Le jardinier paysagiste, voyageur du monde et écrivain Gilles Clément imagine : puisque, après l'incendie qui a détruit la toiture de Notre-Dame, la lumière est enfin entrée dans ce lieu, on pourrait en faire un jardin ! « La dernière aventure de Notre-Dame est un envol du chapeau par la force des flammes. Et brutalement, on y voit clair. Pourrait-on bénéficier de cette offre en ce siècle délicat des gestions de l'énergie ? Alors installons une serre, un jardin et, pourquoi cultivons-y une vigne grimpante pour en tirer un vin de messe unique au monde ! » Dans un texte drôle, roboratif et poétique, Gilles Clément montre avec brio que Notre-Dame-de-Paris est un roman et que l'incendie en est un chapitre. Un édifice en perpétuelle transformation qui bouleverse la notion de patrimoine en lui donnant un statut d'oeuvre changeante. Et aujourd'hui, si un tel projet venait à se réaliser, l'auteur en serait le monde vivant non-humain, un ensemble végétal et animal aux imprévisibles décisions.
L'architecte Antoni Gaudí est mondialement connu et sa production d'une originalité inégalée. Son oeuvre, unique en son genre, constitue l'un des pôles d'attraction de Barcelone.Il est vrai que son art ne se comprend qu'au regard de la foi, lui qui a conçu la Sagrada Familia, son chef-d'oeuvre, comme une bible de pierre, une « forêt de symboles » pour élever l'âme vers Dieu. L'Église a d'ailleurs initié son procès de béatification, ce qui ferait de lui le premier architecte laïc reconnu bienheureux.Si tous ont entendu parler de l'architecte, qui connaît l'homme ? Cette biographie en français, parmi les toutes premières, sonde le mystère de ce génie, incompréhensible sans le cheminement intérieur de celui qui fut d'abord un jeune dandy avant de renoncer au tourbillon barcelonais. Les péripéties et rebondissements sont absents de la vie sociale de Gaudí. L'architecte catalan n'est pas un héros, mais un aventurier de Dieu, à tel point qu'il finira sa vie dans la solitude et la pauvreté.Son parcours de marginalité et d'humilité n'est pas sans soulever beaucoup de questions abordées ici : était-ce un génie ou un fou ? A-t-il été influencé par la franc-maçonnerie ? Quels sont ses liens avec la terre et la culture catalanes ? À quoi ressemblait le quotidien de ce moine architecte ? À l'ombre de la cathédrale se dessine alors le portrait d'un homme à la dimension de son oeuvre !
Patrick Sbalchiero est docteur en histoire (EPHE), journaliste, et auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont certains traduits en plusieurs langues. Il est l'un des spécialistes reconnus de l'histoire des expériences mystiques et des faits non élucidés.
Le XXIe sera-t-il le siècle de la fin des ruines?? Redécouverts pour la plupart au XXe siècle, bon nombre de sites qui constituent le patrimoine mondial sont menacés d'une destruction pure et simple. Or il ne peut y avoir de sociétés sans ruines, et la conservation des monuments les plus remarquables parvenus jusqu'à nous est aujourd'hui une urgence. D'autant que les menaces sont nombreuses et diverses : destructions volontaires, pillage, pression de l'urbanisation, tourisme de masse, restaurations abusives, négligence et pollution ou conséquences des changements climatiques. Afin de comprendre l'immense intérêt de ces sites exceptionnels, mais aussi leur fragilité, tout en racontant leurs histoires multiséculaires, Peter Eeckhout nous entraîne, par le texte et par l'image, à la découverte d'Angkor et de Méroé, de Pachacamac, d'Alep et de Palmyre, d'Haïti, de Délos, de Carthage, et de bien d'autres merveilles encore.
Des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés. Calais, Agen, Landerneau, Avignon, Lunéville... La crise urbaine ronge les préfectures et sous-préfectures, les détruit de l'intérieur. Les boutiques abandonnées ne constituent que le symptôme le plus fl agrant d'un phénomène plus large : la population stagne, les logements sont vacants, le niveau de vie baisse. Alors que se passe-t-il ? L'offensive délibérée de la grande distribution, en périphérie, tue les commerces du centre-ville et des quartiers anciens, et sacrifi e les emplois de proximité. En outre, les modes de vie sont fortement liés aux modes de déplacement. Partout, la voiture individuelle reste considérée comme une obligation, un dû. Or, parce qu'elle occupe de l'espace et génère bruit et pollution, la motorisation contribue largement à l'asphyxie des villes. Comment la France peut-elle sauver ses villes ? Aucune solution miraculeuse, mais une série de petits pas, de décisions empreintes de sobriété.
Nouvelle édition revue et enrichie avec une introduction inédite de l'auteur et 40 recommandations pour comprendre la crise urbaine et y remédier.
" Établir une limite " est l'un des concepts majeurs de la pensée de l'espace-temps japonais, l'une des racines de son esthétique. Dans les sanctuaires et les maisons, cette notion du seuil, du kekkai, conduit l'agencement de la charpenterie et des ouvertures, tout en guidant la conception des jardins, des paysages, de la peinture, intimement liée à la littérature, aux rites ou à la poésie.
En 1966, en pleine furie moderniste, un historien japonais, éminent spécialiste de la maison médiévale, Itō Teiji, publie une œuvre majeure consacrée au kekkai, qui puise ses exemples dans toute l'histoire de l'architecture japonaise. C'est ce livre, Kekkai no bi, que Philippe Bonnin et son équipe traduisent, rendant accessible pour la première fois cet ouvrage essentiel. L'abondante iconographie permet en outre de visualiser les lieux et les dispositifs évoqués, tandis que l'appareil de notes et de commentaires, la chronologie et les cartes en font un outil de travail très commode et solidement étayé.
Une invitation à nouer le kekkai et à entrer dans un univers sensible et complexe qui intrigue et fascine toujours l'Occident.
Au-delà des théories classiques dont il retrace l'histoire de façon érudite, cet essai novateur propose une philosophie politique de l'architecture, conçue comme un art de la construction des possibles. Là où Michel Foucault étudiait l'architecture en tant que technologie de pouvoir, Ludger Schwarte tente à l'inverse de cerner son rôle dans les mouvements d'émancipation.
Au-delà des théories classiques dont il retrace l'histoire en remontant à Platon ou à Vitruve, cet essai novateur propose une philosophie politique -; et non pas simplement esthétique ou symbolique -; de l'architecture.
Partant du constat que la Révolution française s'est déroulée dans des rues et sur des places qui avaient été construites moins d'un siècle auparavant, et que les masses révolutionnaires n'auraient pas pu se rassembler si ces nouveaux espaces publics n'avaient pas existé, il s'interroge sur les conditions architecturales de la démocratie : quels types d'espaces rendent possibles ou impossibles certains types d'actes ou d'événements ? Où l'on apprend que le cours de l'histoire dépend de la construction de l'espace...
Là où Michel Foucault avait étudié l'architecture en tant que technologie de pouvoir, Ludger Schwarte tente de cerner son rôle dans les mouvements d'émancipation. Si l'on conçoit les espaces publics comme des théâtres de l'action collective, alors la question est de savoir si leur configuration permet des interactions événementielles, des expérimentations créatrices. En ce sens, tout espace public authentique est fondamentalement anarchique.
L'urbanisme, terme apparu récemment dans la langue (au début du XXe siècle), n'est pas aisé à définir. Il a suscité de nombreuses « théories » dont aucune n'a fait l'unanimité. Peut-être cette difficulté s'explique-t-elle par le caractère essentiellement pluridisciplinaire d'une activité qui vise à créer dans le temps une disposition ordonnée de l'espace, en recherchant harmonie, bien-être et économie. En effet, l'urbanisme relève autant de l'art que de l'architecture, de l'économie que de la sociologie, de l'histoire que de la géographie, du droit que de l'ingénierie. Quelle est l'histoire de l'urbanisme depuis son origine, et en quoi consiste concrètement sa pratique en France depuis les diverses lois qui ne cessent de se succéder et de complexifier sa pratique ?
Partant de l'expérience d'un jeune enseignant dans une des nouvelles écoles d'architecture créées après mai 68, à un moment où les architectes français formés aux Beaux-arts redécouvrent la ville, l'ouvrage s'interroge sur les changements et réorientations qui doivent aujourd'hui guider notre réflexion et notre pratique d'urbaniste. Après une première période marquée symboliquement par la parution du livre d'Henri Lefebvre, Le droit à la ville en mars 1968, la réflexion sur la ville et l'urbain est reprise cinquante ans plus tard par échelles successives dans cet ouvrage qui explore tout d'abord comment faire de tout logement un chez-soi appropriable et évolutif avant de plaider pour le rassemblement des tissus urbains diversifiés, à l'inverse des logiques séparatrices et pour l'unification de la ville fragmentée. Enfin, Philippe Panerai donne une place centrale aux « chemins de l'eau » pour accorder la ville et le territoire.
L'architecture est un domaine qui fait la part belle à l'imagination et à l'invention. Mais tout à leur enthousiasme créatif, les étudiants de cette discipline négligent souvent dans leurs projets un paramètre essentiel : la constructibilité, ou comment les idées les plus séduisantes peuvent se heurter au réalisme des règles de la construction de bâtiments. Le mythe de l'opposition entre un architecte rêvant un projet fou et un maître d'oeuvre peinant à le mettre en place n'est pas si éloigné de la réalité.
Issu de dix années d'expérimentation pédagogique, cet ouvrage de « culture constructive » explique en douze séquences richement illustrées les lois fondamentales ordonnançant la construction. Il permettra aux étudiants de s'approprier ces concepts essentiels à l'architecture et de fonder leur pratique sur la base de principes réalistes et concrets.
- La redécouverte d’un texte exceptionnel de Gustave Eiffel : Fourmillant d’anecdotes et d’informations passionnantes, les meilleurs extraits de La Tour Eiffel en 1900 sont ici réédités pour la première fois depuis 1902.
- Une iconographie inédite : Issues des fonds des collections de la Ville de Paris, de fabuleuses images complétées des archives privées de la tour Eiffel : le chantier en construction, les expositions de 1889 et 1900, les appartements personnels de Gustave Eiffel, les expériences et exploits autour du site…
- Un portfolio exclusif : les lieux mythiques et secrets de la tour Eiffel dévoilés par Eric Emo, de la salle des machines souterraines au phare en passant par l’escalier vertigineux qui permet d’accéder au sommet, une balade insolite et inoubliable.
Le christianisme naît en Occident, les sanctuaires sont sa demeure. Voici pour la première fois la présentation, par un grand médiéviste, de Rocamadour, d'Assise, du Mont Saint-Michel, et de tous les autres lieux saints d'Europe de l'ouest. Une sélection inestimable, dotée d'une riche iconographie. À côté des églises, cadres du culte et de la vie sacramentelle, il existe dans le christianisme des lieux considérés comme sacrés parce qu'ils abritent les reliques d'un saint ou qu'on y garde le souvenir de l'apparition d'un ange ou de la Vierge Marie. Ce livre étudie les étapes de la formation de ces lieux saints et l'évolution de leur popularité au sein de la chrétienté occidentale entre le ive et le xvie siècle. Les plus célèbres furent Jérusalem, Rome, Saint-Martin de Tours, les monts Saint-Michel de Pouille et de Normandie, Rocamadour, Assise et Notre-Dame de Lorette. Avec bien d'autres encore, plus modestes, ces sanctuaires, fréquentés par de nombreux pèlerins en quête de guérison du corps et de l'âme, finirent par constituer un réseau très dense, qui remplit l'espace de nouvelles formes de sacralité.
C'est ce processus dont rend compte André Vauchez dans une vaste synthèse, enrichie d'une iconographie abondante et originale.
Un maître ouvrage pour comprendre la mise en place d'un espace chrétien en Europe entre l'Antiquité tardive et les Temps Modernes.
L'architecture mobile est le premier essai de Yona Friedman, paru en 1958 et tiré à une dizaine exemplaires destinés à des architectes, dont Le Corbusier. Il fut réédité ensuite en 1961, 1963, 1968, enrichi à chaque fois de textes et dessins nouveaux jusqu'à l'édition de 1970, paru chez Casterman dont on a pu dire qu'elle constituait "le plus important manifeste de l'architecture moderne depuis la Chartre d'Athènes de Le Corbusier" (Michel Ragon). Notre édition rassemble tous les textes des différentes éditions et permet d'en suivre l'évolution et d'en identifier les strates. Yona Friedman, qui a fêté ses 96 ans en juin 2019, souhaite apporter quelques commentaires du XXIe siècle, à ce livre ancien, mais dont la richesse conceptuelle n'a pas encore été comprise à sa juste mesure.
Architecte, artiste, penseur, Yona Friedman est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages consacrés à l'architecture, l'écologie, le langage, diffusant une pensée à la croisée des chemins. À une époque où les questions d'urbanisme, de mobilité, de mondialisation et de migration deviennent prépondérantes, il a inventé plusieurs concepts visionnaires, de plus en plus actuels aujourd'hui: la ville spatiale, l'architecture mobile, l'utopie réalisable, l'autoplanification. En juin 2018 il a eu 96 ans
Il y a quelques années seulement, les villes dites « en transition » se comptaient sur les doigts d'une main. C'était un courant, tout au plus une mode. Avec la crise climatique, c'est devenu une nécessité si les villes veulent rester viables et durables. Sommées de répondre aux nouvelles attentes de leurs populations, elles doivent tout repenser : la manière dont les ressources sont produites et utilisées, les moyens de transport, la place de la nature et les modes d'habitat collectif.
Pour réussir cette mue, les villes n'ont pas seulement besoin de solutions techniques, mais aussi de visions et de méthodes. Pouvons-nous - élus, entreprises, associations et citoyens - les y aider ? C'est ce que se propose de faire ce livre, en donnant à tous les idées et les outils pratiques pour relever ce défi.
Dessiner une ville plus proche, plus verte et plus humaine Réenchanter la ville... loin d'être une utopie, cette ambition place l'homme et la nature au coeur des nouveaux enjeux de notre société.
À l'annonce du premier confinement, en mars 2020, des millions de citadins ont déserté les villes pour bénéficier de plus d'espace et de verdure. L'obsolescence de nos agglomérations, les déplacements longs et pénibles, ainsi que l'urgence du défi climatique imposent aux métropoles des changements structurels de grande ampleur. Dans cet ouvrage, Nicolas Ledoux imagine la ville de demain et propose des solutions concrètes.
Le livre développe quatre grandes thématiques : une ville qui donne toute sa place à la nature ; une ville bienveillante, à taille humaine ; une ville qui améliore les mobilités, où l'on se déplace moins et mieux ; et une ville frugale qui favorise une construction responsable et durable.
On voit alors se dessiner une cité aux multiples villages, fluide, verte et décarbonée.
Après avoir été pendant longtemps au service de la pratique architecturale, l'histoire de l'architecture est devenue récemment un enjeu dans la légitimation culturelle d'une profession. Cette histoire elle-même, depuis le milieu du XIXe siècle, n'a cessé de gagner en autonomie : problématiques nouvelles, territoires et objets diversifiés posent à l'historien des questions fortes.
En retraçant l'histoire de l'architecture jusqu'au développement de ses démarches les plus contemporaines, Gérard Monnier nous aide à mieux comprendre les orientations actuelles d'une discipline dont les enjeux esthétiques, mais aussi sociaux et politiques, se révèlent fondamentaux dans notre monde moderne.
Alors que rien ne semblait ne semblait pouvoir arrêter l'insolente métropolisation du monde, la pandémie a révélé les failles des grands systèmes urbains. Pourtant, la plupart des grandes métropoles dans le monde vivent sous la menace permanente d'aléas naturels ou technologiques : explosion à Beyrouth, séisme à San Francisco, Mexico, Istanbul ou Tokyo, crue centennale en Île-de-France en sont autant d'exemples. D'autres enjeux de vulnérabilité se dessinent : dérèglement climatique, crise d'approvisionnement énergétique, crise économique mondiale... Densité extrême, bétonisation des sols, dépendance énergétique : ces fragilités nous interpellent sur la capacité des métropoles à se développer dans le futur. Croisant les regards d'historiens, d'urbanistes, de politistes ou d'anthropologues, cet ouvrage s'interroge sur ce moment inédit que nous venons de vivre où l'histoire nous a traversés. Il tire ainsi des premiers enseignements pour renforcer la capacité des grandes villes à faire face aux enjeux sociaux, sanitaires, économiques et écologiques.
Pour devenir un explorateur urbain, il suffit d'oser...
Escalader un mur, emprunter un souterrain, pousser une simple palissade et tout bascule.
Des mondes oubliés et secrets en plein coeur de la ville deviennent des terrains d'aventure, à deux pas de chez soi. Orphelinat, église, hôpital, abattoir, usine désaffectée, parc d'attraction, collège, cimetière...
Ces sites abandonnés sont redécouverts aujourd'hui par les explorateurs urbains, ces fous d'Urbex.
Ce livre propose cinquante aventures, cinquante lieux secrets parfois intacts, tous délaissés par la société des hommes. Indice après indice, tentez de localiser ces sites insolites où le temps s'est arrêté...
À travers le monde, les villes sont le théâtre d'une explosion des inégalités et des processus d'exclusion : gentrification, éviction des populations précaires, envol des valeurs immobilières, ghettoïsation des populations à la fois les plus riches et les plus pauvres. Elles sont aussi impliquées dans des politiques de plus en plus agressives visant à attirer les capitaux et les populations censés être au coeur de la nouvelle économie. Pour de nombreux observateurs, ces bouleversements s'expliquent par l'imposition depuis les années 1980 d'un nouvel ordre idéologique, politique et économique : le néolibéralisme. L'objectif de cet ouvrage est à la fois de présenter leurs travaux, de donner des illustrations de leurs principales thèses mais aussi d'ouvrir un dialogue critique avec ces théories de la ville néolibérale.
Le château de Versailles... comme vous ne l'avez jamais vu !
Les photographes du château vous ouvrent toutes ses portes, même les plus secrètes.
Une visite exceptionnelle dans les pas de Louis XIV, de Madame de Pompadour ou de Marie-Antoinette...
Nouvelle édition révisée et enrichie. Nouvelle préface de Mads Nygaard Folkmann. « Cet ouvrage pose le premier jalon de ce que l'on pourrait appeler une phénoménologie du design, s'intéressant à la manière dont le design, dans sa capa- cité à créer les surfaces tactiles et visuelles du monde moderne, affecte, structure et encadre notre expérience quotidienne par la production d'effets. [...] En d'autres termes, ce qui est important dans le design, c'est sa capacité à produire des effets qui conditionnent l'expérience par la médiation d'objets potentiellement capables d'enchanter notre quotidien. Aborder la phénoménologie du design revient ainsi à s'attacher à comprendre sa relation avec les éléments constitutifs de l'expérience et la manière dont il les transforme. » M. N. Folkmann, Préface
Penser la ville revient aujourd'hui à se pencher sur les conditions de vie de la majorité des Terriens. C'est décrire et analyser les réalités urbaines. C'est aussi se frotter aux mots des experts, des architectes, des urbanistes ou des élus. De « NIMBY » à « bobo » en passant par « PLU », « équilibre spatial » ou encore « gentrification », l'urbain suscite la création de néologismes et autres acronymes. Ce livre n'entend pas être un simple lexique. Il invite, au gré des mots - « bidonville », « Dubaï », « toilettes publiques », « aéroport » -, à une promenade sur la planète urbaine. Flânant entre réalités présentes et perspectives futures, les auteurs croisent des approches sociologiques, philosophiques, écologiques, juridiques, cinématographiques pour mieux saisir les ressorts de la vie citadine et inventer les territoires urbains de demain.
Croquis, plans, détails, éléments du bâti, proportions, circulation, exposition, isolation... Ce petit manuel illustré présente les notions clés de l'architecture ainsi que les savoir-faire et les savoir-être essentiels des grands architectes. D'où vient l'inspiration ? Quelles bonnes habitudes de travail adopter ? Comment se conçoit puis se défend un projet convaincant ? Véritable kit de survie pour le jeune architecte qui apprendra à travailler comme un professionnel et à présenter sans peine ses idées face à un jury ou un client, cet ouvrage permettra également au passionné de découvrir les coulisses et de percer les mystères d'un métier fascinant.
Richard Sennett, Bâtir et habiter. Pour une éthique de la ville
De l'antique cité d'Athènes aux villes ultramodernes du XXIe siècle, comme New York et Shanghai, la réflexion passionnante de Richard Sennett porte sur la relation entre la forme construite, la ville, telle qu'elle est conçue par les urbanistes, et la manière dont nous l'habitons. Partant du constat que la configuration de l'espace urbain peut enrichir ou aussi bien contrarier la vie quotidienne de ses habitants, ce livre répond à une urgence propre à la politique des villes aujourd'hui : Comment conjoindre la forme et le fond ? Comment être heureux en ville ? Quelles sont les dispositions particulières qui nous permettent, en dépit de nos préjugés, de nos habitudes, de vivre avec les autres ? Mobilisant tous les savoirs urbanisme, littérature, sociologie, philosophie, Richard Sennett montre que la clé réside dans l'élaboration d'une éthique de la ville. Et cette éthique, selon lui, tient en un mot : l'ouverture ; l'ouverture d'esprit des individus et l'ouverture de la forme bâtie qui favorise la sociabilité. « L'urbain compétent » est alors celui qui est capable de sortir de son isolement, d'aller à la rencontre de l'autre, et de jeter un regard toujours renouvelé sur le monde qui l'entoure. Richard Sennett est professeur à la London School of Economics. Ses essais, primés à de nombreuses reprises, l'ont imposé en Europe comme l'une des figures les plus originales de la critique sociale aujourd'hui. Bâtir et habiter est le dernier volet d'une trilogie parue chez Albin Michel, après Ce que sait la main (2010) et Ensemble (2014).
Pourquoi des architectes, des régimes politiques, des cultures (américaine, européenne, asiatique) complètement différents en arrivent-ils à des configurations similaires ? À travers des questions d'ordinaire délaissées par les architectes : la congestion, la tabula rasa ou le junkspace, Rem Koolhaas s'interroge sur ce qu'est devenue la ville. Ce livre regroupe, pour la première fois, une série de textes - dont le magistral essai Singapour Songlines - qui sont autant de méditations sur la nature de la ville contemporaine et ses métamorphoses radicales au cours des dernières décennies. Ces écrits sont consacrés à Atlanta, Singapour, Paris, Lille, Berlin, Tokyo, New York ou Londres, et complétés par un texte sur la campagne, qui représente peut-être l'avant-poste de l'urbain.