La physionomie de nos sociétés dépend de vendeurs et d'acheteurs qui ne se rencontrent plus comme autrefois sur les marchés de plein air ou dans les ateliers des artisans. Depuis un siècle, les articles jugés sur pièce ont fait place à des " produits " préemballés, bardés de marques et poussés à travers des " canaux de distribution " matériels et médiatiques ; les clients sont devenus des " consommateurs ". Ajustant chaque jour la production à la consommation et la consommation à la production, le marketing est loin d'être un simple intermédiaire : il exerce une influence profonde, nourrie de toutes les sciences sociales, y compris dans la sphère intime, en politique et à l'université. La société tout entière est " orientée-marché ", sous la bénédiction de l'État et malgré bien des réticences individuelles.
Avec le management, le marketing a fait de l'entreprise l'institution cardinale de notre époque, dont notre survie dépend toujours davantage. Bien mieux que la science économique, la rationalité marketing permet de comprendre intimement les entreprises et les marchés. Et pourtant, l'histoire de ce savoir pratique indispensable au bon fonctionnement du capitalisme reste méconnue.
Regardons autour de nous. À quoi ressemble notre monde, sinon à un continuum fonctionnel d'appareils, d'organisations et de managers ?
Depuis un siècle, tandis que la critique vilipendait le capitalisme et l'État, la gestion, subrepticement, s'est immiscée partout. Ainsi manageons-nous aujourd'hui les entreprises et leurs salariés, certes, mais aussi les écoles, les hôpitaux, les villes, la nature, les enfants, les émotions, les désirs, etc. La rationalité managériale est devenue le sens commun de nos sociétés et le visage moderne du pouvoir : de moins en moins tributaire de la loi et du capital, le gouvernement des individus est toujours davantage une tâche d'optimisation, d'organisation, de rationalisation et de contrôle.
Ce livre montre comment cette doctrine, forgée il y a cent ans par une poignée d'ingénieurs américains, a pu si rapidement conquérir les consciences, et comment l'entreprise a pris des mains de l'État et de la famille la plupart des tâches nécessaires à notre survie.
En montrant comment le néolibéralisme - de la deuxième gauche à Emmanuel Macron - a transformé le modèle socioéconomique français, en insistant sur le lien entre dynamique économique et transformation des rapports de force, cet ouvrage permet de comprendre l'instabilité actuelle des gouvernements néolibéraux et leur recours à l'autoritarisme.
Le livre documente d'abord les difficultés économiques rencontrées depuis la fin des années 1970 - croissance molle, chômage, etc. -, tout en montrant que la présentation du caractère prétendument impératif des réformes structurelles pour y faire face est trompeuse et partiale. Il analyse ensuite les ressorts et la circulation de l'idéologie qui a permis la mise en oeuvre de cet agenda. Les liens entre néolibéralisme et modernisme, et la manière dont ils se sont noués au sein des appareils politiques sont finement disséqués.
Enfin, il étudie la constitution des blocs sociaux de droite et de gauche, traditionnellement en concurrence pour exercer un rôle dominant, leur désagrégation à mesure que l'agenda néolibéral progresse, et la formation d'un nouveau bloc social, le bloc bourgeois. Ainsi la crise systémique actuelle se caractérise-t-elle par une instabilité endémique, en raison d'un exercice du pouvoir chroniquement minoritaire. L'absence de formule politique qui permette d'intégrer les attentes d'une majorité de la population demeure en effet une contradiction irrésolue des forces néolibérales.
Fabriquer de toutes pièces des micro-organismes n'ayant jamais existé pour leur faire produire de l'essence, du plastique, ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d'un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts en espérant que les mécanismes de marché permettront de les protéger ; transformer l'information génétique de tous les êtres vivants en ressources productives et marchandes... Telles sont quelques-unes des " solutions " envisagées aujourd'hui sous la bannière de la transition écologique, du Pacte vert européen ou du
Green New Deal pour répondre tout à la fois à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère. Sont-elles vraiment en mesure de préserver la planète ?
En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques de ce nouveau régime de " croissance verte ", Hélène Tordjman montre que ses promoteurs s'attachent plutôt à sauvegarder le modèle industriel qui est la cause de la catastrophe en cours. Alors que de nouvelles générations de carburants " biosourcés " intensifient une logique extractiviste et contreproductive et que l'élargissement du droit de la propriété intellectuelle à toutes les sphères du vivant permet à quelques firmes de s'approprier l'ensemble de la chaîne alimentaire, l'attribution de prix aux " services écosystémiques ", le développement de dispositifs de compensation écologique ou les illusions d'une finance prétendument verte stimulent un processus aveugle de marchandisation de la nature.
Loin d'opérer la rupture nécessaire avec le système économique qui nous conduit à la ruine, ce mouvement témoigne en réalité d'une volonté de maîtrise et d'instrumentalisation de toutes les formes de vie sur Terre et d'une foi inébranlable dans les mécanismes de marché. Refuser cette fuite en avant est le premier pas à engager pour tracer enfin une autre voie.
Cette synthèse, destinée à des étudiants et des citoyens curieux, traite d'une manière claire et rigoureuse des questions fondamentales posées par la monnaie dans notre économie. Qu'est-ce que la monnaie ? Pour quelles raisons les agents économiques cherchent-ils à détenir celle-ci ? Comment et par qui est-elle créée ? Quel est son rôle aujourd'hui ? Quelles formes prend-elle dans les systèmes financiers modernes ? Que penser du bitcoin et des monnaies locales ?
Comment s'établissent les relations entre les monnaies dans l'économie mondiale ? Quelle est la portée de la création de l'euro et de la montée en puissance du yuan ?
Quels sont les objectifs et les instruments de la politique monétaire ? Comment la politique monétaire a-t-elle évo-lué à la suite du processus de globalisation financière et de la crise financière ?
Comment la politique monétaire est-elle organisée dans la zone euro ? Comment les missions de la Banque centrale européenne ont-elles évolué à la suite de la crise de l'euro et de la crise climatique ?
Autant de questions auxquelles ce " Repères " apporte des réponses.
Les manipulations de la parole sont devenues courantes dans les sociétés modernes. La démocratie, qui a placé la parole au centre de la vie publique, paraît menacée par la prolifération des techniques qui visent à nous contraindre, sans que nous nous en rendions compte, à adopter tel comportement ou telle opinion. La sensation diffuse de vivre dans un " univers menteur " n'est-elle pas à l'origine de formes nouvelles d'individualisme et de repli sur soi ? Toutes les méthodes de communication et de débat sont-elles bonnes dans un espace public qui se prétend démocratique ?
Dans ce livre passionnant, Philippe Breton s'efforce de répondre à ces questions en décrivant les différentes techniques de manipulation qui saturent notre environnement, à partir de nombreux exemples pris dans les domaines de la politique, de la publicité, de la psychothérapie et de la communication. Proposant une analyse des faiblesses des sociétés modernes, il ouvre aussi quelques pistes pour redonner à la parole le rôle d'outil vivant de la démocratie. Il introduit notamment le concept original de liberté de réception, sans laquelle la liberté d'expression reste surtout la liberté des puissants.
La Parole manipulée a été couronné en 1998 par le Prix de philosophie morale de l'Académie des sciences morales et politiques.
L'OFCE propose un bilan annuel de l'économie européenne. L'édition 2022 se concentre sur les enjeux de l'après-crise de la Covid-19 pour le fonctionnement de l'Union européenne. Elle présente tout d'abord un état des lieux conjoncturel de la zone euro, puis elle discute de l'orientation des politiques budgétaires et monétaires dans les prochaines années - notamment après la révision de la stratégie de la Banque centrale européenne et la montée des dettes publiques - et de l'interaction de ces politiques.
L'ouvrage dresse également un premier bilan du nouvel outil de gestion Next Generation EU et s'interroge sur le futur cadre budgétaire commun. Il évoque ensuite les conséquences du Brexit pour l'économie britannique et pour l'Union européenne. Enfin, conformément à l'agenda politique de la Commission européenne, se pose la question d'une transition juste vers une économie bas carbone : par quels indicateurs l'appréhender et comment l'atteindre ?
L'ouvrage inclut des références bibliographiques ainsi que de nombreux tableaux et graphiques.
Leboncoin, Doctolib ou Airbnb : nous sommes de plus en plus souvent mis en relation par des plateformes. Que représentent ces nouvelles entités économiques ? Quelles règles régissent les échanges en leur sein ? Sont-elles porteuses de liberté et d'ouverture ou au contraire de contrôle de nos vies personnelles ?
Cet ouvrage permet de comprendre le fonctionnement des plateformes multifaces, leurs caractéristiques et conditions d'existence. Il analyse notamment les effets de réseau, directs et indirects, qui sont au coeur de cette nouvelle économie. Sont également exposées les stratégies caractéristiques de ce modèle d'affaires, en particulier la tarification, les stratégies non tarifaires ainsi que les stratégies de lancement.
La spécificité de ce livre est de ne pas s'en tenir à une approche microéconomique ou d'économie industrielle. Il étudie également les défaillances de marché et les politiques publiques qui en découlent. Au-delà, il s'intéresse aux enjeux macroéconomiques en termes de croissance et d'inégalités.
Chaque année, l'OFCE publie dans la collection " Repères " un bilan accessible et rigoureux de l'économie française. L'édition 2022 présente l'état de la conjoncture, les principales tendances et les grands problèmes contemporains. Elle apporte une analyse inédite de la crise de la Covid-19.
Le gouvernement doit-il proposer un nouveau plan de relance ? Quels besoins d'intervention additionnels sont nécessaires pour accélérer la sortie de crise ? Le " quoi qu'il en coûte " a-t-il préservé le revenu de tous les agents privés, entreprises et ménages ? Quelle réforme est possible pour notre régime de retraite ? Quelles conséquences doit-on attendre de la réforme de l'assurance chômage et quelles sont les différences avec celle figurant dans le programme du candidat Macron ?
Des références bibliographiques ainsi que de nombreux tableaux et graphiques complètent cet ouvrage.
Voici trois décennies que l'étude des inégalités a fait son retour dans les sciences sociales. Concomitantes de la résurgence et de l'accroissement des inégalités économiques au début des années 1980, ces analyses ne se bornent pas à l'établissement d'un diagnostic. Elles ne se limitent pas non plus à la redécouverte de préoccupations connues : le problème de la répartition en économie, celui de la stratification sociale en sociologie ou encore les études quantitatives de l'École des annales en histoire.
L'effort sans précédent de construction de données mondiales sur les inégalités est aussi le ferment d'une reformulation pluridisciplinaire. Ainsi l'économie a-t-elle souvent recours à l'histoire ou à la sociologie pour rendre compte des inégalités de revenu ou de patrimoine, tout comme la sociologie puise dans l'économie des échanges internationaux ou de l'innovation pour étudier les transformations des rapports sociaux. Ce livre s'inscrit dans cette perspective pluridisciplinaire, désormais indispensable pour expliquer les inégalités. Il offre une synthèse qui permet de comprendre les tendances longues et les enjeux contemporains de cette histoire.
La finance a pris une place démesurée dans nos économies, et ses dérapages pèsent lourdement sur le bien-être des populations. Mais il n'est pas facile pour le simple citoyen de comprendre les ressorts de l'instabilité financière, afin d'apprécier la pertinence des politiques qui prétendent la combattre. D'où l'intérêt de revenir sur les grandes crises du passé.
Ce livre enlevé fait le récit des plus exemplaires d'entre elles : la fameuse bulle sur les tulipes dans la Hollande du XVIIe siècle ; la première bulle boursière dans la France du Régent ; la crise financière de 1907, qui a conduit à créer la banque centrale des États-Unis. Puis il revient de manière originale sur la crise de 1929, en montrant comment Roosevelt a imposé avec habileté les régulations qui allaient assurer plusieurs décennies de stabilité.
Se dessine ainsi une " économie politique des bulles ", dans laquelle s'inscrivent parfaitement le dérapage des subprimes et la crise des dettes publiques en Europe. On comprend mieux alors les mécanismes à l'oeuvre, mais aussi le rôle joué par les inégalités, les rapports de forces politiques et les batailles idéologiques.
Chaque année, le CEPII publie dans la collection " Repères " des analyses inédites des grandes questions économiques mondiales.
L'économie mondiale reste suspendue aux évolutions sanitaires de la pandémie de Covid-19, en quête d'un après que les réponses à la crise vont sérieusement modeler. Des impulsions décisives se font jour comme le plan Biden et l'amorce d'une refonte au niveau international de la fiscalité des entreprises. Verra-t-on pour autant la fin du dumping fiscal ?
L'endettement public a très fortement augmenté. Saura-t-on le (di)gérer ? Le bon guidage de la politique économique de ces prochaines années sera crucial. Saura-t-on déployer les investissements publics nécessaires pour sortir de la stagnation séculaire ? C'est aux banques centrales aussi d'innover. Feront-elles l'économie de vieilles grilles de lecture, comme la fameuse courbe de Phillips ? Verdiront-elles suffisamment leur politique monétaire pour lutter contre le changement climatique ? Contiendront-elles l'essor des cryptomonnaies privées avec leurs projets de monnaie centrale numérique ?
Les compléments statistiques situent les données récentes dans une perspective longue.
L'édition 2022 traduit la volonté des chercheurs du laboratoire Dauphine Recherches en Management (DRM) de questionner l'entreprise en relation avec l'Anthropocène : comment sa mission influence-t-elle le sens que chaque salarié donne à son travail ? Comment l'intégration professionnelle favorise-t-elle la cohésion sociale (dans les territoires en difficulté, par exemple) ? Comment décarboner les activités ? Comment améliorer le management urbain ? Ces réflexions proposent autant des états des lieux que des outils pratiques de management. Questionner l'entreprise, c'est aussi analyser les mécanismes par lesquels elle impose des normes (l'évaluation sur les plateformes pair-à-pair, la fixation des prix du luxe...) et qui (re) produisent les stéréotypes de genre, dès l'enfance, par les pratiques de lecture ou d'habillement.
C'est donc une large variété de démarches de recherche en management que ces contributions illustrent ; démarches en constante adaptation, confrontées aujourd'hui aux big data. Une synthèse des chiffres de la vie des affaires au cours de la période octobre 2020-septembre 2021 complète cette édition.
Depuis le début de la crise mondiale de la covid-19, les questionnements sur l'avenir des capitalismes se sont multipliés. Et nombre de voix se sont élevées pour que les " jours d'après " ne soient plus jamais comme " ceux d'avant ". Dans le court terme, les pronostics étaient confrontés à une incertitude radicale, invitant à la prudence : il faudra du temps pour démêler l'écheveau des responsabilités et construire d'éventuelles alternatives.
D'où l'importance de comprendre les ressorts de la crise. Comme l'a montré le célèbre
18 Brumaire de Louis Bonaparte de Marx (1852), les meilleures analyses " à chaud " sont le fait d'auteurs ayant une vision de la dynamique du système sur un horizon long. C'est pourquoi Robert Boyer, contributeur majeur de l'École de la régulation - qui étudie l'économie comme partie intégrante de sociétés traversées par l'histoire -, est bien placé pour relever ce défi. Lors de crises précédentes, il a démontré la valeur explicative de cette approche, qui prend en compte à la fois les inerties tendant à la reproduction du système et les forces impulsant sa transformation : l'issue n'est pas écrite à l'avance et plus longtemps durent les crises, plus le retour à la situation antérieure devient improbable.
Dans cet essai, l'auteur donne à comprendre les processus déclenchés en 2020 et éclaire sur le champ des possibles. La dislocation des relations internationales, l'éclatement de la zone euro, la déstabilisation de l'État social, la montée des populismes ne sont pas improbables. Mais n'est pas non plus exclue une grande bifurcation vers un nouveau modèle construit sur la complémentarité entre éducation, formation, santé et culture, qui répondrait à la demande de solidarité des citoyens et aux exigences de la transition écologique.
Pourquoi analyser les inégalités entre catégories sociales en termes de système ? Comment les inégalités sociales se déterminent-elles réciproquement ? En quel sens peut-on parler de cumul des inégalités ? Comment cette notion renouvelle-t-elle les approches habituelles de la pauvreté et de la richesse ? Pourquoi, comment et dans quelle mesure les inégalités entre catégories sociales tendent-elles à se reproduire de génération en génération ? Quels sont les principaux facteurs de cette reproduction ? Dans quelle mesure peut-on échapper à cette reproduction ?
En se fondant sur un riche matériau empirique, essentiellement statistique, et une exploitation méthodique des publications les plus récentes, ce livre montre l'intérêt d'une approche systémique des inégalités, qui met en évidence la permanence de la division de la société française en classes sociales.
D'un bout à l'autre de la planète, la montée du poids des dettes, qu'il s'agisse de celles des États, des ménages ou des entreprises, inquiète. En même temps, savoir que les ménages épargnent et que leur patrimoine augmente rassure. Pourtant, si personne ne s'endette, personne non plus ne pourra mettre d'argent de côté : dans une économie marchande, les fourmis ont besoin des cigales ! Source de risques, régulièrement à l'origine de crises, la dette est indispensable à l'expansion de l'activité d'une économie dont les agents ne dépensent pas tout leur revenu. Ce trait paradoxal de la dette amène à répondre autrement aux interrogations récurrentes sur les limites de la dette publique. Tant que les ménages souhaitent épargner plus que les agents privés n'empruntent, nos États peuvent et doivent continuer de s'endetter. S'ils utilisent à bon escient les sommes qu'ils mobilisent, ils ne feront pas faillite...
Souvent étudiée au travers de modèles de portefeuille, du fonctionnement des marchés boursiers et de la finance d'entreprise, la finance peut aussi être analysée comme une industrie à part entière. Les acteurs financiers (banques, compagnies d'assurances, fonds de pension, sociétés de gestion d'actifs) " fabriquent " des services qu'ils vendent à divers clients (épargnants, entreprises, acteurs institutionnels). Leur objectif est la conquête de parts de marché via la mise en place de stratégies industrielles qui peuvent engendrer des problèmes en termes d'allocation d'épargne et de stabilité financière. Cette tension entre le fonctionnement courant de l'industrie de la finance et son efficacité sociale soulève de nombreuses questions.
Quels sont les comportements stratégiques des acteurs financiers en termes de diversité de services offerts et de degré de concentration ? Remplissent-ils efficacement les fonctions dévolues à la finance ? Ce livre contribue au renouvellement des analyses de la finance en décryptant celle-ci à partir des outils de l'économie industrielle.
La finance verte connaît un essor considérable depuis la COP21 et l'Accord de Paris. Le foisonnement de projets et d'initiatives justifie cette synthèse sur les principaux instruments de cette nouvelle finance, confrontée au risque climatique. Elle en présente les développements les plus récents, tels que les
green bonds, les marchés de permis d'émission, le rôle des banques centrales, le reporting et les
stress tests.
L'ambition est que ce livre devienne un ouvrage de référence pour les étudiants en économie, finance et gestion qui doivent dorénavant intégrer les enjeux du développement durable.
Clair et accessible, il répondra également aux questions de professionnels du secteur et des décideurs publics, voire du grand public qui s'interroge sur le rôle du secteur financier en faveur d'un développement économique plus respectueux de l'environnement.
L'AFD propose dans la collection " Repères " des analyses inédites sur les principaux enjeux économiques et sociaux qui touchent le continent africain. À l'aune de la crise de la Covid-19 et de son impact sur les économies et les sociétés africaines, l'édition 2022 examine les enjeux liés aux trajectoires de développement africaines, en plaçant au coeur de l'analyse la structure des économies, leurs évolutions potentielles, mais aussi et surtout la prise en compte des populations les plus vulnérables.
Comment caractériser la reprise économique en Afrique après la récession sans précédent enregistrée en 2020 ? Quels sont les enjeux liés au financement des économies africaines, au centre des débats internationaux de l'année écoulée ? L'instauration d'une zone de libre-échange en Afrique pourrait-elle soutenir la reprise des économies ? Comment l'Afrique du Sud s'achemine-t-elle vers une transition juste, où le développement parvient à concilier le respect de l'environnement avec la prise en compte d'enjeux sociaux importants ? De quelle façon la jeunesse est-elle en capacité d'influencer les politiques publiques en Afrique ? Que retenir de l'impact des inégalités de genre et de la réussite économique des femmes à partir de l'exemple burkinabè ?
Quel est le rôle des agences de notation ? Comment leur activité est-elle supervisée ? Quelle est leur responsabilité dans la débâcle financière de 2008 puis la crise de la zone euro ? Comment les agences ont-elles réagi à la crise liée à la pandémie de Covid-19 ?
Cet ouvrage répond à ces questions et explique l'importance croissante des notations. Il examine également la façon dont les trois principales agences (Standard & Poor's, Moody's et Fitch) déterminent le risque de crédit des États, des collectivités locales, des entreprises, des banques et des produits structurés. Cette analyse souligne leurs difficultés récurrentes à anticiper les grands retournements de cycle.
Le déclin de la notation depuis dix ans est à relativiser. En dépit des conflits d'intérêts qui ont terni la réputation des agences, les ratings continuent d'être utilisés par les acteurs du marché. La notation financière demeure incontournable au moment où explosent les dettes publiques et privées.
Dénoncer l'horreur économique ne suffit pas : si la dénonciation était efficace, le capitalisme aurait disparu depuis longtemps... Ce système destructeur tente de nous paralyser en activant des alternatives infernales, du type : " Si vous demandez des droits supplémentaires, vous favorisez les délocalisations et le chômage. "D'autres peuples ont appelé cela un système sorcier. Ce n'est pas une métaphore, mais la meilleure façon de nommer l'emprise du capitalisme sur nous. Pourquoi avons-nous été si vulnérables ? La croyance dans le " progrès " n'aurait-elle pas nourri notre impuissance ? Comment se protéger collectivement ? Ce livre s'adresse à celles et ceux qui refusent la résignation. Il affirme l'importance politique de collectifs capables de créer de nouvelles manières de résister et la nécessité d'une culture d'apprentissage et de relais.
L'économie post-keynésienne fournit une grille d'analyse économique alternative. Plus qu'un simple prolongement des travaux de John Maynard Keynes, elle contribue au renouvellement actuel de la pensée et des politiques économiques.
Cet ouvrage vise à présenter de manière claire et synthétique les fondements, développements et résultats post-keynésiens. Après la présentation de l'hétérodoxie post-keynésienne, il souligne l'importance des mécanismes monétaires, leurs liens avec la dynamique macroéconomique, puis traite de l'analyse de court terme (microéconomie, demande effective et marché du travail) et de celle de long terme (croissance). Il s'adresse aux étudiants désireux de découvrir l'économie post-keynésienne et ses modèles récents, comme la théorie monétaire moderne. Au-delà, il intéressera toute personne à la recherche d'éléments d'analyse permettant de mieux comprendre les défis majeurs de notre époque.
Les fonds de
private equity ou de capital-investissement (incluant le capital-risque) ont pour particularité d'investir directement dans le capital (
equity) de sociétés le plus souvent non cotées (
private) en prenant une participation majoritaire ou minoritaire pendant une période limitée. Ces fonds ont pour ambitions de financer l'innovation, d'apporter une expertise managériale aux dirigeants, d'accompagner le développement des entreprises et de faciliter leur transmission. Mais le
private equity fait aussi l'objet de nombreuses critiques quant à son utilité économique et sociale, et les pratiques des fonds sont controversées.
Cet ouvrage pluridisciplinaire s'attache à présenter le fonctionnement de ce nouvel intermédiaire financier, les intérêts de ses acteurs et les enjeux associés à son émergence. Il répond à de nombreuses questions. Quel rôle joue le
private equity dans le système de financement ? Comment les fonds interviennent-ils dans les entreprises ? Quels sont leurs objectifs ? Comment le
private equity s'est-il structuré et comment la profession a-t-elle émergé ? À qui profite le
private equity ?
" Contre le chômage, on a tout essayé ", disait François Mitterrand en 1993. L'économiste américaine Pavlina Tcherneva vient rappeler que rien n'est plus faux, à condition d'accepter de modifier notre façon de voir l'économie. Face à une vision où le chômage est un " mal nécessaire ", un ajustement utile, elle défend l'idée que la priorité doit être de donner un emploi à tous ceux qui désirent travailler. Une telle idée n'est pas utopique, elle correspond simplement à une volonté politique.
En assurant un " emploi pour tous ", la garantie d'emploi assure aussi un " nouveau contrat social " où l'action publique est libérée du chantage des entreprises, tout en étant capable de répondre aux défis actuels de la société. Certes, il y aura toujours des crises, mais ceux qui en paieront le coût ne seront pas les travailleurs et les chômeurs. L'ajustement de l'économie se fera ailleurs et la cohésion sociale n'en sera que renforcée.
Avec cette garantie, les besoins de la société seront satisfaits et la démocratie locale renforcée. C'est pourquoi la garantie d'emploi est une part indissociable du Green New Deal : une société débarrassée du risque du chômage et du chantage à l'emploi se donne pleinement les moyens d'une action déterminée sur le front de l'écologie, tant en termes de moyens disponibles que d'action. Et elle le fait en améliorant la vie quotidienne de millions de citoyens.