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Récit
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Istanbul, dernier arrêt : quatre ans dans les prisons turques
Fabien Azoulay
- Stock
- Essais - Documents
- 4 Octobre 2023
- 9782234094895
Tout le monde connaît le film d'Alan Parker Midnight Express, l'histoire vraie de l'enfer vécu par un jeune américain, incarcéré en Turquie après avoir été arrêté pour contrebande de haschich.Fabien Azoulay, lui, est franco-américain, et son séjour en Turquie devait être la dernière étape d'un tour du monde commencé un an plus tôt. Son cauchemar débute à son arrivée, le 25 septembre 2017, dans le hall de son hôtel.Lorsqu'il demande à la réception s'il a bien reçu un paquet commandé d'Israël, quatre agents l'interpellent : « Drugs import. » Le fameux paquet. Fabien a beau arguer qu'il s'agit d'un produit pour sa propre consommation, il a commis une erreur fatidique. Le GBL n'est alors plus légal en Turquie, contrairement à ce qu'affirmait le site où il l'a acheté.Débute alors une effarante descente aux enfers dans les geôles turques, d'autant plus difficile en tant que Juif et gay. Pendant quatre ans, Xavier, le frère de Fabien, Carole-Olivia Montenot, son avocate française, et un mystérieux ange gardien vont remuer terre et ciel, jusqu'aux sommets des deux États, pour le sortir de là.Dernier arrêt à Istanbul retrace cette terrifiante histoire. C'est Fabien, libre depuis le 2 novembre 2021, qui la raconte.
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Dans une maison de banlieue parisienne, le 17 décembre 2012, une femme est retrouvée en état de sidération, ligotée sur une chaise, un manche de couteau enfoncé dans le vagin. Un « A » a été tracé par une lame sur son ventre. Elle s'appelle Maureen Kearney, elle est la syndicaliste d'Areva.
Depuis des années, Maureen défend les intérêts du fleuron du nucléaire français. Elle est proche d'Anne Lauvergeon, fréquente les ministres et les capitaines d'industrie. Lorsqu'elle apprend que l'ennemi juré d'Areva, EDF, est prêt à signer un contrat avec les Chinois qui pourrait entraîner un transfert de technologies, elle monte au créneau, alerte les politiques. Jusqu'à ce jour de décembre 2012.
Suite à son agression, une enquête est lancée par la gendarmerie. Alors tout bascule. Et si la syndicaliste avait tout inventé ? Maureen serait-elle une hystérique, une manipulatrice ? Ou tout simplement une lanceuse d'alerte broyée par un système qui la dépasse ?
Nerveuse comme un thriller, l'enquête de Caroline Michel-Aguirre nous plonge au coeur d'une terrifiante histoire de pouvoir, politique, industrielle, mais avant tout humaine. -
Le 7 avril 1994, François de Grossouvre, ancien chargé de mission et conseiller de longue date du président Mitterrand, est retrouvé mort par balle dans son bureau de l'Élysée.Cet événement considérable de la vie politique atteint par ricochet l'auteur de ce livre, un autre François de Grossouvre, qui n'est autre que le petit-fils du premier. Une mort mystérieuse, un grand-père aimé et chasseur, une médiatisation à outrance, la brutalité de ceux qui furent les courtisans les plus empressés, éloignent le jeune homme de la France et d'une carrière classique.Sur la table de chevet de son grand-père, un bracelet rapporté d'Afrique.Comme un talisman, le jeune homme de 18 ans se l'approprie. Il part en Afrique. Il apprend à chasser, il suit les pisteurs africains dans leur quête lente et dangereuse des lions, des léopards, et des éléphants aussi massifs que rapides. Ce livre à la Kipling ne raconte pas la vie d'un mercenaire du fusil, mais celle d'un amoureux absolu de la nature à l'état sauvage.Son livre relate une expérience initiatique. C'est aussi une rédemption.Un récit d'amitiés nouées. François de Grossouvre passera plus de quinze ans en Afrique. Il en sort différent, et le lecteur ne verra plus jamais un safari de la même façon.
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Le peintre dévorant la femme
Kamel Daoud
- Stock
- Hors collection littérature française
- 3 Octobre 2018
- 9782234084100
« Je suis un "Arabe" invité à passer une nuit dans le musée Picasso à Paris, un octobre au ciel mauvais pour le Méditerranéen que je suis. Une nuit, seul, en enfant gâté mais en témoin d'une confrontation possible, désirée, concoctée. J'appréhendais l'ennui cependant, ou l'impuissance.
Pour comprendre Picasso, il faut être un enfant du vers, pas du verset. Venir de cette culture-là, sous la pierre de ce palais du sel, dans ce musée, pas d'une autre. Pourtant la nuit fut pleine de révélations : sur le meurtre qui peut être au coeur de l'amour, sur ce cannibalisme passionné auquel l'orgasme sursoit, sur les miens face à l'image et le temps, sur l'attentat absolu, sur Picasso et son désespoir érotique. » -
« Grandir dans ma province avec Saint-Étienne juste à côté, en 1976, c'était habiter Naples au pied du Vésuve, c'était savoir que le coeur de l'univers avait soudain été déplacé, qu'il se rapprochait de nous mais sans nous inclure, et c'est pour cela que l'on se levait, pour voyager, franchir la frontière et ressentir l'appartenance au monde.
Là-bas, juste à côté, Saint-Étienne avait les Verts, la ville avait cette fièvre, un pays venu prendre son pouls, et sous ses yeux la classe ouvrière mourait en chantant "Qui c'est les plus forts ?". » -
« À l'hiver 2014, dans une Ukraine survoltée, la foule furieuse se mit à dézinguer toutes les idoles communistes. Elle détruisait les plâtres, les granits, les bronzes, la fonte, les effigies, elle abattait les grands Lénine, les petits, les statues où il montrait la voie (sans issue). Elle cognait le spectre d'une URSS qui la hantait. Elle défoulait sa haine contre les fantômes soviétiques, taillant tout cela en pièces et veillant jusqu'à l'aube, comme si les sculptures avaient eu le pouvoir de se redresser à la faveur de la nuit. Et d'une certaine manière c'est ce qui arriva : l'empire fut ravivé. »Entre guerre civile et mines d'anthracite, deux amis d'enfance traversent leur Donbass natal dans un road-trip tragi-comique. Une grande épopée contemporaine
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Dans les pas d'Alexandra David-Néel ; du Tibet au Yunnan
Eric Faye, Christian Garcin
- Stock
- 4 Avril 2018
- 9782234079588
« En 1924, déguisée en mendiante tibétaine, Alexandra David-Néel franchit en quatre mois mille huit cents kilomètres de forêts, fleuves, vallées profondes et hauts sommets entre Yunnan et Tibet pour arriver clandestinement à Lhassa, alors interdite aux étrangers.
À presque un siècle de distance, nous avons voyagé sur ses traces. En pleine mutation économique, touristique, uniformisatrice, la civilisation tibétaine est peut-être en train de disparaître sous les coups de boutoir de la raison économique et des intérêts de la géopolitique. Pourtant, le Tibet de 1924 se laisse encore deviner à travers la puissance des rites, du bouddhisme omniprésent, et de la ferveur religieuse de la population, ancrage de l'identité tibétaine menacée. Ce sont ces réalités multiples, qui semblent incompatibles parfois mais qui coexistent pourtant, que nous avons tenté de circonscrire entre le récit de notre voyage et l'évocation
de la figure d'Alexandra David-Néel. »
É.F. et C.G. -
Entre deux mers ; voyage au bout de soi
Axel Kahn
- Stock
- Essais - Documents
- 8 Avril 2015
- 9782234079410
Comme en 2013, Axel Kahn a parcouru au printemps 2014 la France en diagonale : depuis la Pointe du Raz, en Bretagne, jusqu'à Menton et la Méditerranée, cette fois.
Tout diffère cependant entre ces deux périples, à commencer par la difficulté du second, qui s'est apparenté à une épreuve physique que le marcheur n'a pas toujours été certain de mener à son terme. Il a parcouru, souvent hors tout chemin balisé, 2 057 km, et, surtout, il a gravi 43 000 m... et descendu autant ! Cette fois, le périple a été un vrai « voyage au bout de soi », que des genoux douloureux et une épaule déboîtée ne sont pourtant pas parvenus à écourter. Un voyage intérieur, aussi.
Par ailleurs, les régions traversées cette année sont apparues moins éprouvées par les crises que celles du nord-est de la France, leur dynamisme mieux conservé semblant aller de pair avec la vigueur de l'attachement des habitants à l'identité de leurs territoires.
Comme Pensées en chemin, Entre deux mers est un récit de voyage passionnant, poétique et drôle, celui d'un marcheur épris de beauté. Axel Kahn ne manque aucune occasion de rencontres et de débats, à chaque étape. Son livre est riche de réflexions politiques sur la France réelle, celle des gens, ses difficultés mais aussi ses atouts et ses espoirs.
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Le dernier loup de mer
Jean-Luc Van Den Heede
- Stock
- Essais - Documents
- 30 Octobre 2019
- 9782234088092
C'est l'histoire d'un prof de maths, « normal et Monsieur Tout-le-monde » comme il aime à se définir, mais allant au bout de sa passion : la voile. Derrière l'homme affable - voix de stentor et rire communicatif - se cache un redoutable compétiteur ayant attendu trente ans pour remporter son premier tour du monde en course, et pas n'importe lequel. À 73 ans, celui que l'on surnomme « VDH » a gagné en février 2019 et en 211 jours la Golden Globe Race, une course autour du monde en solitaire à l'ancienne sur des bateaux hors d'âge, sans GPS ni moyens de communication modernes, où l'on se positionne exclusivement à l'aide d'un sextant et des astres... comme au bon vieux temps.
Sur ce robuste voilier de croisière de dix mètres, le colosse barbu qui aurait pu interpréter au cinéma Ernest Hemingway dans « Le vieil homme et la mer » est atypique, au temps de la technologie triomphante et du « voileux » à boucles d'or !
Qui est VDH ? Il se confie ici pour la première fois sans fard et fait l'éloge de la lenteur quand les multicoques de course effectuent le même parcours en cinq fois moins de temps. Adolescent, envouté par les récits de mer des précurseurs tels Gerbault, Moitessier ou Tabarly, il découvre le large.
Dans ce livre-confession, outre le Neptune Vintage, l'on découvre un homme rationnel, pragmatique, épicurien, bienveillant et tolérant, qui exprime ses doutes sur la religion, l'enseignement, la politique, la préservation de la planète, et assume son amour du rock. -
La femme, la vie, la liberté
Leïla Mustapha, Marine de Tilly
- Stock
- Essais - Documents
- 29 Janvier 2020
- 9782234087958
« Les gens de Raqqa m'ont choisie pour que je leur rende une vie, la parole, une démocratie, pas pour que j'ajoute mes larmes au torrent des leurs. »
Le 17 avril 2017, Leïla Mustapha est désignée maire de l'ancienne capitale de Daech, le théâtre de l'opération « Colère de l'Euphrate » menée par les Forces démocratiques Syriennes et la coalition. Elle est l'unique femme dans une assemblée de 130 hommes.
Qui mieux qu'elle, l'enfant de Raqqa, ingénieure en génie civil tout juste diplômée, trois fois major de sa promotion, non encartée mais engagée par choix et par nécessité, pour reconstruire les ponts, les écoles, les hôpitaux, les mosquées, les 25 000 bâtiments soufflés par les bombardements et les 30 000 autres troués par les tirs d'artillerie ?
Qui mieux qu'elle, la Kurde, qui a grandi chez et avec les Arabes, dans leurs universités, pour rebâtir à la fois la ville et la paix ?
Qui mieux qu'elle enfin, la femme jeune, « en cheveux » et jean slim, pour défendre ses « soeurs » qui pendant plus de trois ans ont survécu comme des esclaves ?
Son action à Raqqa, mélange de courage, de force et de lucidité, est une véritable révolution émancipatrice pour le Moyen-Orient... mais aussi pour l'Occident.
Une gifle de la modernité.
Marine de Tilly l'a suivie, observée, écoutée, dans les ruines comme entre les tombes des « martyrs » ou les tentes des camps de déplacés.
Un parcours d'exception, pour une femme porteuse d'espoir. -
« Félix Mora était comme un animal en chasse. Il parlait avec ses yeux et ne faisait qu'observer. Tout y passait : leurs dents, leurs yeux, leurs muscles... Les candidats étaient tous torse nu. Quand il est arrivé au niveau de mon père, Mora n'a rien dit. Il l'a regardé et il l'a tamponné. »
C'est une histoire française, une histoire d'immigration aussi.
Comme des dizaines de milliers de Marocains, en 1963 le père de Mariame Tighanimine a été débauché par un agent recruteur, Félix Mora, au service des houillères du Nord et du Pas de Calais. Il fallait remplir les mines de France. Lahcen Tighanimine est alors envoyé à la mine à Lens. Avec une paie de 250 francs reçue tous les quinze jours en liquide, avec un logement et le charbon gratuit, le quotidien, loin de sa famille et de son pays, est loin d'être facile. Aucune de ces gueules noires, à qui on avait apposé un tampon vert pour rentrer en France comme du bétail, n'imagine rester. Une génération plus tard, dans l'hexagone, leurs descendants sont des centaines de milliers.
Avec force et passion Mariame Tighanimine retrace ce pan de l'histoire encore méconnu ; cet « angle mort du récit national », comme l'a écrit la journaliste Ariane Chemin. Elle raconte aussi la venue de sa mère, par le regroupement familial, le travail à l'usine, à Flins, chez Renault, après la fermeture des mines de charbon, l'installation de la famille à Mantes la jolie... Un destin arrimé à la France, où l'autrice, son frère et ses quatre soeurs sont nés.
Notre histoire de France est un récit intime, un portrait familial émouvant, qui, au fil des pages, se transforme en un antidote puissant contre les poisons identitaires de notre époque. -
Oublie ton nom : Mazen el Hamada, itinéraire d'un disparu
Garance Le Caisne
- Stock
- 26 Octobre 2022
- 9782234085459
Il avait promis de témoigner.
Libéré en 2014 après un an et demi de détention pour avoir manifesté, Mazen el Hamada a dû fuir la Syrie. Après avoir traversé la Méditerranée, le jeune réfugié a échoué en Hollande, pays dont les canaux lui rappelleront la fraîcheur de l'Euphrate de son enfance. Il deviendra un des rares Syriens à dénoncer publiquement les supplices subis dans les prisons de l'Etat.
Le récit de Mazen, tel qu'il le raconte à Garance Le Caisne en 2017 et 2018, dit la tragédie de la torture et le chaos d'une nouvelle vie pourtant tant attendue et rêvée. Répétant que le régime « a détruit [leur] mémoire », l'ancien technicien se souvient, pourtant. La ferme familiale, le pain cuit dans le four sur le toit de la maison, la cachette des livres interdits, les premières manifestations et, bien sûr, la vie engloutie dans les cellules surpeuplées où Mazen a été enfermé avec deux de ses neveux.
De rires en chuchotements, de larmes en explosions de colère, l'exilé se bat contre sa culpabilité. Car, au-delà des sévices physiques, c'est bien de la destruction des âmes dont témoigne Mazen. Ses paroles, recueillies sur plusieurs mois, s'avèrent toujours plus décousues et révèlent l'égarement dans lequel le plonge l'impossibilité de se faire entendre des dirigeants occidentaux qui auraient dû faire arrêter les criminels.
La solitude de Mazen fait écho aux témoignages des survivants des camps de concentration et ceux des rescapés du génocide tutsi. Amaigri, affaibli, comme si, avalé par sa propre souffrance, son corps allait disparaitre, Mazen se perd.
Le 22 février 2020, Mazen est retourné à Damas. Arrivé à l'aéroport de Damas, il s'est rendu compte de son erreur. « Priez pour moi » sont les derniers mots qu'on lui connaisse. -
L'écume des pâtes : à la recherche la vraie cuisine italienne
Tommaso Melilli
- Stock
- La cosmopolite
- 28 Avril 2021
- 9782234090378
« Si Tommaso Melilli cuisine comme il écrit, aller dans son restaurant doit être un pur délice. » La Repubblica
Arrivé en France à dix-huit ans pour étudier la littérature, Tommaso Mellili se retrouve chef dans un restaurant branché de l'Est parisien. Après dix ans dans les cuisines de la capitale, il réalise qu'il ne connaît pas son propre pays : l'Italie. Comment comprendre qui il est sans se confronter à là d'où il vient ?
Il décide alors de partir à la recherche de la « vraie cuisine italienne », si tant est qu'elle existe, et d'entreprendre un tour des osterie et trattorie italiennes. Avec une idée en tête : pénétrer dans leurs cuisines, intégrer la brigade, apprendre à connaître les chefs et chasser les ingrédients parfaits.
Si les cuisines peuvent apparaître comme des endroits fermés, partagées entre modernité et tradition, ce sont aussi des lieux d'expérimentations, où se font et défont les amitiés, où se vivent chaque jour d'incroyables aventures humaines.
De la cuisson parfaite des pâtes à l'art de préparer les artichauds en passant par les subtilités des sauces mijotées, Tommaso nous entraîne au coeur des cuisines locales, dévoile les secrets de leurs spécialités et ceux de ces hommes et femmes extraordinaires qui les préparent. De sa plume acérée, et avec un talent de conteur inné, Tommaso Melilli nous offre l'autobiographie inattendue d'une nation.
Traduit de l'italien par Vincent Raynaud. -
« Il était une fois un prince. Qui fut charmant puis maudit. Il s'appelait Juan Carlos, ou Juanito pour les intimes. Il n'était pas exactement prince, il était petit-fils de roi. Mais d'un roi sans royaume, acculé à vivre en exil. Son vrai pays, celui sur lequel ses ancêtres Bourbons ont régné depuis trois siècles, est l'Espagne.Après 40 ans de pouvoir dictatorial, Franco désigne, en 1969, Juan Carlos, ce play-boy docile de trente ans, ce militaire appliqué, comme successeur. Contre toute attente, notre prince falot devient un animal politique, transforme le visage de l'Espagne, la sauve d'un putsch en 1981, lui garantit une stabilité démocratique. À coup de trahisons et de complicités, de larmes et de satisfactions. Car derrière cet exploit politique et son charisme se cachent des drames personnels. Livré enfant à Franco l'ennemi, ballotté entre deux figures paternelles impitoyables, indirectement responsable de la mort accidentelle de son frère cadet, usurpateur de son père... Un prix lourd à payer, soigneusement dissimulé. Shakespeare n'aurait pas pu faire mieux. Le bannissement final en est même son apothéose. »Que peut réunir une « fille de révolutionnaires » et un roi ? Pourtant, après avoir passé son adolescence en Espagne, Laurence Debray s'est intéressée à Juan Carlos Ier en historienne, écrivant sa biographie, puis l'a interviewé à la veille de son abdication, en 2014, pour un documentaire télévisé. Depuis, elle n'a cessé de dialoguer avec lui et de suivre les revirements de son destin. Jusqu'à lui rendre visite, en 2021, à Abou Dhabi où il s'est retranché, devenu, suite à des affaires, une figure réprouvée parmi les Espagnols, et un père trop encombrant pour le roi Felipe VI.Le récit de cette relation insolite qu'écrit Laurence Debray fascine par sa virtuosité, par son intelligence des situations, par sa lucidité lorsque se confrontent passé et présent. Voici le roman vrai de Juan Carlos, roi d'Espagne.
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« J'annonce à mon médecin : nous souhaitons avoir un enfant. De sa voix tranquille il répond : c'est possible. De ce c'est possible dont il ne reste rien, je garde toutefois le souvenir. Talisman d'une époque où avoir un enfant semblait non seulement possible, mais facile. Simple prolongement de l'étreinte amoureuse. Je n'avais aucun doute. Pourquoi en aurais-je eu ? »
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« Je souris, j'y pense, tu te voyais peut-être l'héroïne de mon roman, le roman de ma vie...
En voici une version. C'est ton cadeau. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot maman. On partage. Mon sujet ce n'est pas toi, c'est nous. Nous deux. » -
Pensées en chemin ; ma France, des Ardennes au Pays basque
Axel Kahn
- Stock
- Essais - Documents
- 12 Mars 2014
- 9782234069770
Axel Kahn marcheur ? On le savait généticien, médecin, humaniste. On le découvre ici en randonneur de haut niveau, capable d'avaler deux mille kilomètres en parcourant « sa » France de la frontière belge dans les Ardennes à la frontière espagnole sur la côte atlantique, au Pays basque. Itinéraire buissonnier qui le conduit de la vallée de la Meuse à Saint-Jean-de-Luz, en passant par Vézelay, le Morvan, la Haute-Loire, les Causses et le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle pendant sept cents kilomètres.
Le livre qu'il a tiré de ce périple est plusieurs choses à la fois : un carnet de voyage curieux, drôle, rêveur, où nous sont contées les anecdotes d'une traversée haute en couleurs ; une sorte de manuel d'histoire, où remontent à notre mémoire quelques-uns des lieux célèbres du passé de la France. Mais aussi une réflexion sur l'état de notre pays, la désertification de beaucoup de régions, la pauvreté de certaines, les effets ravageurs de la mondialisation. « Sécession », énonce-t-il : « J'appelle ainsi la rupture d'une partie de la population avec la vie politique ordinaire, l'apparente rationalité de son discours et ceux qui le tiennent. » Comme on voit, l'humaniste engagé n'a pas disparu derrière le marcheur.
Et puis ce livre est aussi l'occasion de rencontrer à chaque étape des hommes et des femmes qui racontent chacun un bout de la vraie France d'aujourd'hui, celle dont on n'entend jamais parler.
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égaré ! conseiller principal d'éducation, année zéro
Thierry Gaudin
- Stock
- Essais - Documents
- 21 Mars 2018
- 9782234084865
Conseiller principal d'éducation durant dix ans, Thierry Gaudin a été affecté au début de sa carrière dans un collège sensible de Seine-Saint-Denis. Comme beaucoup de néo-titulaires, il n'était pas préparé à la réalité du terrain.
Égaré ! nous raconte sa toute première année : sa découverte d'un contexte social tendu, ses doutes, ses erreurs de débutant, ses petites victoires, ses grosses déconvenues, et surtout son éveil progressif à la diffi culté d'être enseignant, parent ou élève. D'un ton juste, souvent drôle, parfois émouvant, l'auteur décrit
la vie quotidienne d'un collège particulier mais emblématique des établissements de banlieue ou d'ailleurs. -
Les lions à table
Georges W. Roucayrol
- Stock (réédition numérique fenixx)
- 27 Février 2019
- 9782706298301
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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En descendant les fleuves ; carnets de l'extrême-orient russe
Eric Faye, Christian Garcin
- Stock
- La Bleue
- 12 Octobre 2011
- 9782234072046
« Le voyage que nous avons effectué pendant l'été 2010 vers l'Extrême-Orient de la Russie répondait à un vieux désir que nous avions l'un et l'autre. Hormis l'attrait que nous éprouvions depuis longtemps pour cette région du monde, à chacun de nous avaient été vantées la sauvagerie et la beauté des paysages autour de l'immense fleuve Lena, qu'il était possible de descendre depuis la ville de Iakoutsk jusqu'à son embouchure dans l'océan Glacial Arctique, bien au nord du cercle polaire. Ce livre est la relation de ce périple.
Il débute par l'arrivée à Iakoutsk, la plus grande ville au monde bâtie sur permafrost, et dont les immeubles reposent sur pilotis. Puis la descente du fleuve Lena, qu'aucun pont ne traverse, et dont le lit s'étend parfois sur des dizaines de kilomètres. Les haltes dans des villages abandonnés du monde. Les lectures sur le pont au soleil de minuit. Le débarquement dans l'incroyable ville de Tiksi, sépulcrale, sinistrée, post-soviétique, sur les bords de l'océan Glacial Arctique - Tiksi, interdite aux étrangers jusqu'à la fin de l'URSS. Nos premiers pas dans la toundra. Le retour sur Iakoutsk dans un coucou bringuebalant. Le départ vers Khabarovsk, bien plus au sud, sur le fleuve Amour, juste en face de la Chine. Une journée à Birobidjan, première république juive créée par Staline en 1929, où le yiddish est une des deux langues officielles. Et enfin Vladivostok, au bord du Pacifique, à deux pas de la Corée du Nord, de la Chine et du Japon, Vladivostok-la-grise, dont le nom fait rêver, mais dont l'urbanisme chaotique et l'omniprésence des véhicules à moteur masque parfois la beauté.
Que ce soit par la rudesse de leur approche ou par la réalité brute dont ils témoignaient, ces lieux, tout sauf touristiques, ont été un moteur d'écriture puissant. Très vite il nous est apparu essentiel de ne pas composer un livre à deux voix, mais uniquement à deux mains : les textes ont été composés soit par l'un, soit par l'autre, soit par les deux, avec dans ce cas insertion de passages de l'un au milieu du texte de l'autre. Par ailleurs, la voix narrative est toujours la même : un "je" qui recoupe parfois la réalité d'un de nous, parfois celle des deux - un "je" muni de quatre jambes, quatre yeux et quatre oreilles, une chambre d'écho démultipliée. »
Christian Garcin et Éric Faye -
Il était des femmes dans la Résistance...
Ania Francos
- Stock (réédition numérique fenixx)
- Les Grands sujets
- 11 Janvier 2019
- 9782706282676
« Il était des femmes dans la Résistance », livre miroir où se réfléchissent les portraits de résistantes vivantes et mortes ; celui de l'auteur, une femme de 1978, celui de la petite fille qu'elle fut dans une famille presque entièrement exterminée par les nazis. Livre-document, car résultat d'une longue enquête où aucun des personnages ni des aventures ne sont imaginaires mais qui se lit comme un roman. Livre d'actualité car écrit par une journaliste mêlant par un télescopage de la mémoire, le passé aux événements politiques qui l'angoissent dans le présent. Livre féministe au sens où il est une déclaration d'amour aux résistantes qui auraient pu être les mères ou les grand-mères de l'auteur, ces femmes qui furent les égales des hommes dans le courage, la douleur et le martyre ; mais qui, à la fin de la guerre, n'eurent droit ni aux honneurs, ni à la gloire, ni au respect, ni à la liberté...
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« "La Terre est une vieille prostituée. Elle se vend partout", écrivait Pierre Mac Orlan. Partir à l'aventure aujourd'hui, c'est essayer de bander devant une vieille tapineuse. Pourtant, pas un jour ne passe sans qu'un olibrius ne s'élance dans quelque coin hostile du globe. Tout à la fois interpellé et agacé, j'ai voulu comprendre pourquoi et dans quel but. À quoi servent les aventuriers d'aujourd'hui : navigateurs, explorateurs, écrivains voyageurs ? Assouvissent-ils un plaisir égoïste ou accomplissent-ils une tâche d'utilité publique ? »
Qu'ils gravissent des sommets inviolés, qu'ils franchissent des océans furieux ou qu'ils traversent des espaces désolés, les aventuriers déroutent. Vincent Noyoux en a rencontré neuf. Neuf individus qui, un beau jour, ont décidé de tout plaquer pour mener une existence faite d'incertitudes et d'audace, de maladies tropicales et d'horizons lointains. Il livre avec une juste mesure d'ironie et de tendresse le portrait de chacun, en tentant de répondre à toutes les questions que posent ces anticonformistes habités par le goût du risque.___ISABELLE AUTISSIER
JEAN-LOUIS ÉTIENNE
PATRICE FRANCESCHI
MIKE HORN
ANTOINE DE MAXIMY
BERTRAND PICCARD
SONIA & ALEXANDRE POUSSIN
SYLVAIN TESSON__ -
Nationale 7, on connaît la chanson. Il y a eu les grands départs, les embouteillages, les platanes, le nougat, Napoléon, la Méditerranée... Aujourd'hui, la route des vacances a perdu de son panache. Remonter la nationale de Menton à Paris, c'est aussi égrainer des chapelets de ronds-points ou contempler des lotissements à perte de vue. De la grande époque ne subsistent que les souvenirs.
Ici plus qu'ailleurs le progrès et la mondialisation ont fait leur oeuvre : l'autoroute, l'avion et le TGV ont remporté la bataille de la vitesse. Mais que sont devenus ceux qui vivent au bord du chemin ? Et s'ils étaient heureux ? Utopistes fauchés, chefs étoilés, camionneurs en colère, religieux épris d'art contemporain, vignerons farfelus ou tenancière de sex-shop confient leurs rêves, leurs déceptions et leurs envies. La France de la Nationale 7 est bien vivante.
Un livre qui part à la rencontre de notre pays. Justesse, générosité, émotion.