Pierre-Auguste Renoir (Limoges, 1841 - Cagnes-Sur-Mer, 1919)
Pierre-Auguste Renoir naquit le 25 février 1841 à Limoges. En 1854, ses parents retirèrent l'enfant de l'école et le placèrent dans l'atelier des frères Lévy afin qu'il apprenne la peinture sur porcelaine. Son frère cadet, Edmond Renoir,racontait : «De ce qu'il usait des bouts de charbon sur les murs, on en conclut qu'il aurait du goût pour une profession artistique. Nos parents le placèrent donc chez un peintre en porcelaine. » Un des ouvriers de Lévy, Emile Laporte, pratiquait la peinture à l'huile pour son plaisir. Il proposa à Renoir d'utiliser ses toiles et ses couleurs. Et c'est récisément ainsi que naquit le premier tableau du futur impressionniste, qui fut montré très solennellement à Laporte dans la maison des Renoir. En 1862, Auguste Renoir réussit son examen d'entrée à l'École des Beaux-Arts. Il fréquente en même temps un atelier libre où enseigne le professeur Charles Gleyre. Le deuxième événement important de cette période de la vie de Renoir fut la rencontre, dans l'atelier Gleyre, de ceux qui devinrent ses meilleurs amis tout au long de sa vie et ses compagnons dans l'art. À un âge plus avancé, l'artiste déjà mûr eut la possibilité de voir des Rembrandt en Hollande, des Velàzquez, Goya et le Greco en Espagne, et des Raphaël en Italie. À l'époque où les amis se retrouvaient à la Closerie des Lilas, Renoir continuait de puiser son inspiration au Louvre : «Et pour moi, au moment de Gleyre, le Louvre c'était Delacroix. » La première exposition des impressionnistes devint, pour Renoir, le moment d'assertion de sa propre vision du peintre. Dans la vie de l'artiste, cette période fut marquée encore par un événement significatif : en 1873, il emménagea à Montmartre au numéro 35 de la rue Saint-Georges, où il vécut jusqu'en 1884. Il resta fidèle à Montmartre jusqu'à la fin de sa vie. Là, il trouva ses motifs de plein air, ses modèles et même sa famille. C'est justement dans les années 1870 que Renoir se fit des amis qui l'accompagnèrent jusqu'à la fin de ses jours. Le marchand Durand-Ruel devint l'un d'eux. Il commença à lui acheter des tableaux en 1872. L'été, comme toujours, Renoir peignait beaucoup, avec Monet, en plein air. Il venait à Argenteuil où Monet louait une maison pour sa famille. Avec eux travaillait parfois Edouard Manet. En 1877, à la troisième exposition des impressionnistes, Renoir présenta plus de vingt peintures. C'étaient des paysages exécutés à Paris, sur la Seine, en dehors de la ville et dans le jardin de Claude Monet ; des études de visages de femmes et des bouquets de fleurs ; les portraits de Sisley, de l'actrice Jeanne Samary, de l'écrivain Alphonse Daudet et de l'homme politique Spuller ; il y avait aussi La Balançoire et le Bal au Moulin de la Galette. Dans les années 1880, Renoir connut enfin le véritable succès. Il travaillait sur des commandes de riches financiers, de la propriétaire des Grands Magasins du Louvre, du sénateur Goujon. Ses peintures furent exposées à Londres, à Bruxelles, à
la septième exposition internationale chez Georges Petit (1886).
Dans sa lettre adressée à Durand-Ruel, à New York, il écrit : «L'exposition de Petit est ouverte et elle a pas mal de succès, diton.
Car c'est difficile de savoir soi-même ce qui se passe. Je crois avoir fait un pas dans l'estime publique, petit pas. Mais c'est toujours ça ».
Tout à la fois influencé par les maîtres de l'Antiquité, le génie de Michel-Ange et la sculpture baroque, Auguste Rodin est l'un des artistes les plus reconnus de l'histoire. Bien qu'il soit considéré comme l'un des fondateurs de la sculpture moderne, Rodin n'a jamais critiqué la tradition classique. Nombre de ses sculptures furent critiquées et controversées en raison de leur sensualité ou de leur réalité crue. Ses oeuvres les plus originales se détachaient des traditionnels thèmes mythologiques ou allégoriques pour étreindre le corps humain, célébrer l'individualisme et la matérialité. Ce livre dévoile la vie et la carrière de cet artiste en explorant ses oeuvres majeures telles que La Porte de l'Enfer, Le Penseur et le fameux Baiser.
Vincent van Gogh (Groot-Zundert, Brabant, 1853 - Auvers-sur-Oise, 1890)
La vie et l'oeuvre de Vincent van Gogh sont si étroitement liées qu'il est quasiment impossible de voir ses toiles sans y lire le récit de sa vie : van Gogh est en effet devenu l'incarnation du martyr souffrant et incompris de l'art moderne, l'emblème de l'artiste marginal. Le premier article, publié en 1890, donnait des détails sur la maladie de van Gogh. L'auteur de l'article voyait le peintre comme un «génie terrible et dément, souvent sublime, parfois grotesque, toujours à la limite du cas pathologique ». On sait très peu de choses sur l'enfance de Vincent. Á l'âge de 11 ans, il dut quitter le «nid humain », comme il le nommait lui-même, pour poursuivre sa scolarité dans divers internats. Le premier portrait nous montre van Gogh comme un jeune homme sérieux de dix-neuf ans. A cette époque, il avait déjà travaillé trois ans à La Haye et ensuite à Londres, dans la galerie Goupil & Co. En 1874, son amour pour Ursula Loyer s'acheva dans un désastre et un an plus tard, il fut transféré à Paris, contre son gré. A l'issue d'une discussion particulièrement violente au moment des fêtes de Noël 1881, son père, pasteur, ordonna à Vincent de partir. Avec cette ultime rupture, il abandonna son nom de famille, signant ses toiles d'un simple «Vincent ». Il se rendit à Paris et ne retourna jamais en Hollande. Á Paris il fit la connaissance de Paul Gauguin, dont il admirait énormément les peintures. L'autoportrait fut le principal sujet de Vincent de 1886 à 1888. En février 1888, Vincent quitta Paris pour Arles, et essaya de persuader Gauguin de le rejoindre. Les mois passés à attendre Gauguin furent les plus productifs de la vie de van Gogh. Il voulait montrer à son ami autant de toiles que possible et décorer la Maison jaune. Mais Gauguin ne partageait pas sa vision de l'art et rentra finalement à Paris.
Le 7 janvier 1889, quatorze jours après son automutilation, Vincent quitta l'hôpital. Ignorant sa propre folie, il espérait se rétablir et oublier, mais en réalité, il y retourna deux fois cette année là. Au cours de son ultime séjour à l'hôpital, Vincent peignit des paysages dans lesquels il recréait le monde de son enfance. On dit que Vincent van Gogh se tira une balle dans la tempe dans un champ, mais décida de rentrer à l'hôtel et de se coucher. Le propriétaire informa le Dr Gachet et son frère, Theo ; ce dernier décrivit les derniers instants de sa vie qui prit fin le 29 juillet 1890 : «Je voulais mourir. Mais j'étais assis à son chevet, lui promettant que nous allions le guérir. [...] », il répondit : «La tristesse durera toujours. »
Inspired by Monet's work at a young age, Paul Signac (1863-1935) was a friend and disciple of Georges Seurat who combined the scientific precision of pointillism with the vivid colors and emotional expressivity of Impressionism. A close personal friend of Vincent van Gogh, who was a great admirer of his techniques, Signac traveled the world in search of inspiration for his monumental canvases. This book examines the intricacies of Signac's celebrated technique, as well as showcasing the details of some of his most celebrated works.
Entre courbes et contre-courbes, Mucha créa, à la fin du XIXe siècle, une égérie nouvelle qui devait hanter les rues de Paris. Au fil des représentations de Sarah Bernhard, cette muse voluptueuse devint un véritable emblème de l'Art nouveau et offrit à l'affichiste succès et renommée.
Néanmoins, le talent de l'artiste ne se limita jamais à la lithographie. Nourri par cette passion d'exalter, au mieux, la sensualité du monde qui l'entourait, l'art de Mucha, s'exprima indifféremment tant sur les monumentaux panneaux décoratifs des salles à manger que sur les petites pièces délicates de porcelaine. C'est toute la richesse et la variété de cet artiste fin-de-siècle que nous fait redécouvrir ici l'auteur.
An emblematic figure of the early 20th century, Paul Klee participated in the expansive Avant-Garde movements in Germany and Switzerland. From the vibrant Blaue Reiter movement to Surrealism at the end of the 1930s and throughout his teaching years at the Bauhaus, he attempted to capture the organic and harmonic nature of painting by alluding to other artistic mediums such as poetry, literature, and, above all, music. While he collaborated with artists like August Macke and Alexej von Jawlensky, his most famous partnership was with the abstract expressionist, Wassily Kandinsky.
Der russische Maler Wassily Kandinsky (1866-1944) gilt als einer der Ersten, die sich auf das Feld der abstrakten Kunst gewagt haben. Trotz negativer Reaktionen einiger Kollegen bestand er darauf, sein Innenleben mithilfe der Abstraktion darzustellen. Dazu entfernte er sich immer mehr von einer Malerei, die als gegenständlich bezeichnet werden kann, was in seinem einzigartigen Gebrauch von Form und Farbe resultierte. Obwohl seine Werke zunächst heftiger Kritik ausgesetzt waren, würden sie sich schließlich als wegweisend erweisen.
Rembrandt is completely mysterious in his spirit, his character, his life, his work and his method of painting. What we can divine of his essential nature comes through his painting and the trivial or tragic incidents of his unfortunate life; his penchant for ostentatious living forced him to declare bankruptcy. His misfortunes are not entirely explicable, and his oeuvre reflects disturbing notions and contradictory impulses emerging from the depths of his being, like the light and shade of his pictures. In spite of this, nothing perhaps in the history of art gives a more profound impression of unity than his paintings, composed though they are of such different elements, full of complex significations. One feels as if his intellect, that genial, great, free mind, bold and ignorant of all servitude and which led him to the loftiest meditations and the most sublime reveries, derived from the same source as his emotions. From this comes the tragic element he imprinted on everything he painted, irrespective of subject; there was inequality in his work as well as the sublime, which may be seen as the inevitable consequence of such a tumultuous existence.
It seems as though this singular, strange, attractive and almost enigmatic personality was slow in developing, or at least in attaining its complete expansion. Rembrandt showed talent and an original vision of the world early, as evidenced in his youthful etchings and his first self-portraits of about 1630. In painting, however, he did not immediately find the method he needed to express the still incomprehensible things he had to say, that audacious, broad and personal method which we admire in the masterpieces of his maturity and old age. In spite of its subtlety, it was adjudged brutal in his day and certainly contributed to alienate his public.
From the time of his beginnings and of his successes, however, lighting played a major part in his conception of painting and he made it the principal instrument of his investigations into the arcana of interior life. It already revealed to him the poetry of human physiognomy when he painted The Philosopher in Meditation or the Holy Family, so deliciously absorbed in its modest intimacy, or, for example, in The Angel Raphael leaving Tobias. Soon he asked for something more. The Night Watch marks at once the apotheosis of his reputation. He had a universal curiosity and he lived, meditated, dreamed and painted thrown back on himself. He thought of the great Venetians, borrowing their subjects and making of them an art out of the inner life of profound emotion. Mythological and religious subjects were treated as he treated his portraits. For all that he took from reality and even from the works of others, he transmuted it instantly into his own substance.
Incarnation du mythe de l'artiste maudit, Vincent van Gogh (1853-1890) est devenu une référence de l'art contemporain. Expressionniste pendant le courant postimpressioniste, son art fut incompris tout au long de sa vie. Vincent van Gogh réalisa plus de 2000 oeuvres mais n'en vendra qu'une seule tout au long de sa vie. Peintre autodidacte, sa peinture est reconnue pour sa beauté à la fois sensible et âpre. Il est aujourd'hui l'un des artistes les plus en vogue sur le marché de l'art
Tout à la fois influencé par les maîtres de l'Antiquité, le génie de Michel-Ange et la sculpture baroque, Auguste Rodin est l'un des artistes les plus reconnus de l'histoire. Bien qu'il soit considéré comme l'un des fondateurs de la sculpture moderne, Rodin n'a jamais critiqué la tradition classique. Nombre de ses sculptures furent critiquées et controversées en raison de leur sensualité ou de leur réalité crue. Ses oeuvres les plus originales se détachaient des traditionnels thèmes mythologiques ou allégoriques pour étreindre le corps humain, célébrer l'individualisme et la matérialité. Ce livre dévoile la vie et la carrière de cet artiste en explorant ses oeuvres majeures telles que La Porte de l'Enfer, Le Penseur et le fameux Baiser.
Rembrandt van Rijn (1606-1669) a longtemps été considéré comme l'un des plus grands artistes européens. Ses peintures suscitèrent de nombreuses imitations et hommages, dont des romans à succès, des séries télévisées récentes ainsi que quelques films populaires. Pour la première fois, le texte d'Émile Michel va de pair avec une sélection soigneuse du répertoire d'oeuvres de Rembrandt qui illustrent le travail de ce célèbre maître de la lumière.
Le Douanier Rousseau (Henri Rousseau)
(Laval, 1844 - Paris, 1910)
Les galeries marchandes à Paris fleurissant, on créa en 1884, le Salon des Indépendants. Cette exposition sans jury fut organisée pour ceux qui étaient ou se considéraient professionnels - alors très nombreux -, mais qui ne pouvaient satisfaire les critères des salons officiels. C'est lors d'un des Salons des Indépendants qu' Henri Rousseau créa la surprise. Rousseau occupait un poste à l'octroi de Paris, à Vanves. A ses moments libres, il peignait des toiles, tantôt sur la commande de ses voisins, tantôt en guise de paiement pour de la nourriture. Chaque année, de 1886 à sa mort en 1901, il exposa ses toiles au Salon des Indépendants. Là, il se présentait sans savoir-faire professionnel, mais avec le fier sentiment d'être peintre et d'avoir le droit de rivaliser avec n'importe quelle autorité. Rousseau est un des premiers de sa génération à s'être rendu compte de l'arrivée d'une nouvelle époque de liberté dans l'art, y compris celle de pouvoir accéder au rang de peintre, et ce, indépendamment de la manière de peindre et du niveau de formation artistique.
Les oeuvres du Douanier Rousseau aidèrent d'autres peintres, peut-être moins talentueux mais tout aussi originaux, à être remarqués et appréciés d'un public qui apprit à voir l'art d'une façon nouvelle. Avec lui, apparaît toute une série de découvertes. Désormais, qu'elles soient naïves ou primitives, les oeuvres d'art étaient partout et il y aurait toujours un regard d'artiste pour les révéler.
Das vorliegende Werk zeichnet Velázquez' Leben sowohl anhand seiner Werke als auch anhand seiner Reisen nach und berücksichtigt dabei neben der künstlerischen auch die knigliche Szenerie im Spanien des 17. Jahrhunderts. Von seinen Anfängen bei Pacheco bis zu den letzten Jahren als Hofmaler porträtiert der mit einer unglaublichen Energie und Hingabe ausgestattete Maler die einflussreichsten Persnlichkeiten seiner Zeit und amtiert gleichzeitig als Reformer der prächtigen spanischen Paläste. So wie Velázquez durch sein Leben und seine erstaunliche Technik unvergessen bleibt, ist es ebenso eindrucksvoll, wie viele Porträts er hinterlassen hat. Mit dem Anspruch, seinen Text von den sonst üblichen Monographien abzugrenzen, behandelt Professor Carl Justi die Werke Velázquez' in einem historischen Kontext, der das Goldene Zeitalter der Spanischen Malerei beschreibt. Durch die Fülle und Vielseitigkeit der Illustrationen ist Velázquez und sein Jahrhundert auf dem besten Wege, das Standardwerk auf seinem Gebiet zu werden.
Les bouleversements au cours du XXe siècle dans l'histoire mondiale vont provoquer une incroyable métamorphose de l'art occidental. Une création artistique foisonnante et révolutionnaire va se répandre dans un monde dorénavant sans frontières. Elle laisse libre cours à une extraordinaire prolifération des courants artistiques, du fauvisme au Pop Art. Cet ouvrage présente des illustrations des exemples les plus marquants de cette période, accompagnées d'essais rédigés par des critiques et des historiens de l'art. En tant que fenêtre ouvrant sur la psychologie des grands artistes modernes, L'Art du XXe siècle est le livre indispensable à tout amateur d'art contemporain.
Du Moyen Âge à l'Époque contemporaine, l'art décoratif peut être défini par les matériaux, le design et les objets artistiques utilisés à la fois en architecture urbaine et en architecture d'intérieur. Comme beaucoup d'autres formes d'art, l'art décoratif continue à se développer, ajoutant à l'utilité de simples pièces comme des chaises une dimension esthétique pour s'orienter vers des objets purement ornementaux.
Les Art décoratifs, en valorisant tous les supports d'expression de l'art décoratif à travers les siècles, aspire à faire l'éloge de ces édifices et objets souvent sous-estimés. À l'origine non considérés comme des arts appliqués, leur potentiel artistique ne fut reconnu qu'au XXe siècle lorsque la production industrielle remplaça la création artisanale.
L'ancienneté, l'authenticité et surtout la singularité de ces précieux travaux sont aujourd'hui les nouveaux standards de qualité et de beauté de l'art décoratif.
Rejoignez-nous pour la découverte de l'évolution de l'art décoratif à travers cet aperçu des principaux chefs d'oeuvre à travers le temps.
Dalí, Salvador (Figueras, 1904 - Torre-Galatea, 1989)
Peintre, artiste, créateur d'objets, écrivain et cinéaste, il est connu du public comme un des représentants majeur du surréalisme. Buñuel, Lorca, Picasso, Breton... : ces rencontres constituent autant d'étapes dans la carrière de Dalí. Réalisé avec Buñuel, le film Un chien andalou marque son entrée officielle dans le groupe des surréalistes parisiens où il rencontre Gala, la femme d'Éluard, qui deviendra sa compagne et son inspiratrice. Entre cet artiste éclectique et provocateur et les surréalistes parisiens, les relations se tendront progressivement à partir de 1934 jusqu'à la rupture avec Breton, cinq ans plus tard. Pourtant, l'art de Dalí relève bien de l'esthétique surréaliste dont il a conservé le goût pour le dépaysement, l'humour et l'imagination.
Paul Cézanne (Aix-en-Provence, 1839 - 1906)
Depuis sa mort il y a deux siècles, Cézanne est devenu le peintre le plus célèbre du XIXe siècle. Il naquit à Aix-en-Provence en 1839, et la plus belle période de sa vie fut sa prime jeunesse en Provence, qu'il passa en compagnie de Zola, également d'origine italienne. Suivant l'exemple de ce dernier, Cézanne partit pour Paris à l'âge de 21 ans. Il fut déserteur pendant la guerre franco-prussienne, partageant son temps entre la peinture en plein air et son atelier. Il déclara à Vollard, un marchand d'art : «Je ne suis qu'un peintre. L'humour parisien me donne du mal. Peindre des nus sur les rives de l'Arc [une rivière près d'Aix] c'est tout ce que je demande ». Encouragé par Renoir, l'un des premiers à l'apprécier, il exposa avec les impressionnistes en 1874 et en 1877. Il fut reçu avec une dérision qui le blessa. L'ambition de Cézanne, selon ses propres paroles, était «de faire de l'impressionnisme quelque chose d'aussi solide et de durable que les peintures des musées ». Son but était d'atteindre au monumental par un langage moderne de tons incandescents et vibrants. Cézanne voulait reproduire la couleur naturelle d'un objet et l'harmoniser avec les variations de lumière et d'ombre qui tendent habituellement à le détruire ; il désirait élaborer une échelle de tons capables d'exprimer la masse et le caractère de la forme. Cézanne aimait peindre des fruits, parce que c'étaient des modèles dociles et qu'il travaillait lentement. Il ne cherchait pas à reproduire la pomme. Il gardait la couleur dominante et le caractère du fruit, mais amplifiait l'attrait émotionnel de sa forme par un agencement de tons riches et harmonieux. C'était un maître de la nature morte. Ses compositions de fruits et légumes sont véritablement impressionnantes : elles ont le poids, la noblesse, le style des formes immortelles. Aucun autre peintre n'a jamais accordé à une pomme de conviction aussi ardente, de sympathie aussi authentique, ni d'intérêt aussi prolongé. Aucun autre peintre de ce talent n'a jamais réservé dans ses natures mortes ses impulsions les plus fortes à la création de choses nouvelles et vivantes. Cézanne rendit à la peinture la prééminence du savoir - de la connaissance des choses - une qualité essentielle à tout effort créatif. A la mort de son père, en 1886, il devint riche, mais ne changea rien à son train de vie frugal. Peu après, Cézanne se retira définitivement dans sa propriété en Provence. Il fut sans doute le peintre le plus solitaire de son temps. Parfois, il était saisi d'une curieuse mélancolie, d'un noir désespoir. Avec le temps, il devint plus sauvage et exigeant, détruisant des toiles, les jetant dans les arbres par la fenêtre de son atelier, les abandonnant dans les champs, les donnant à son fils pour qu'il en fasse des puzzles, ou aux gens d'Aix. Au début du XXe siècle, quand Vollard débarqua en Provence avec l'intention de spéculer en achetant tous les Cézanne qu'il pouvait emporter, les paysans des environs, apprenant qu'un guignol de Paris cherchait à gagner de l'argent avec des vieilles toiles, se mirent à produire dans leurs granges tout un tas de natures mortes et de paysages. Le vieux Maître d'Aix fut submergé par la joie. Mais la reconnaissance vint trop tard. En 1906, il succomba à une fièvre contractée alors qu'il peignait sous une pluie diluvienne.
Non seulement Léonard de Vinci était un peintre hors du commun, mais il était également un scientifique, un anatomiste, un sculpteur, un architecte, un musicien, un ingénieur, un inventeur et beaucoup plus encore. La question serait plutôt de savoir ce qu'il n'était pas ? Durant la Renaissance italienne, Léonard de Vinci réalisa de grands chefs-d'oeuvre pour les Médicis et pour le roi François Ier. Il suscita l'admiration de ses contemporains qui le décrivirent comme un génie universel, curieux et vertueux. Aujourd'hui encore, l'intérêt pour Léonard de Vinci et son oeuvre ne faiblit pas : ses travaux et ses écrits sont toujours soigneusement étudiés par les plus grands experts dans l'espoir de percer un jour l'un des nombreux secrets de cet artiste visionnaire. À propos de l'auteur : Eugène Müntz (1845-1902) était membre de l'Académie française et conservateur de l'École nationale des beaux-arts de Paris. Il fut l'un des plus grands spécialistes de la Renaissance italienne en particulier des peintres florentins comme Léonard de Vinci et Raphaël. Auteur de nombreux ouvrages sur les grands maîtres de cette époque, il est considéré comme l'un des pionniers de la nouvelle histoire de l'art italienne.
Les anges, symboles mystiques de la religion et du mythe, sont une source d'inspiration artistique depuis des siècles. Ce livre contient des anges dessinés par les plus grands artistes, classiques comme contemporains, des Cupidons délicats aux représentations majestueuses de l'archange Michel.
Développé à travers l'Europe pendant plus de 200 ans, l'art gothique est un mouvement qui trouve ses racines dans la puissante architecture des cathédrales du nord de la France. Délaissant la rondeur romane, les architectes commencèrent à utiliser les arcs-boutants et les voûtes en berceau brisé pour ouvrir les cathédrales à la lumière. Période de bouleversements économiques et sociaux, la période gothique vit aussi le développement d'une nouvelle iconographie célébrant la Vierge, à l'opposé de la thématique terrifiante de l'époque romane. Riche de changements dans tous les domaines (architecture, sculpture, peinture, enluminure, etc.), l'art gothique s'effaça peu à peu face à la Renaissance italienne.
Ferdinand Victor Eugène Delacroix (Saint-Maurice, 1798 - Paris, 1863)
Delacroix fut l'un des plus grands coloristes du XIXe siècle. La couleur était pour lui un moyen d'expression déterminant, qui avait la préséance sur la forme et les détails. Il parlait à l'oeil, moins à la raison. Il se nourrissait des oeuvres des coloristes du Louvre, en particulier de Rubens. Spirituellement, Delacroix s'inscrivait au coeur du mouvement romantique qui s'était répandu en Europe, se nourrissant de Goethe, Scott, Byron et Victor Hugo. Sa propre nature romantique s'enflammait au contact des leurs ; il était possédé par leurs âmes et devint le premier peintre romantique. Il tira nombre de ses sujets de ses poètes préférés, non pour les transposer dans des illustrations littérales, mais pour faire s'exprimer à travers son propre langage pictural les émotions les plus vives du coeur humain.
Par ailleurs, c'est généralement dans les rapports entre plusieurs personnages, en d'autres termes dans le drame, que Delacroix trouvait l'expression naturelle et saisissante de ses idées. Son oeuvre n'est qu'un immense poème polymorphe, à la fois lyrique et dramatique, sur les passions violentes et meurtrières, qui fascinent, dominent et déchirent l'humanité. Dans l'élaboration et l'exécution des pages de ce poème, Delacroix ne renonce à aucune de ses facultés d'homme ou d'artiste, dont la vaste intelligence rejoint les pensées des plus grands de l'histoire, des légendes et de la poésie. Au contraire, il se sert de son imagination fiévreuse, toujours sous le contrôle d'un raisonnement lucide et du sang froid, de son dessin
expressif et vivant, de ses couleurs fortes et subtiles, parfois dans une harmonie âpre, parfois éclipsées par cette note «sulfureuse » déjà observée par ses contemporains, pour produire une atmosphère d'orage, de supplication et d'angoisse. La passion, le mouvement et le drame ne doivent pas forcément engendrer le désordre. Avec Delacroix comme avec Rubens, il plane au-dessus de ses représentations les plus tristes, au-dessus du tumulte, des horreurs et des massacres, une espèce de sérénité qui est le signe de l'art et la marque d'un grand esprit.
Berceau de l'art de l'Extrême-Orient, la Chine a toujours fasciné l'Occident, ses penseurs, ses savants autant que ses artistes. Raffinée et mystérieuse, elle ne cesse depuis 10 000 ans de développer ses arts avec un talent inégalé qui assura très tôt sa suprématie artistique.
Admirées et copiées par tous, ses peintures et ses porcelaines sont aujourd'hui les marques intemporelles d'un passé somptueux qui continue à éblouir les voyageurs du monde entier. Abordant l'architecture, la sculpture, la peinture, mais aussi la céramique et le bronze, cet ouvrage offre un panorama complet de l'art chinois, de ses origines jusqu'à la chute de l'Empire en 1911.
Poète de l'Art d'aimer du temps », voilà comment les Goncourt définissent Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), un des artistes les plus importants de sa génération, qui a pourtant failli plonger dans l'oubli, dépassé par l'influence grandissante du mouvement néo-classique dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle. Peintre de l'amour et de la volupté, il a également donné naissance à une oeuvre riche et plurielle ; peintures historico-mythologiques, scènes galantes et religieuses, portraits et paysages, le génie de Fragonard ne connaît ni école ni contrainte. De son geste rapide et aérien, il capture l'essence de son époque, une douceur de vivre et une insouciance propres à l'Ancien Régime, illustrant de la plus belle des manières un certain esprit français, à la fois raffiné et décadent.
Today still considered a "Bad Boy", Pascin was a brilliant artist who lived and worked in the shadow of contemporaries such as Picasso, Modigliani, and several others. A specialist of the feminine form, his canvasses are as tormented as his party lifestyle. The artist, considered scandalous for the erotic character of his works, exhibited in numerous Salons, notably in Berlin, Paris, and New York.