisme ? Faut-il parler ici d'idéologie ? La religion a-t-elle des racines psychologiques ? Avons-nous des origines chrétiennes ?Quand notre monde est devenu chrétien a reçule prix du Sénat du livre d'histoire 2007ainsi que le grand prix Gobert, décerné sur proposition de l'Académie française, et récompensant « le morceau le plus éloquent d'histoire de France, ou celui dont le mérite en approchera le plus ». « Paul Veyne est un formidable conteur. Il a une façon inimitable et joyeuse de nouer le dialogue avec les textes classiques et les lecteurs d'aujourd'hui, de prendre ces derniers à témoin en leur offrant, par des analogies éclairantes et audacieuses, un livre passionnant qui examine chaque facette de cette aventure humaine, religieuse et politique extraordinaire. » Gilles Heuré, Télérama. « Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » L'Express. « Une démonstration aussi rigoureuse qu'enlevée. Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » Christian Makarian, Le Vif/L'Express. « Paul Veyne mêle histoire et philosophie avec talent et impertinence. » Juliette Cerf, Philosophie magazine. « Pétillante d'ironie, cette sociologie des commencements du christianisme n'est pas seulement un modèle, elle est un plaisir de lecture. » Lire. « Un sommet d'érudition mais aussi une somme écrite dans une langue magnifique. » Le Point. « Une magistrale leçon d'histoire qui renvoie au débat contemporain sur les fondements de notre culture. » Le Figaro Magazine.
Pour la première fois, cet ouvrage raconte l'histoire des « traditionalistes », catholiques qui critiquent ou rejettent le concile Vatican II et la réforme liturgique qui s'ensuivit. Il décrit aussi l'histoire de ces prêtres ou de ces laïcs qui, en France, aux États-Unis et dans d'autres pays, sans s'opposer au concile et à la « nouvelle messe », restent attachés à la liturgie traditionnelle et sont soucieux d'une défense de l'orthodoxie de la foi. En historien de l'Église, Yves Chiron dévoile les origines de ce mouvement à l'époque de Pie X. En fin connaisseur du catholicisme contemporain, il met en perspective son actualité au cours des pontificats de Benoît XVI et de François. Cette recherche, engagée depuis plus de vingt ans, se fonde sur de nombreuses archives et sources inédites, et sur une large enquête menée auprès de personnalités des communautés traditionalistes ou de sensibilité traditionnelle. Un dictionnaire biographique recensant plus d'une centaine de personnalités montre combien cet univers, traversé de tendances variées, est loin d'être monochrome. Un livre de référence qui fera date sur le sujet.
Fils d'une riche famille de drapiers, François d'Assise (1181/1182-1226) abandonne tout pour répondre à l'appel de Dieu. Devenu mendiant, il se met au service des plus pauvres. Fondateur de l'ordre franciscain, il est aujourd'hui considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux.
Chiara Frugoni révèle un saint François d'Assise méconnu : elle met en lumière ses ambitions et sa très vive intelligence, sans oublier ses faiblesses de caractère et les superstitions qu'il partageait avec ses contemporains. Ce petit livre est une remarquable plongée dans l'univers médiéval, autant qu'un éclairage inédit sur une aventure spirituelle extraordinaire.
Du xxve au viie siècle avant notre ère, un texte circulait dans tout le Proche-Orient, qui racontait la quête d'un roi, bâtisseur des remparts d'Ourouk vers 2800 avant J.-C. : Gilgamesh, fils de déesse, et plus divin qu'humain.Du sumérien, ce texte fut traduit en babylonien, en assyrien, en hittite, en hourite. Mais les invasions grecques firent tomber Gilgamesh dans l'oubli. Il fallut attendre le xixe siècle, pour que ce récit revienne enfin à la mémoire. Texte éternel car il relate la quête d'un homme déchiré par son désir de transcender son état, et l'amitié de ce héros, taillé dans le granit le plus dur, avec Enkidou, son frère, modelé dans l'argile la plus tendre.En se basant sur les diverses sources antiques, Abed Azrié, auteur, compositeur et chanteur qui a mis en musique L'Épopée de Gilgamesh et l'a interprétée, en donne ici une version française d'une grande beauté.
On imagine volontiers que l'Église, depuis ses origines, est une, catholique (universelle), apostolique (organisée par les apôtres de Jésus) et romaine (sous l'autorité de l'évêque de Rome), que les Églises orientales sont restées indépendantes pour des raisons intellectuelles ou historiques, que le culte a toujours été rendu de la même manière et le dogme fixé de toute éternité. Essaimage, dissidences et persécutions n'auraient-ils donc changé en rien le devenir des communautés chrétiennes durant leurs quatre ou cinq premiers siècles d'existence ? La construction de l'identité catholique aurait-elle été aussi linéaire qu'on le croit encore souvent ? Au contraire, la réalité est que la marche vers l'universalisme se déroule sous le signe de tensions continuelles. Au commencement, il n'y a pas de doctrine, mais seulement un message, l'évangile. Il n'y a pas non plus d'organisation, sinon locale. Les communautés développent une conscience collective, l'enseignement et la discipline se construisent au fil des siècles sous l'effet de contraintes extérieures, notamment politiques, tout autant que des évolutions de la pensée antique dans un perpétuel bouillonnement d'idées. Appuyé sur une connaissance intime des sources chrétiennes et non chrétiennes et nourri des recherches les plus récentes, ce livre riche et suggestif décrit un long processus de construction qui se clôt avec la transformation du christianisme en religion impériale à partir du règne de Constantin, le concile de Nicée (325) et finalement celui de Chalcédoine (451). Il renouvelle profondément l'histoire concrète des quinze ou vingt premières générations de chrétiens.
Toute sa vie François Cheng a été habité par l'errance orientale de Victor Segalen (1878-1919), symétrique de son propre exil occidental. C'est même par le cycle chinois de l'oeuvre de Segalen, tout comme lui poète, romancier et critique d'art, que Cheng a d'abord visité de façon imaginaire une Chine qu'il avait quittée, et que Segalen, lui, avait été un des premiers à connaître dans toute sa profondeur continentale et sa diversité.François Cheng dit ici, en trois textes et un poème, l'intime proximité spirituelle qui le relie à Victor Segalen. Comme Segalen découvrant la Chine, François Cheng n'a que faire du tourisme culturel, la surface ne l'intéresse pas : il est allé voir « ailleurs » pour mieux voir au-dedans. Non pour se fuir mais pour se chercher. Les deux poètes « exotes », selon l'expression de Victor Segalen, nous invitent ainsi à une démarche d'élévation où chaque culture épouse l'autre dans sa meilleure part.
Après le temps du féminisme, mouvement social dont Annick de Souzenelle note à la fois la nécessité historique et les limites, et après le temps d'une féminité artificielle exploitée par la publicité, l'heure est venue d'explorer le sens du féminin.
À partir d'une lecture du texte biblique en hébreu, l'auteur du Symbolisme du corps humain nous introduit dans cette dimension essentielle. Scrutant la Genèse, elle s'inscrit en faux contre l'image d'une Eve "sortie de la côte d'Adam", pour mettre en évidence Isha, "l'autre côté d'Adam", la réalité féminine présente en chacune de nous. Elle réinterprète ensuite d'autres grandes figures de la Bible - Marie, Marie-Madeleine, Lot ou Lazare pour les replacer dans une perspective mystique dans laquelle l'âme de l'homme est une "fiancée" promise aux noces divines.
Inquisition ! Le mot seul charrie tout un imaginaire de peur, d'obscurantisme, de tortures insoutenables (la « question ») et de bûchers... Mais qu'était réellement l'Inquisition ? Un tribunal punissant l'hérésie pour préserver l'unité du monde catholique romain. Détenant son pouvoir du pape, qui contrôlait ainsi la régularité de son action, l'« inquisiteur » - du latin inquisitor (« celui qui examine, recherche ») - était d'abord chargé d'instruire des enquêtes. Secondé par les laïcs du district qui signalaient la présence de tel hérétique avéré ou suspect, il devait, dans l'exercice de sa fonction judiciaire, faire preuve d'honnêteté, de prudence, de fermeté certes, mais aussi d'érudition. Par-delà la légende noire héritée de l'historiographie romantique ou anticléricale du XIXe siècle, Marie-France Schmidt se propose de revisiter l'histoire d'une institution controversée qui connut son apogée en Espagne, sous les Rois catholiques.
La légende dorée
L'enthousiasme des premiers lecteurs a fait de La Légende des Saints de Jacques de Voragine La Légende dorée, la légende d'or : celle de toutes les histoires qui entourent la vie et la mort exemplaires des saints chrétiens du premier millénaire après le Christ et des débuts du Moyen Âge.
L'auteur a récolté les faits épars dans une foule d'écrits, de chroniques et de biographies dispersés, non pour raconter " ce qui s'est vraiment passé ", mais pour édifier, par l'exemple magnifique des saints, de leurs paroles de feu et de leurs miracles, ceux qui veulent marcher à la suite du Christ. Aujourd'hui, La Légende dorée est aussi une extraordinaire " anthologie " naïve, riche d'histoire et de culture, car elle a inspiré de nombreux artistes chrétiens.
Jacques de Voragine
Né en 1230 à Varaggio, près de Gênes (d'où le nom de " Varagine " ou " Voragine "), il entre dans l'ordre des Dominicains en 1244. Grand prédicateur, auteur prolifique, défenseur des Génois, il est élu évêque de Gênes en 1292 et meurt en 1298.
Traduit du latin par Teodor de Wyzewa
Qu'est-ce qu'une hérésie ? Quelles ont été les grandes hérésies du passé ? Quel profit pouvons-nous encore tirer de leur étude ?Cet ouvrage nous offre sans doute la meilleure synthèse jamais publiée sur le sujet. La confusion et le manque de sens des proportions propres à l'esprit moderne ont rendu la question obscure voire inintelligible ; elle demeure pourtant essentielle pour qui voudrait non seulement comprendre les ressorts profonds de notre histoire, mais aussi identifier les sources de nos convulsions présentes.Servi par l'écriture claire et limpide, l'érudition colossale et le souffle prophétique de l'auteur, cet essai condense et met en scène les plus redoutables tentatives de subversion dont a fait l'objet l'Église catholique, depuis ses origines jusqu'à nos jours :o L'hérésie arienne et sa cristallisation au coeur de l'Empire romain.o L'islam, dont Belloc annonce l'inévitable résurgence.o L'hérésie albigeoise, forme médiévale de l'affection manichéenne.o La Réforme et l'implosion moderne de la Chrétienté.o L'entreprise de destruction contemporaine, manifeste à tous les plans de la vie sociale.
Hilaire Belloc (1870-1953) est un géant oublié des lettres anglaises. Grand ami de G.K. Chesterton, cet historien, figure incontournable de la pensée catholique au XXe siècle, a laissé une oeuvre de plus de 150 ouvrages, aussi divers que substantiels.Cette première traduction française de The Great Heresies (1938 constitue un événement éditorial majeur. Nous la devons à Benjamin Ferrando dont le prologue particulièrement riche et savoureux nous présente un écrivain unique, un homme aussi lucide qu'attachant qui mit toute sa combativité au service de la Vérité.
En plus des quatre évangiles bibliques, il existe de nombreux textes sur Jésus écrits au début du christianisme qui n'ont pas trouvé leur place dans la Bible. En particulier les évangiles de l'enfance, qui ont marqué durablement la piété chrétienne - liturgie, traditions festives, représentations picturales. D'autres textes, comme l'évangile selon Thomas, n'ont été redécouverts qu'au xxe siècle.
Dans cette introduction remarquable, Jens Schrter décrit les écrits apocryphes les plus importants sur Jésus, démêle leur chronologie parfois touffue, éclaire leur relation avec les évangiles canoniques et explique leur signification importante pour l'histoire du christianisme.
Le Chrétien n'est pas du monde, mais il est bien dans le monde. Révolution libertaire, effondrement de la pratique religieuse, perte de repères éthiques... face à ces bouleversements de la société française, les catholiques se trouvent à contre-courant.La tentation est grande alors de se diluer dans le monde ou au contraire de se replier sur soi. L'abbé Grosjean nous appelle à refuser ces deux tentations, pour ne pas renoncer à servir ce monde qui nous est confié.Bien au contraire, en explorant les défis à relever, l'abbé Grosjean distingue, éclaire, encourage et redonne l'espérance, dans un plaidoyer fort et courageux.Il montre comment est possible l'engagement des catholiques - des jeunes générations en particulier - dans la vie publique, en politique, dans l'entreprise, l'enseignement, les médias ou la culture... afin d'être des « témoins décomplexés » pour reprendre les mots de Benoît XVI et « descendre du balcon » pour passer à l'action, comme le réclame le pape François.
Pierre-Herve´ Grosjean est prêtre du diocèse de Versailles, cure´ de la paroisse de Montigny-Voisins le Bretonneux. Il est aussi Secrétaire Général de la Commission Éthique & Politique de son diocèse. Il est l'auteur d'Aimer en vérité, de Donner sa vie et d'Être prêt, parus chez Arte`ge.
Dans notre monde soumis à des bouleversements intenses, les prédictions « apocalyptiques » sont à la mode. Pourtant la plus célèbre des apocalypses, celle de Jean, que les prophètes de malheur aiment à solliciter, a-t-elle pour visée de nourrir nos angoisses et nos phobies ? Pour Jean-Yves Leloup, la révélation de ce qui arrive, de ce qui vient, peut être vue dans différentes lumières, et c'est à un regard ni résigné ni effrayé devant les événements que nous invite l'Apocalypse de Jean. Elle situe la réalité actuelle et future du monde dans la lumière de Dieu et dans la lumière de l'Agneau, vision à la fois de justice et de miséricorde. Plutôt que de faire de l'Apocalypse l'annonce d'une destruction nihiliste, il est possible de lire à travers sa symbolique si riche la « révélation » de l'ultime Réalité : tout s'effondre, sauf la Vie. À travers une traduction inédite et un commentaire abondant de ce texte fondamental de la spiritualité universelle, Jean-Yves Leloup, à qui l'on doit déjà une remarquable traduction de l'Evangile de Jean et des Evangiles apocryphes de Thomas, Philippe et Marie, nous fait porter un autre regard sur le monde présent et à venir.
« Après deux millénaires de vie chrétienne où, certes, bien des êtres ont mis en oeuvre la miséricorde, le moment semble venu d'inviter toute l'Église, autrement dit tous les baptisés, à imiter comme jamais, à coups de paroles et de gestes, la miséricorde de Dieu, qui n'est autre que son amour immodéré - on n'en revient pas ! - et inconditionnel - c'est fou ! - pour chacun de ses enfants.La miséricorde n'est pas à proprement parler un sujet sur lequel on planche, mais une réalité que le Christ Jésus lui-même a vécue, et que tous les saints et les saintes de l'histoire, et bien des héros et des braves gens, nous supplient de vivre - vous m'entendez bien ? - De vivre !Et tous les jours Dieu notre Père vient pour sa joie recouvrir encore nos vies minables du manteau de son amour miséricordieux . À nous maintenant d'en faire autant, en préférant à nos petites idées trop humaines éprises de stricte justice, la beauté efficace de la miséricorde qui est l'atout coeur dans le jeu de Dieu, son joker qu'il glisse dans la main du coeur chrétien . [...] Ainsi, nous aiderons le Christ à sauver ce qui semble perdu, lui qui ne rêve que d'une chose : prendre et serrer fort entre ses bras, comme une mère son enfant, chaque homme de la terre, dans l'espoir de voir se lever le signe de l'amour qui n'est autre que la réciprocité parfaite. »Ainsi parle le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine dans une fougueuse méditation sur la miséricorde de Dieu puis à travers une galerie de tableaux aussi belle qu'émouvante où la bonté du Christ éclate en mille couleurs et rayonne sous les mots du prêtre-artiste.
" Par la grâce de Dieu je suis un homme chrétien, par mes actions, un grand pécheur, de mon état, un pèlerin sans gîte, de la plus basse condition, errant de place en place. Tel est mon bien : un sac de pain sec sur le dos, et sous ma blouse une Bible, c