En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800 km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l'humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l'alerte d'un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l'espace.
De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu'allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d'avancer sur les questions énergétiques pour protéger la ' peau du monde '.
Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d'amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu'il convoque sur ces sentiers pour qu'ils nous racontent l'histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d'années.
À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d'Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.
Mr Mammoth est un détective hors du commun : géant à l'apparence monstrueuse, il refuse la violence. Brillant, il continue de vivre modestement, dans un bureau insalubre, et refuse même d'avoir une assistante.
Il y a tout juste 10 ans, Étienne Davodeau faisait paraître Les ignorants : un livre devenu un véritable phénomène. Un auteur de bande dessinée dans la vigne et un vigneron chez Gibrat ou chez Guibert. Qui sont-ils ? Deux ignorants ! Mais n'y rien connaître, c'est avoir tout à découvrir ! Comment, pourquoi et pour qui faire des livres ou du vin ? Les réponses forment le récit, vivant et joyeux, d'une initiation croisée...
Une édition anniversaire augmentée d'un entretien croisé et de photos inédites. Étienne Davodeau et Richard Leroy, le vigneron, reviennent sur cette formidable aventure qui continue encore aujourd'hui.
Fuyant la guerre, un homme et une femme se sont réfugiés dans une forêt inconnue. L'homme, Bo, est un colosse. La femme, Hama, a perdu ses deux mains. Elle donne naissance à une fille, Tsell. Tous trois sont bientôt recueillis par un petit peuple vivant sous terre dans un immense refuge, un véritable dédale de galeries : le Bas.
D'où viennent Bo et Hama ? Quels malheurs ont-ils subis, qui les ont forcés à quitter leur foyer ? Quelle est leur histoire ?
Un récit graphique dense, puissant et hypnotique, adapté du roman d'Anne-Laure Bondoux.
Mr Mammoth est un détective hors du commun : géant à l'apparence monstrueuse, il refuse la violence. Brillant, il continue de vivre modestement, dans un bureau insalubre, et refuse même d'avoir une assistante. Quand un richissime client vient le voir pour enquêter sur un mystérieux maitre chanteur qui le menace, alors qu'il prétend n'avoir rien à se reprocher, le détective décide de relever le défi. Et si derrière cette enquête se cachait des secrets bien enfouis ? Si cette enquête semble simple, elle va devenir obsessionnelle pour Mr Mammoth car elle va réveiller des souvenirs douloureux de son enfance qui vont remonter à la surface.
Une première création transatlantique inédite : Matt Kindt a relevé le défi d'écrire pour la première fois un récit ' franco-belge ' spécialement pour Jean-Denis Pendanx. Un récit ciselé aux multiples chausse-trappes par un maître du genre, augmenté d'un cahier graphique inédit de 8 pages dans la première édition.
En sept années fulgurantes, Vaslav Nijinski est devenu un mythe. Il est à la danse ce que Picasso est à la peinture : il a ouvert les portes de l'art contemporain, brisé les règles esthétiques dans un élan de génie créatif, et provoqué par cet acte délibéré un changement irréversible.
Dominique Osuch revient sur la vie de ce danseur étoile et chorégraphe russe d'origine polonaise, "proto punk" qui dans les années 1910 a attiré les personnalités artistiques les plus en vue, inspiré jusqu'à Charlie Chaplin avant de sombrer dans la folie.
19 janvier 1919, Vaslav Nijinski se meurt. Ses souvenirs viennent le hanter... Il se souvient de son enfance, de son frère handicapé Stanislas, de son père danseur qui les a abandonnés tout petits, de sa mère danseuse qui a sacrifié son art pour élever ses trois enfants. Il se souvient de ses camarades à l'Académie de Danse Impériale... et des folles nuits de Saint-Pétersbourg, de ses amours tumultueuses avec le prince Lvov, avec Diaghilev. Il se souvient de la première tournée parisienne des Ballets russes, de L'Après-midi d'un faune, sa première composition chorégraphique, de ses rencontres avec Jean Cocteau, Marcel Proust et Auguste Rodin, tous trois amoureux à leur manière de sa grâce, de sa face d'ange, de son corps d'athlète. Il se souvient de son mariage en Argentine avec la hongroise Romola de Pulszky, de la répudiation de son mentor Diaghilev, de Till l'Espiègle, sa dernière composition pendant la "Grande Guerre", et de Charlie Chaplin venu l'applaudir à Los Angeles.
Il ne dansera plus jamais. Ce soir, Nijinski est entré en fusion avec Dieu, qui lui a brûlé les ailes.
Le destin tragique de Marcel Grob, jeune Alsacien de 18 ans, enrôlé de force en juin 1944, dans la Waffen SS.
Philippe Collin et Sébastien Goethals se basent sur l'histoire vraie d'un de ces malgré nous pour raconter comment et dans quelles conditions ces jeunes Alsaciens furent incorporés et durent combattre dans la SS.
La grande balade de Petros est un témoignage historique et antifasciste, qui relate les aventures et les jours difficiles d'un gamin de 9 ans (Petros) et de sa famille pendant l'occupation allemande d'Athènes.
Le quotidien de la guerre, la terrible famine des grandes villes et les exécutions chroniques, mais également la résistance inventive d'une population qui n'a plus rien à perdre, sont racontés à travers le regard, les rêveries et les interprétations de ce petit garçon qui va être obligé de grandir trop vite...
Un récit d'enfance et d'apprentissage sans condescendance, mais avec de l'humour et de la tendresse.
Dimitrios Mastoros et Angeliki Darlasi adaptent ce classique de la romancière grecque Alki Zei, militante de gauche et membre active de la résistance sous l'occupation nazie.
Le Breakwater, ce cinéma de Brighton, a définitivement connu des jours meilleurs : autrefois grande et somptueuse cette salle est désormais vide à l'exception des souris, des oiseaux, des employés occasionnels en pause, et de quelques rares spectateurs habitués. Assez étrangement, cependant, il est toujours en activité, détenu de manière indépendante par un vieil alcoolique. Chris est une femme introvertie d'une quarantaine d'années, isolée socialement et sous-employée, apparemment par choix, dont les rêves d'un diplôme en travail social sont depuis longtemps derrière elle. Mais, lorsque Dan commence à travailler au Breakwater, il ravive le désir en elle de retourner peut-être à ses études et faire autre chose de sa vie malgré - ou peut-être à cause de - leurs différences évidentes. Car Dan est gay, asiatique, et beaucoup plus jeune. Mais Dan est lui-même désemparé, il vient d'arriver en ville et ne connaît personne. Au fil des jours, une amitié va naître...
Le premier roman graphique publié en français de Katriona Chapman, ouvrage époustouflant d'une jeune créatrice qui fera à coup sûr parler d'elle.
Élu l'un des meilleurs romans graphiques de 2020 du New York Times.
"Après le succès critique et public du Voyage de Marcel Grob, Philippe Collin et Sébastien Goethals reviennent avec un nouveau récit historique sur une époque oubliée et pourtant si proche : celle d'une Europe tiraillée par les idéologies, d'une Europe de la guerre froide."
Mai 1945. Dans les ruines de Berlin, deux orphelins juifs assistent apeurés à la victoire soviétique. Réfugiés à Leipzig, Konrad et Andreas Werner deviennent citoyens est-allemands. C'est la marche de l'histoire.
Juin 1956. Les deux frères ont rejoint les rangs de la Stasi pour échapper au camp de rééducation. Ils seront les fils de l'Est.
Juin 1974. Lors de la 10e coupe du monde de football, un match historique va opposer la RFA et la RDA. C'est le match de la guerre froide. Le retentissement est mondial. Pour faire gagner la RDA, Erich Honecker décide d'impliquer les meilleurs agents de la Stasi. Il faut prouver la supériorité du régime socialiste sur le monde capitaliste. Konrad Werner est infiltré depuis des mois dans l'équipe de la RFA. Andreas Werner fait partie de la délégation de RDA. Voilà douze ans qu'ils ne se sont pas vus.
Le choc des deux blocs va ébranler leurs convictions.
Raptor nous donne à voir tour à tour deux mondes et deux âmes en proie au conflit. Sokól erre dans un paysage féodal et fantastique, chassant les monstres pour le compte de ceux qui peuvent s'offrir ses services, tandis qu'Arthur, un auteur de contes fantastiques, qui pleure la mort de sa jeune épouse dans le Pays de Galles du XIXe siècle, s'en remet au surnaturel dans le vain espoir de la revoir. Tous deux vivent dans le crépuscule entre la vérité et le mensonge, la vie et la mort, la réalité et l'imaginaire.
Véritable prouesse visuelle, Raptor entraîne le lecteur dans deux mondes à priori distincts, mais qui se font écho dans une même trame narrative.
Acteur dévalué, réduit à faire le ' zouzou ' à la radio, Ulysse Nobody vient de se faire jeter de Radio Plus, après une prestation désastreuse en direct. Rejeté de partout, Ulysse se retrouve sans travail, sans droits au chômage, sans le sou. Sans rien. Le voici aux abois. Une rencontre va changer son destin. Pour le meilleur, momentanément, et le pire, durablement.
Fabio, un ancien collègue de Radio Plus, travaillant désormais ' dans la communication ', souhaite aider Ulysse : il l'a toujours trouvé ' génial ' et il estime de la plus grande injustice qu'un talent comme le sien ne soit pas reconnu. En fait de ' communication ', Fabio milite pour le PFF, le Parti fasciste français, dirigé par Maréchal, candidat à l'élection présidentielle. Fabio propose à l'acteur de prendre la parole sur la scène du Zénith de Lille où se tient le grand meeting fasciste : ' Il y aura 10 000 personnes pour t'applaudir. ' De fait, Nobody fait un tabac : ' Vive le PFF, vive la France ! ', conclut-il sous une avalanche de vivats enthousiastes. Maréchal, ravi de son ' show ', lui propose alors d'être un candidat du Parti fasciste aux législatives... Le début de la fin pour Nobody.
Un récit impitoyable et jubilatoire signé par Gérard Mordillat (Le Suaire, Corpus Christi) et mis en scène par Sébastien Gnaedig (Profession du père). Évidemment, toute ressemblance avec la réalité ne saurait être fortuite.
À Kingsdown, petite station balnéaire anglaise, Jane, 44 ans, tient une boutique de gaufres. Les meilleures de la région. Elle vit seule, se tient à l'écart des autres et fréquente de temps à autre le pub de Donald et Béa avec qui elle troque ses gaufres contre quelques verres. Un été, elle prend Emma, la fille de Béa, comme apprentie.
Entre les deux femmes un lien va se tisser, petit à petit, malgré la différence d'âge. Pourtant, Emma va comprendre qu'il y a dans le passé de Jane un secret qui l'empêche de vivre au présent. Car Jane, à l'âge d'Emma, a eu un bébé. Elle vivait avec son oncle, tatoueur à Londres, ses parents sont morts quand elle était enfant. Fille-mère, élevant seule son enfant dans un environnement jugé insalubre, elle va voir son bébé lui être enlevé par les services sociaux.
Un récit basé sur la loi Children Act, votée en 1989, sur la protection de l'enfance et ses dérives. Michel Constant alterne comédie et scènes déchirantes avec une grande empathie.
L'espiègle duo de La Marie en plastique est de retour, en verve et en observateurs taquins de leurs congénères sur les bords de mer. Haut le verbe et hautes les couleurs, la France en maillot de bain!
Yuna est une femme de 45 ans qui n'avait jamais envisagé auparavant d'adopter un chien. Avec son mari, ils finissent par en adopter deux : le premier, Carotte, est un corgi mâle de 2 ans. Le second, Patate, est un chien bâtard d'un an. Ils vivent à la campagne à une heure de Séoul. Là, Ils peuvent croiser tous les jours des chiens abandonnés par des gens de la capitale venus dans la région s'en débarrasser. D'autres chiens sont parfois enfermés dans des cages où ils peuvent à peine se tenir debout, maltraités, et mal nourris par leur maître. Avant de disparaître. Ces chiens-là se font tuer pour leur viande. Car les chiens sont considérés en Corée (comme dans d'autres pays d'Asie) comme un mets bon pour la santé.
Une facette peu connue de la Corée : les chiens, point de discorde dans le pays ! Animal élevé pour être mangé ou animal de compagnie, c'est même un enjeu des élections en 2022. Keum Suk Gendry-Kime nous livre un récit sensible, qui expose la violence des humains et nous conte l'histoire de son pays, la société contemporaine, et les gens qui y vivent.
Au loin, au large de l'île de Sein, Ar-Men émerge des flots. Il est le phare le plus exposé et le plus difficile d'accès de Bretagne, c'est-à-dire du monde. On le surnomme l'Enfer des enfers. Germain en est l'un des gardiens. Il y a trouvé sa place exacte, emportant avec lui sa solitude et ses blessures. La porte du phare cède sous les coups de butoir de la mer en furie, et l'eau vient griffer le crépi de l'escalier. Sous le crépi, médusé, Germain découvre des mots, des phrases, une histoire. Un trésor. Le récit de Moïzez. Fortune de mer trouvée parmi les débris d'un bateau fracassé, Moïzez grandit à l'écart des autres sur l'île de Sein. Merlin, natif de l'île, est son compagnon d'aventure, Ys la magnifique, son royaume perdu. Sur la Chaussée de Sein glisse le Bag Noz, le bateau fantôme, piloté par l'Ankou, le valet de la mort, et Moïzez est aux premières loges. Plus tard il participera à la folle entreprise de la construction d'Ar-Men, quatorze ans durant, de 1867 à 1881.
Fébrilement, Germain note tout sur un carnet. Après le travail quotidien, une fois répété les gestes précis et nécessaires à l'entretien du phare et de son feu, Germain raconte encore et encore. Blottie au fond de la salle de veille, une silhouette est tout ouïe...
À 20 ans, Yvan considérait les quinquagénaires comme des gars en fin de course. Et ça y est, Yvan vient d'avoir 50 ans. Il a perdu son boulot, sa mère, son père.
Et si ce n'est pas la fin de la course, c'est quand même un virage un peu glissant...
Insaisissable, admiré ou détesté, Malcolm McLaren a donné un coup de canif et laissé une marque impérissable sur la culture, en bouleversant les codes. Il fût, au côté de Vivienne Westwood, le grand révélateur du punk. En faisant du conflit et du chaos des matériaux artistiques, il a testé les limites de la société du spectacle et l'a transformé en une farce explosive. Détournement des symboles, scandales, inversion des valeurs, do it yourself autant de principes que Malcolm McLaren et les Sex Pistols ont inspiré à des générations d'artistes jusqu'à aujourd'hui.
Sans apologie, ni dénonciation, L'Art du désastre raconte les tribulations de ce drôle de personnage qui voulait faire la révolution en vendant des pantalons.
Octobre 2020. David Prudhomme retourne dans la maison familiale de Grangeroux, près de Chateauroux. Il se souvient de ce matin de janvier 1981 quand, pour la première fois, ses parents lui avaient montré l'endroit où ils allaient vivre. Ce jour-là, David découvre un simple terrain en friche sans rien autour avec, en guise de maison, un trou. Fini le foot et les courses de vélo avec les copains au pied de l'immeuble de la ZUP 2 à Chateauroux. Même s'ils n'ont roulé que 7 minutes, ils sont dans un autre monde.
Un an plus tard, toute la famille emménage dans la jolie maison enfin construite au milieu de l'horizon et... de l'ancienne base militaire américaine, construite en 1951, à côté des entrepôts de l'OTAN qui desservent toute l'Europe. L'impression de vivre à la campagne est démentie par le bruit des réacteurs des avions cargos irakiens qui, entre 81 et 89, décollent chargés des armes vendues par la France à Saddam Hussein alors en guerre contre l'Iran.
Au fil des pages, David Prudhomme nous raconte 40 ans d'un territoire de province aux prises avec l'évolution du monde, dont les soubresauts finissent par ébranler le quotidien. 40 ans pendant lesquels le petit David deviendra l'auteur David Prudhomme.
Près de Collioure, tout appartient aux de Brignac : les vignes, les maisons, les gens, enfin leur travail. Mattéo et son ami Paulin en savaient quelque chose, ils y bossaient, et dur encore ! Le pressoir n'était pas que dans les chaix. Quant à Juliette, l'amour de Mattéo, recueillie par les de Brignac à l'âge de trois ans, elle est considérée par eux comme un membre de la famille. Mattéo, qui n'avait pas envie d'être charitable pensait qu'elle faisait juste partie des meubles. En août 1914, quand éclate la guerre, cette saleté de chien d'aveugle qui nous tirait dans la merde et bouffait nos gosses, le destin de Mattéo bascule.
Fils d'un anarchiste espagnol, disparu à jamais en mer, Mattéo, parce qu'il est étranger, échappe à la mobilisation générale. Première contradiction : alors que son ami Paulin et les garçons de son âge partent à la guerre en braillant, le jeune homme, élevé par sa mère au biberon du pacifisme, ressent confusément la honte de rester à l'arrière, avec les femmes et les vieux. Paradoxe encore, plus insupportable celui-ci, Mattéo côtoie quotidiennement Juliette, quand celle-ci tremble pour Guillaume de Brignac, engagé dans l'aviation. Absurdité toujours : quand, taraudé par le remords de n'être pas au front aux côtés de son ami, et meurtri par la belle indifférence de sa Juliette, Mattéo se décide enfin à rejoindre les tranchées, Paulin, lui, est définitivement renvoyé dans ses foyers...
Ben N'Kante, 17 ans, est au lycée en terminale lorsque deux policiers viennent le chercher pour l'emmener directement à la prison de Fleury-Mérogis où il est incarcéré dans le quartier pour mineurs. Il ne sait alors pas qu'il va y rester toute l'année suivante jusqu'à ses 18 ans. Sa vie bascule alors.
À son arrivée, Ben est un lycéen comme il en existe tant ' à l'extérieur '. Bon élève, il se rend tous les matins au centre scolaire de la prison avec la ferme intention de réussir son bac. Il se montre coopératif avec le médiateur de la protection judiciaire de la jeunesse et l'administration pénitentiaire. Il ne faut que quelques mois du régime de détention et la perspective d'une sortie prochaine qui s'éloigne pour que le comportement de Ben se dégrade. Lui, le détenu exemplaire ne va plus en cours ou presque, se bagarre, insulte les surveillants... Lui, le jeune homme si soigné se néglige : la coupe de cheveux, les vêtements, plus rien n'a d'importance ! À quoi bon !
Isabelle Dautresme, journaliste spécialisée sur les questions d'éducation, et Bast, qui a animé un atelier BD dans un quartier de détention pour mineurs, ont voulu montrer les effets délétères de l'emprisonnement sur ces jeunes dont l'avenir se bouche dès qu'ils passent les portes de la prison.
Dans un futur incertain, un père et ses deux fils comptent parmi les survivants d'un cataclysme dont on ignore les causes. C'est la fin de la civilisation. Il n'y a plus de société. Chaque rencontre avec les autres est dangereuse. Le père et ses deux fils, comme les quelques autres personnages rencontrés, la Sorcière, Anguillo, les jumeaux Grossetête, les Fidèles, adeptes fous furieux du dieu Trokool, vivent dans un monde néfaste et noir. L'air est saturé de mouches, l'eau empoisonnée. L'existence du père et de ses deux fils est réduite au combat quotidien pour survivre. Le père écrit chaque soir sur un cahier noir. Qu'écrit-il ? Quel est son secret ? Nous l'ignorons, ses fils aussi. Ils aimeraient bien apprendre à lire, ils aimeraient bien savoir comment on vivait avant. Mais le père, lui, refuse d'en entendre parler...
Prix Ouest-France - Quai des bulles 2017
1917. Toujours déserteur, revenu clandestinement d'Espagne où il s'était réfugié, Mattéo passe à Collioure embrasser sa mère. Nous sommes le 1er août, jour anniversaire de la mort de son père. Le soir même, il revoit Juliette, qu'il tente en vain d'emmener avec lui. Tendre soirée désespérante sur la plage. Le lendemain, Mattéo, accompagné de Gervasio, l'ami de son père, embarquent pour Petrograd. Après trois de mer, les deux amis, en mission d'exploration pour le compte des anarchistes espagnols, sont au coeur même de la révolution qui s'embrase. C'est chez Amanda, la soeur de Gervasio, qu'ils se rendent. Mais en fait, elle et son mari sont en train de déménager à la cloche de bois, pour fuir les diables rouges !
C'est donc Dimitri, leur fils, un anarchiste libertaire et sa bande, qui leur souhaitent une bienvenue braillarde et soviétique, à coups généreux de vodka. Très vite, ils se voient confier des missions. Mattéo, celle d'immortaliser la révolution de l'espoir grâce à l'appareil photo offert par la section anarchiste espagnole ; Gervasio celle de cuistot au comité du quartier. Mattéo sillonne la ville : à Petrograd, on ne mourrait pas que de froid, ça dérouillait, et ses convictions politiques, ses idées humanistes, ses espoirs en prennent un sale coup. Il fait des portraits de pauvres types qui puent la misère, supposés être contre la révolution, et donc coupables, mais il trouve qu'ils ne ressemblent guère à l'image qu'il se faisait de la noblesse russe pétant dans la soie depuis Pierre Le Grand. Il est écoeuré. C'est pour lui, le début des doutes, des interrogations complexes, des compromissions inévitables...
La Zone est un refuge, à l'abri des drones et de toute technologie, où les gens ont adopté un autre mode de vie, plus sauvage et plus libre. Astra est une journaliste qui se bat pour sa passion et son intégrité professionnelle dans un univers où les fake news deviennent la norme. Lorsqu'elle se rend dans la Zone, elle découvre la liaison interdite entre la téméraire et empathique Lola qui s'est éprise de Race, un extraterrestre doué de sensibilité.
Alors que les extraterrestres s'apprêtent à partir, le compte à rebours est lancé pour Astra et pour la planète. Car les extraterrestres sont dangereux... mais le sont-ils plus que les humains ? Alors que la Zone s'érode, alors que croît la panique de Race et Lola, Astra doit prendre une décision susceptible de changer la perspective du monde.
Un récit ciselé à la fin surprenante dans un monde de science-fiction en décomposition, mais étrangement proche du nôtre. Au croisement du thriller technologique d'éco-fiction et de l'histoire d'amour : un groupe de rebelles qui fuit une société obsédée par la technologie, quelques extraterrestres venus récolter les dernières graines de l'humanité, le tout bouleversé par une liaison interdite...